1944-01-22

DÉPORTÉS DU CONVOI DU 22 JANVIER 1944 AU DÉPART DE COMPIÈGNE


AMY Gaston Paul

Résistant du SOE - réseau Buckmaster

Déporté n°41884

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 juin 1880 à Compiègne, il est directeur et propriétaire de la laiterie de Montreuil-Bellay. Ancien maire de Montreuil-Bellay demeuré conseiller municipal, il est le frère de Robert Amy, maire de Saumur et conseiller général. Il participe à des actes de Résistance en fournissant de l'essence au groupe de Jean Renard et caches des armes pour les FFC du réseau Denis et Aristide Buckmaster.

Arrêté par le SD dans la nuit du 8 au 9 octobre 1943, il est torturé et retenu en détention. Incarcéré au camp de Royallieu, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il décède en déportation le 12 mars 1944 (on note aussi le 11).

Son nom figure sur le monument aux morts de Montreuil-Bellay, commune où une place lui est dédiée.


Sources

FMD


AUBIN André

Déporté n°42492

par Jean-Yves Bonnard


Né le 27 décembre 1889 à Saint-Paul (Oise), il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il décède en déportation le 13 mai 1944.


Sources

FMD


BAURET Marcel Jean

Résistant

Déporté n°42425

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 juin 1924 à Saint-Paul (Oise), il est noté demeurant à Attigny (Ardennes). Employé de bureau à Attigny,il appartient au service de renseignement au maquis de Banel. Agent de liaison de Jean Fossier, il est arrêté le 22 juin 1943 par le Sipo-SD de Châlons-sur-Marne. Il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald puis à Dora.

Décédé en déportation, son nom figure sur le mémorial de Berthaucourt dédié aux résistants et déportés ardennais à Charleville-Mézières et sur le monument aux morts d'Attigny.


Sources:
Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières.


BERTHOUD Marcel

Déporté n°42955

par Jean-Yves Bonnard


Né le 16 mars 1908 à New-York (EUA), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il décède en déportation le 29 mars 1944.


Sources

FMD


BOISSON René

Déporté n°42800

par Jean-Yves Bonnard


Né le 16 mai 1923 à Saint-Maur des Fossés (Paris), à Nantua durant la guerre, il est raflé le 14 décembre 1943 avec 130 hommes du Haut-Bugey. 

Il écrit une lettre pour sa falille qu'il jette du train en gare de Crépy-en-Lannois (Aisne). Récupéré le 16 décembre par un employé de la SNCF, Georges Roger, cette lettre dit: « Nous sommes toujours dans les wagons que nous avons pris à Nantua, puis arrêts à Bourg-en-Bresse, Dijon, Langres, Chaumont, Reims et Laon. Nous ne connaissons pas notre destination, je ne peux écrire à ma mère à cause de l’adresse ! Nous pensons aller dans un camp de concentration vers Compiègne, nous sommes tous ensemble, quelques-uns ont pu sauter en route, les Allemands qui nous gardent nous ont dit que plusieurs se sont tués, que d’autres ont été repris.  Il y a avec moi Piquet, Merle, Ravaud, Jeantet, Sandro, Bondet, Pélisson, Brunet, Blanc, la Pâte (le pâtissier Félix Bride) et bien d’autres, je pense à tout ce que j’ai laissé. Avec le froid et la faim, le moral est parfois abattu. Je vous embrasse bien tous et faites-le savoir aux parents de tous, Piquet et moi nous n’arrêtons pas de chanter pour les distraire. Si possible, on vous fera savoir sitôt arriver, merci et au revoir bons baisers René… »

Il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Transféré à Neuengamme , il est libéré de Bergen-Belsn le 15 avril 1945 et décède, affaibli, quinze jours plus tars, le 12 juin 1945 lors de son retou à Paris.


Sources

FMD - BERTRAND Marc, Le Progrès de l'Ain, 14 décembre 2021.


BOULANGER Hervé

Déporté n°43305

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 décembre 1899 à Saint-Vaast-les-Mello (Oise), il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Transféré à Flossenbürg, il décède en déportation le 5 février 1945.


