Résistants B

BADUEL André alias « Jean Leudab »

Résistant du mouvement Résistance

Assassiné

par Jean-Pierre Besse


André Baduel naît le 8 septembre 1907 à Paris où son père est garçon de café et sa mère ouvrière relieuse. La famille s’installe à Compiègne où André apprend le métier de garçon de café. Après son service militaire, il travaille dans une blanchisserie, puis aux chemins de fer comme facteur intérimaire. 

De retour d’exode, il a été évacué en Vendée, il supporte mal la défaite et cherche par tous les moyens à lutter contre l’Occupation allemande. Membre du Bataillon de France, il échappe à l’arrestation puis entre en contact avec Madame Louis qui implante localement le mouvement Résistance dirigé par Jacques Destrées.Il prend alors le pseudonyme de « Jean Leudab ».

André Baduel organise sabotages et collectes de renseignements, participe aussi au réseau Jean-Marie Buckmaster et à la distribution du journal Résistance. Il travaille avec, entre autres, Léon Terqueux et Jules Lefèvre, quant au général de Joybert, il est le conseiller militaire du mouvement.

Après le parachutage à Champlieu, alors qu’il prépare un second parachutage, il est arrêté le 12 juillet 1943 à la gare de Compiègne par la Feldgendarmerie. Torturé par la Gestapo de Creil à la Kommandantur de Compiègne, il meurt sous la torture le 13 juillet.

Sa femme et sa fille, cette dernière est son agent de liaison, arrêtées le même jour que lui par la Feldgendarmerie de Saint-Quentin sont libérées le lendemain.


Sources :

Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Pons André, 20 avril 2000, enregistrement cassette audio - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Baduel André, 15 juin 1993, enregistrement cassette audio, témoignage de Jeanne Baduel-Cailleux (fille d'André Baduel).



BADUEL Jeanne

Résistante

par Marc Pilot


Fille d’André Baduel, elle peut être qualifiée de plus jeune résistante de France. C’est en 1942, alors âgée de 14 ans, qu’elle effectue ses premières missions de liaison Compiègne - Paris et de transport du journal Résistance. Elle est arrêtée avec sa mère suite à l’arrestation de son père le 12 juillet 1943 et conduite à La Kommandantur de Compiègne. Libérée le lendemain, elle reprend un temps ses activités sous les ordres du capitaine Jules Lefèvre mais doit cesser car elle est surveillée. Jeanne Cailleux-Baduel est décédée à Compiègne le 10 avril 2016.


Sources

Compiègne notre ville n° 345, juin 2016.


BAGNAUDEZ Marcel René

Résistant FFI abattu

par Jean-Yves Bonnard


Un jeune FFI de 19 ans

Né le 24 janvier 1925 à Rémy (Oise), ouvrier de profession, il est le fils de Louis Alfred Bagnaudez (1899-1975) et d’Odette Germaine Debacq (1902-1952), demeurant à Francières (Oise). Durant la guerre, il demeure avec sa sœur Marie-Thérèse à Clairoix. Requis pour le STO, il fait une "période en Allemagne " de mars à septembre 1943.

Résistant FFI, il se fait intercepter le 31 août 1944 par un peloton de cyclistes allemands les armes à la main tandis qu'il se rend de Clairoix à Coudun avec son camarade Eugène Bonnard.

Encadrés par les Allemands, les deux jeunes résistants doivent creuser leur propre tombe et sont passés par les armes sur la route de Coudun à Bienville, près de deux peupliers. On retrouve leur corps défiguré. Transportés par les habitants en mairie de Coudun, leurs corps reposent dans le cimetière communal de Margny-lès-Compiègne.


Hommage et souvenir

Marcel Bagnaudez reçoit la mention Mort pour la France. Il est décoré à titre posthume de la médaille militaire le 15 mars 1961 puis de la Croix de guerre avec palme avec la citation: "Marcel, René Bagnaudez, 2e classe, jeune patriote, entré dans la résistance à 19 ans, plein d'ardeur et de courage, arrêté par les Allemands, a été fusillé à Coudun le 31 août 1944". Ces décorations sont remises à son père. 

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Clairoix et sur la stèle commémorative de Coudun sur la route de Bienville offerte par ses camarades et les habitants de Coudun et de Giraumont. La rue de Clairoix où il habitait pendant la guerre porte son nom.


Sources

Famille Bagnaudez - Remerciements à Michel Crébassa - Le Parisien du 17 novembre 1961 - Archives départementales de l'Oise 33W8259 - Collectif, Ils ont fait le sacrifice de leur vie, ANACR-Oise, 2002.