Sources

FMD


BROCARD Achille Alfred alias Cigogne 1

Résistant CND-Castille

Déporté n°43182

par Jean-Yves Bonnard


Né à Therdonne (Oise) le 15 septembre 1888, Achille Brocard exerce la profession de maçon briquetier chez son père domicilié à Beauvais, 1 rue de Calais. Il se marie le 30 mars 1914 avec Maria Decagny. Il fait son service militaire au 8e Bataillon de Chasseurs à pied, du 6 octobre 1909 au 24 septembre 1911 d’abord comme chasseur de 2e classe (1909), comme sapeur (1er décembre 1910) puis comme chasseur de 1ère classe  (24 décembre 1910).

Rappelé sous les drapeaux avec la mobilisation générale de 1914, il arrive au corps le 4 août 1914. Il est  nommé caporal le 9 mars 1916. Il passe au 151e Régiment d’Infanterie le 29 avril 1916. Il reçoit le 18 mai 1917 une citation à l’ordre du régiment (ordre n°96) : « s’est distingué une de plus à l’attaque du 16 avril 1917 ». Le 4 octobre 1917, il reçoit une seconde citation à l’ordre de la 69e division (ordre n°240) : « A assuré d’une façon parfaite le ravitaillement de sa compagnie pendant la période difficile du 8 août. Le 19 août, pris sous un violent tir de barrage d’artillerie, se trouvant à quelques mètres d’un dépôt de munition en flammes d’une part et à quelques pas d’un camion auto chargé d’obus en feu, d’autre part, a su grâce à son sang froid, et à son esprit de décision sauver ses personnel et matériel et conduire le ravitaillement de l’unité et les munitions qui lui étaient confiées au point assigné ». Il est mis en sursis d’appel du 24 avril 1919 au titre de négociant en matériaux, jusqu’à sa libération le 2 août 1919.

Il reçoit la croix de guerre avec étoile de bronze et étoile d’argent. Industriel dans la fabrication de briques à Allonne durant l’entre-deux-guerres (il est noté gérant de la SARL A. Brocard et Cie), père de deux enfants, il est nommé maire d’Allonne en juillet 1942. Contacté par Roger Hérissé, alias Dutertre ou Lepic, il entre au réseau CND le 2 février 1942. Sa maison devient l’« asile Cigogne». Outre une mission de renseignements, il a en charge la surveillance et la garde d’un émetteur radio installé chez lui. D’abord sous les ordres d’Hérissé, il passe sous les ordres de Louis Prache, alias Bellovaque, fin 1942. 

Achille Brocard est arrêté le 11 novembre 1943 avec son fils Marcel. Lors de la fouille de son domicile, le poste émetteur et des armes sont découverts. Son gendre Henri Dewulf parvient à se cacher sous les fours de la fabrique.

Interné jusqu’au 20 janvier 1944 à Agel, Fresnes puis Royallieu, il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (matricule 43182). Classé comme invalide, il n’est pas soumis à l’obligation de travail. Libéré par l’Armée américaine, il rentre en France le 22 avril 1945 par le centre d’Orsay-Paris. Médaillé de la Résistance (JO du 20 octobre 1945), il est décoré de la Croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent (JO du 17 octobre 1946) avec la citation : « Agent de renseignements animé de la flamme patriotique la plus pure, grâce à sa grande connaissance de la région, fournit des indications très utiles sur tous les ouvrages et mouvements allemands. En 1942, accepte d’installer un poste émetteur dans son usine. Assure la surveillance et la garde de cet appareil pendant les émissions. Arrêté et déporté le 11 novembre 1943, a continué à montrer en déportation les plus belles qualités morales. »

Il reçoit la médaille militaire par décret du 5 octobre 1951. Achille Brocart décède à Allonne le 19 janvier 1952.


Sources

Site Arolsen - Colonel Rémy, Une affaire de Trahison, 1947.


BROCARD Marcel

Résistant du réseau Confrérie Notre-Dame

Déporté n°43181

par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot


Né le 21 juin 1918 à Abbecourt (Aisne), fils d'Achille Brocart, il est noté marié. Entré dans le réseau CND en février 1942 aux côtés de son père, il est arrêté avec lui le 11 novembre 1943 après la déccouverte d'un poste émetteur dans leur domicile d'Allonne (asile Cigogne). Il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (matricule 43181). Il y reçoit à plusieurs reprises des secours financiers. Il est libéré le 11 avril 1945.


Sources

Francaislibres.net - dossier Arolsen


BUIRETTE René

Déporté n°42449

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 septembre 1917à Catheux (Oise), il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald puis transféré à Dora. Il décède en déportation le 10 avril 1945.


Sources

FMD


COQUELET Raymond

Résistant du Front National

déporté n°41942

par Jean-Yves Bonnard


Né le 14 août 1914 à Méru (Oise), cet ouvrier membre du Front National est arrêté puis déporté le 22 janvier 1944 par un convoi au départ de Compiègne à destination de Buchenwald. Il décède en décembre 1970.


Sources

FMD


CORROYER Georges

Dénoncé

Déporté n°41669

par Jean-Yves Bonnard


Né à Compiègne le 20 novembre 1904, il est dénoncé avec les deux frères Varé après avoir dit dans un café de Compiègne, le soir du 24 décembre 1943, qu'il souhaitait voir partir les Allemands. Il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 depuis Compiègne à destination de Buchenwald. Il rentre en France à la libération du camp.


Sources:

POIRMEUR André, Compiègne, 1966.


COUDERT Joseph

Déporté n°42007

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 septembre 1904 à Monceaux (Oise), il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald puis transféré à Mauthausen.


Sources

FMD


COUDERT Robert

Déporté n°43068

par Jean-Yves Bonnard


Né le 10 septmbre 1928 à Isserteaux (Puy-de-Dôme), il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 depuis Compiègne à destination de Buchenwald. Il décéde à Flosenbürg le 20 juillet 1944.


COURSEAUX Gaston Robert

Résistant CND-Castille

Déporté n°43252

par Jean-Yves Bonnard


Né le 4 octobre 1895 à Gournay-sur-Aronde (Oise), manouvrier de profession, il est incorporé le 19 décembre 1914 comme sapeur au 161e RI. Il passe successivement ai 71e RI (18 mars 1915), au 2725e RI (1er juillet 1915) mais est blessé d’une balle de séton dans la cuisse gauche et évacué le 11 avril 1916. Commence pour lui un long parcours d’hôpital militaire en hôpital militaire. Réformé temporaire en 1919 avec une pension de 20%,  on le note après-guerre restaurateur à Bourbonne-les-Bains (1921) puis à Chaumont (1924-1928). Il s’installe dans l’Oise à Cambronne-lès-Ribécourt en 1931 puis retrouve dans sa commune natale en 1932 où il devient garde-champêtre cantonnier. Mobilisé en 1939 au 26e RT, il est aussitôt renvoyé dans ses foyers. Avec son épouse Marie, il constitue dans sa maison en 1943 un asile pour les Résistants, à proximité du terrain Pêche. Il cache les passagers de plusieurs missions dont « Nathalie » en partance pour Londres. Arrêté dans la nuit du 15 au 16 novembre 1943, il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (matricule 43252), il décède le 15 avril 1945 à Posing (Allemagne). D’autres sources indiquent qu’il a été abattu à Weimar le 22 avril 1945. L’arrêté du 13 novembre 2012 attribue la mention « mort en déportation ». Il reçoit le grade de sous-lieutenant à titre posthume et est cité à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre. Une rue de Gournay-sur-Aronde porte le nom « Marie et Gaston Courseaux ». Une plaque est apposée sur leur maison.



GAUDEFROY Roland

Communiste

Déporté n°41917

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 janvier 1925, demeurant à Voisinlieu, il exerce la profession de commis de perception à Beauvais. Membre des Jeunesses communistes de Beauvais, il entre en clandestinité et devient responsable des Jeunesses communistes. Requis pour le STO, il prend le maquis le 14 octobre 1943. Arrêté le 25 novembre suivant, il est détenu à Compiègne avant d'être déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald et Dora où il travaille dans une usine souterraine de construction de V1. Le camp étant évacué avec la progression russe, il est mené à Berlin dans des wagons à bestiaux et décède le 11 avril 1945 peu avant la libération à Sangerhausen.


MANHES Frédéric Henri

Résistant FFL

déporté n°42040


Né en 1889, colonel, compagnon de lutte de Jean Moulin, résistant FFL, il est arrêté à Paris le 3 mars 1943. Il est déporté au départ de Compiègne – Royallieu le 22 janvier 1944  sous le n°42040. Il dirige avec Marcel Paul le Comité des intérêts français dans le camp de Buchenwald. Il est libéré le 11 avril 1945 et crée en octobre suivant la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP). Il décède en 1959.