BAILLON Maurice
Résistant Libé-Nord et au réseau Alsace
par Jean-Pierre Besse

Maurice Baillon est né le 8 juillet 1914 à Ressons-sur-Matz. Vétérinaire à Formerie, il participe activement à la Résistance. Il récupère cinquante parachutistes alliés pour le réseau Alsace, sous-section du réseau Shelburn.
A la Libération, il est le chef des FFI du canton de Formerie avec le grade de lieutenant. Il est membre de Libé-Nord dès la Libération, mais rien ne prouve son appartenance à ce mouvement dans la clandestinité.
Nommé conseiller municipal en novembre 1944, il est battu en avril 1945 sous l'étiquette Union travailliste.
Lui et son épouse, née Roberte Vincent en août 1910, reçoivent la médaille de la Libération, en 1947, pour leurs actions dans la Résistance entre mai 1943 et août 1944.

Sources :
SHAT, 13 P 145 - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants.

BAMBIER Maurice 
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse

Né en 1925, ouvrier métallurgiste, il est résistant FTP. Secrétaire fédéral du PC pendant plusieurs années après guerre, il est élu maire de Montataire. Il est décédé en 1994.

BARANT Albert

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 5 juin 1926, homologué FTP du 6 juin 1944 au 1er septembre 1944.


Sources:

GR 19 P 60/3


BARBET Lucien
Résistant OCM

Chef de groupe OCM de Nointel en 1944.

BARBEY Robert
Résistant OCM

Né à Bernay en 1904, ingénieur TPE, il est chef du groupe spécial de l'OCM de Clermont de 1943 à 1944.
Il reçoit la médaille de la Reconnaissance de la France libérée avec une citation : "Chef du groupe spécial de Clermont, a, pendant la clandestinité et avec un réel mépris du danger, recueuilli et transporté dans sa voiture personnelle, de nombreux aviateurs alliés. Il assure également parachutages d'armes et munitions et participe ) d'importants sabotages".

BARBIER Norbert
Résistant de l'OS
Déporté
par Jean-Pierre Besse

Né en 1912, ouvrier, il fait partie des premiers groupes de l'OS. Arrêté le 13 septembre 1942, il est déporté à Buchenwald. Il meurt à Compiègne le 9 février 1976.

BARRAT Jean alias Vidocq
Résistant FTP
par Jean-Pierre Besse

Né en 1903 dans le Puy-de-Dôme, ce militant communiste avant guerre est ouvrier chez Saint-Gobain. Domicilié à Bailleval, il est arrêté en septembre 1941 et libéré un mois plus tard. Il participe à la Résistance au sein des FTP et commande après la Libération les Gardes patriotiques départementales. Il décède à Bailleval en 1976.

BARRIQUAND Charles alias "Marnod"

Résistant VOP puis OCM

par Jean-Pierre Besse


Charles Barriquand est né à Châtillon de Michaille (Ain) le 22 avril 1910. 

Son père crée, en 1921, à Soissons (Aisne) une entreprise de travaux publics qui s'implante en 1927 à Compiègne. Charles Barriquand crée, en 1935, avec son père une SARL.

Marié et père de trois enfants, il est titulaire du "fascicule bleu" qui le dispense d'aller en première ligne. Il est mobilisé en janvier 1940 et démobilisé à Clermont-Ferrand, il rentre à Compiègne en août 1940.

Officiellement, il entre dans la Résistance au début de l'année 1943 par l'intermédiaire d'Amédée Bouquerel et appartient aux VOP puis à l'OCM.

Responsable des FFI du sous-secteur Centre-Nord du secteur Est (cantons d'Attichy, Ressons-sur-Matz et Ribécourt), il organise, dans la nuit du 22 au 23 juillet 1944, le sabotage de l'usine Englebert à Clairoix.

Quelques jours plus tard, dans la nuit du 14 au 15 août, il pose la dynamite sur le local de propagande de la rue de Pierrefonds. Le rapport de gendarmerie signale : "Le centre d'information et de renseignement, organisme allemand de propagande, rue de Pierrefonds à Compiègne, a été l'objet d'un attentat. Les vitrines ont été pulvérisées par l'explosion".

Charles Barriquand, qui n'a pas travaillé pendant l'Occupation, est nommé adjoint au maire de Compiègne.