MARTIN Albert

Déporté n°41550

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 février 1922 à Crisolles (Oise), Albert Martin est arrêté et déporté le 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à Destination de Buchenwald. Il décède en déportation. Une rue de Crisolles porte son nom.


MARTIN Raymond

déporté n°43075


Né le 18 décembre 1921 à Pont-de-Metz (Somme), marié à Eugénie, il demeure rue du Terrain à Pont-de-Metz. Arrêté le 25 août 1943, détenu au camp de Royallieu, il est déporté depuis Compiègne par le convoi du 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il est transféré au KL Flossenburg le 24 janvier 1944.


Sources:

FMD - Arolsen


MICHEL Hubert

Résistant de Libé-Nord réseau Valmy

Déporté n°41932

par Jean-Yves Bonnard


Né le 18 mars 1914 à Prouzel (Somme), ce résistant appartient à Libé-Nord et au réseau Valmy. Il est déporté à Buchenwald par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne. Il décède en 1979.


MITTERRAND Henri

Déporté n°41989

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 novembre 1906 à Menetou-Salon (Cher), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald puis transféré à Dora. Il est libéré le 11 avril 1945. Il décède en 2004.


Sources

FMD


MONTANDON Alfred

Déporté n°41800

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 avril 1895 à Amiens (Somme), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il serait rentré de déportation.


Sources

FMD


PIQUET Raymond Georges

Déporté n°51048évadé lors du transfert

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 octobre 1919 ) Nantua (Ain), de nationalité française, il entre dans la Résistance en 1941. Avec R. Thuillier; M. Bilon et R. Jomain, il hisse le drapeau anglais le 6 juillet 1941 lors d'une prise d'armes sur l'esplanade du lac de Nantua en présence d'un ministre du maréchal Pétain. Arrêtés, ils sont condamnés.

Réfractaire au STO, interné à compter du 14 décembre 1943, il est détenu au camp de Royallieu, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il s'évade durant le transport.

Il traverse l'Aube à la nage, malgré le froid, pour échapper aux chiens et rejoint le maquis.

Arrêté le 22 févrrier 1944, il est transféré au fort Montluc à Lyon. Il est envoyé au camp de concentration de Buchenwals.

Il est libéré le 15 avril1945 de Bergen-Belsen.

La Cour d'Appel de Lyon le réhabilite avec ses trois comparses le 28 janvier 1945.

Il reçoit la Légion d'honneur en mai 1996.

Malade, il décède en août 1996.


Sources

FMD -  BERTRAND Marc, Le Progrès de l'Ain, 14 décembre 2021 - http://www.memoire-deportation-ain.fr/


POMMEAU Lucien

Déporté n°41972

par Jean-Yves Bonnard


Né le 24 février 1922 à Château-Thierry (Aisne), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Transféré à Dora, il décède en déportation le 13 mars 1945 à Nordhausen.


Sources

FMD


RAFFOUX André

Résistant Libé-Nord

Déporté n°41950

par Jean-Pierre Besse


André Paul Alexis Raffoux est né le 24 juillet 1908 à Moliens (Oise). Instituteur et secrétaire de mairie, il fait toute sa carrière d’enseignant dans l’Oise. A Marissel en 1930, à Flavacourt de 1931 à 1935, puis à Laberlière de 1935 à 1943.

Mobilisé en septembre 1939, André Raffoux est fait prisonnier en 1940. Il s’évade et est démobilisé rapidement. Il reprend son poste d’instituteur et de secrétaire de mairie à Laberlière dès octobre 1940.

Il procure des faux papiers aux jeunes réfractaires au STO, ainsi que des cartes d’alimentation, et les place le plus souvent dans des fermes de la région. André Raffoux transmet également des renseignements sur les activités des Allemands (notamment au terrain d’aviation de Beuvraignes, Somme).

Il est arrêté dans sa classe à Laberlière, le 26 novembre 1943, par la Gestapo (deux Français, dont un nommé Paisan et un officier allemand). L’arrestation est suivie d’une perquisition.