Responsable cantonal du RPF à parti de 1947, membre du comité national du RPF de 1948 à 1950, il déclare plus tard dans la presse : "En août 1951, le Général m'a rendu ma liberté, et je suis retourné dans mon entreprise de travaux publics".

Charles Barriquand reste, jusqu'à sa mort, militant dans les divers mouvements gaullistes. Lorsqu'il se retire de la vie professionnelle le 1er janvier 1976, l'entreprise Barriquand emploie 220 salariés.

Charles Barriquand est mort à Compiègne le 10 septembre 1998.


Photographie: Charles Barriquand, Collection Jean-Pierre Besse, DR


BATAILLARD André alias Martin
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

André Bataillard est né à Nogent-sur-Oise le 21 novembre 1910.  Il est l'un des responsables du syndicat des techniciens et assimilés des industries métallurgiques et annexes de la région de Creil lors de sa création, en octobre 1936, et représente la fédération des techniciens de Creil lors du congrès national de la CGT à Nantes en 1938.
Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier le 18 juin 1940 et réussit à s'évader le 27 septembre 1940. Selon son témoignage, il travaille ensuite, en 1941-1942, dans l'Eure-et-Loir. Toutefois, un dossier des archives départementales de l'Oise contient une lettre du préfet de l'Oise adressée au préfet de l'Eure-et-Loir, le 30 octobre 1942, sur André Bataillard "domicilié à Creil et interné à Voves en Eure-et-Loir". Ce même dossier contient une lettre d'André Bataillard, du 23 décembre 1941, demandant la libération de son frère interné à Royallieu.
Il rentre à Creil, début 1943 et, selon son propre témoignage, a des contacts avec un groupe de Résistance qui compte une trentaine de membres sous la direction de François Rocheix et André Tellier. En juillet 1943, par l'intermédiaire de Marcel Gérardot, il entre à l’OCM dont il devient le responsable pour le secteur de Creil. Selon le témoignage de François Rochex, le groupe Bataillard s'éloigne de l'OCM et est repris par Libé-Nord.
Lors de la création des FFI, André Bataillard, alias "commandant Martin" est nommé chef du sous-secteur Sud du centre Oise et dirige à ce titre les opérations de libération à Creil.
En 1945, dessinateur, il est domicilié rue Henri Pauquet. En 1953, il est artisan et mène une liste aux élections municipales. Il affronte alors une liste communiste, la liste SFIO majoritaire, et une liste MRP. Sur sa liste d'Union sociale et d'action municipale, on trouve un certain nombre de résistants creillois (Gérardot, Chevallier). Il est élu. En 1959, il se présente, cette fois, sur la liste du maire sortant SFIO, Gabriel Havez, liste de type troisième force, qui est élue dans sa totalité. C'est au cours de ce nouveau mandat qu'André Bataillard se tue dans un accident d'automobile le 8 juillet 1964.
Le frère d'André Bataillard, Marcel, cheminot et militant communiste, est mort en déportation.

Sources :
AN, 72 AJ 171 - AD Oise, 141 W 1 162 - AM Creil, 72 W 55 - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p.

BATAILLE Joseph
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Curé de Bonneuil-les-Eaux, il est nommé membre de la délégation spéciale qui administre la commune le 11 avril 1944. Chef du groupe OCM local, il est nommé membre du conseil municipal à la Libération et est élu maire. Réélu conseiller municipal en 1945 en tête de tous les candidats, il ne retrouve pas son poste de maire ni celui de conseiller en 1947.

BAUDART Henri
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Né à Songeons en 1922, garçon boucher, il est chef du groupe Libé-Nord de Songeons lors de la Libération.

BAUDOUIN Marcel

Résistant FTPF

déporté n°78862

par Jean-Yves Bonnard


Né le 28 septembre 1908 à Lagny (Oise), de nationalité française, maréchal-ferrant à Wavignies, résistant FTPF, il est arrêté le 3 juillet 1944. Incarcéré à Royallieu, déporté à Buchenwald puis à Neu-Stassfurt par le convoi du 17 août 1944 au départ de Compiègne, il est libéré le 13 avril 1945 puis revenu en France. Il décède le 3 décembre 1993 à Ansauvillers.