Incarcéré à la maison d’arrêt de Compiègne pendant deux à trois mois, André Raffoux est torturé trois jours, sans manger ni boire. Il rédige lui-même le procès-verbal de son interrogatoire. Transféré au camp de Royallieu, où il reste trois jours, déporté à Buchenwald par le convoi du 22 janvier 1944, matricule 41 950, il est transféré à Mauthausen au bout de deux mois. Il y séjourne jusqu’à la libération du camp, en mai 1945, travaillant dans les usines souterraines (notamment à la fabrication de Messerschmitt), à Gusen II.

André Raffoux est rapatrié par avion au terrain du Tillé, près de Beauvais, en mai 1945. Sa famille le récupère, en habit de bagnard et dans un état de santé à l’extrême limite de l’épuisement, à la caserne de Compiègne le 19 mai 1945. Il ne pèse plus que quarante kilogrammes, ses cheveux sont blancs, il marche appuyé sur deux cannes.

Le 1er octobre 1945, quatre mois après son retour, il reprend néanmoins le travail comme directeur d’école à Margny-les-Compiègne, malgré des malaises (chutes de tension). En 1950, il est nommé instituteur à Boran, où il exerce aussi la charge de secrétaire de mairie. Au mois de mars 1957, André Raffoux se suicide, sans que personne n'ait prévu son geste. Il n’a pas laissé d’explication. Il laisse deux enfants. André Raffoux est titulaire de la médaille de la Résistance et de la carte de combattant volontaire de la Résistance.


Sources :

Archives de la famille Raffoux, renseignements et documents fournis par les fils d'André Raffoux.


STEIN Robert

Déporté n°43123

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 septembre 1891 à Amiens (Somme), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Transféré à Dora, il décède en déportation le 27 mars 1945.


Sources

FMD


TASSART Georges

Réfractaire STO

Déporté n°41673

par Jean-Yves Bonnard


Né le 25 juin 1921 à Compiègne (Oise), réfractaire au STP, il est déporté au départ de Compiègne vers Buchenwald le 2 janvier 1944. Il est transféré à Matahausen. Il revient en France après la libération des camps. Il décède le 14 août 2005 à Paris.


Sources

POIRMEUR André, Compiègne, 1966.


THIEBAUD Yves

Déporté n°41748

par Jean-Yves Bonnard


Né le 9 juillet 1924 à Boury (Oise), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Transféré à Neuengamme, il revient des camps.


Sources

FMD


THIL Robert

Déporté n°42955

par Jean-Yves Bonnard


Né le 15  septembre 1922 à Saint-Vaast-les-Mello (Oise), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il est transféré à Mauthausen. Il revient des camps.


Sources

FMD


VARE Georges

Dénoncé

Déporté n°41921

par Jean-Yves Bonnard


Né à Compiègne le 25 décembre 1905, il est arrêté avec son frère et Georges Tassart à la suite d'une dénonciation après avoir dit dans un café de Compiègne le 24 décembre 1943 qu'il souhaitait le départ des Allemands. Interné à Royallieu, il est déporté au départ de Compiègne à destination de Buchenwald par le convoi du 2 janvier 1944. Il revient des camps.


WINGERT Adolphe

Déporté n°42898

par Jean-Yves Bonnard


Né le 4 septembre 1879 à Belfort (Territoire de Belfort), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il revient des camps.


Sources

FMD


WOLF Albert

Déporté n°41636

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 janvier 1921 à Paris, de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il est transféré à Neuengamme. Il revient des camps.


Sources

FMD


WYON Robert

Déporté n°41624

par Jean-Yves Bonnard


Né le 1er février 1902 à Wasiers), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il est transféré à Mauthausen. Il décède le 18 janvier 1944 à Güsen.


Sources

FMD


YVON Jacques

Déporté n°42115

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 avril 1903 à Angoulême, de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il est transféré à Neuengamme. Il revient des camps.


Sources

FMD


ZEBROWSKI Mieczyslaw

Déporté n°42115

par Jean-Yves Bonnard


Né le 8 décembre 1922 à Bialystock (Pologne), il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald. Il est transféré à Dora. Il décède le 19 janvier 1945 à Ellrich.


Sources

FMD


ZINMERLIN Jacques

Déporté n°43189

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 septembre 1921 à Lyon (Rhône), de nationalité française, il est déporté depuis Compiègne le 22 janvier 1944 à destination de Buchenwald.


Sources

FMD

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