BAYNAST (de) Colette Louise née de HAUTECLOCQUE
Résistante

Né le 31 mars 1906 à Belloy-Saint-Léonard (Somme), fille  d'Adrien de Hauteclocque (1864-1945) et de Marie-Thérèse van Der Cruize de Waziers (1870-1956), elle est la sœur du général Leclerc de Hauteclocque (maréchal à titre posthume). Elle épouse Jacques de Baynast le 9 avril 1929 dans sa commune natale, avec lequel elle donnera naissance à onze enfants. Elle demeure ensuite à Sains-Morainvillers (Oise). Durant la guerre, son château de La Borde est un refuge pour de nombreux aviateurs alliés et des résistants. Elle décède le 5 janvier 1990 en gare de Paris-Nord. Elle est titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945.

BAYNAST (de) Jacques

Résistant

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né en 1902, domicilié à Sains-Morainvillers, le comte Jacques de Baynast et son épouse Colette, soeur du Maréchal Leclerc, participent activement à la Résistance en particulier en cachant les aviateurs allés et en venant en aide à tous les résistants quelque soit le réseau ou le mouvement auxquels ils appartiennent.

Ainsi, il recueille le 29 mai 1944 Warren A Thomson, aviateur qui s'est parachuté après que son avion ait été touché le 27 mai 1944. Il est hébergé durant un mois et demi au château de la Borde.

Jacques de Baynast est mort en 1988.


BEAUCLE Marcel

Résistant Libé-Nord


Né en 1909 à Lorbeau, ce cheminot est responsable de Libé-Nord à Méru. Il est président du Comité Local de Libération et devient conseiller municipal.


BEAUCHERON Marcel

Résistant


Né en 1912 à Andeville, ce tabletier est le chef de la Résistance à Andeville.


BEAUDOUIN Louis

Résistant FN

par Marc Pilot

 

Venant d'un groupe FFI du Nord, il est inscrit au FN à partir du 1er février 1944 sous le matricule 4343. Il participa au sabotage des lignes téléphoniques aériennes et souterraines et distribue Le Patriote de l'Oise. Il est arrêté alors qu'il tente la jonction avec les forces américaines mais a le temps de détruire les messages dont il est porteur. Il parvient à s'échapper et à rejoindre le groupe de Résistance où il fait partie des avant-gardes jusqu'à l'arrivée des Alliés. Il participe au nettoyage de Senlis et de la forêt du 20 août au 4 septembre 1944.

 

Sources :

Attestation d'André Decatoire, responsable du secteur 4 à Senlis (ADO, dossier Rossi)


BEAUFILS Louis

Résistant FFI

par Marc Pilot


Capitaine des Forces Françaises de l'Intérieur, il est arrêté sur dénonciation. Il est assassiné et son corps laissé dans un marais de Frocourt. Sa dépouille est inhumée dans le cimetière de Cauvigny en juillet 1954.

Mutilé de 14-18, il était décoré de la Légion d'honneur, Croix de guerre et Médaille militaire.


Sources:

L'Oise Libérée du 23 juillet 1954


BEAUSSEAUX Jean-Louis

Résistant FTP

déporté


Né le 21 septembre 1925 à Laigneville, ouvrier à Breuil-le-Vert, il est membre des FTP. Il est arrêté après l'attaque de gendarmes à Mogneville le 28 septembre 1943. Le 22 avril 1944, il est doncamndé à 5 ans de travaux forcés. Il est déporté. Il décède à Creil le 17 mai 1958.


Sources

SHD, AC21P


BESCHON Georges

Résistant du Bataillon de France

Déporté

par Jean-Yves Bonnard, créée le 24 avril 2024


Né le 28 juillet 1920 à Tours, résistant du groupe de Compiègne dénommé aussi le Bataillon de France, il réside au 33 rue de Paris à Compiègne. Chef du groupe énergique, il est arrêté par la feldgendarmerie le 3 mars 1942 suite à la trahison de l'agent double Jacques Désoubries.

Emprisonné à Fresnes, il est déporté à Sarrebruck par le décret Nacht und Nebel.

Il est détenu à Trèves entre le 15 et le 21 octobre 1942.

Il meurt d'épuisement (on note angine) le 29 octobre 1942 à Sarrebruck où il devait être jugé.

Son corps est rapatrié.

Son nom figure sur le monument aux morts de Coompiègne.


Sources

FMD - Arolsen - Le Progrès de l'Oise.




BEE Martial
Résistant communiste
par Jean-Pierre Besse

Né le 10 mars 1920 à Morangles, fils d'Omer Bée (ci-dessous), Martial Bée, après son certificat d’études obtenu en 1934, commence à travailler chez Renault et adhère aux Jeunesses communistes en juin 1936, puis au parti en 1937. Mobilisé en juin 1940, il est démobilisé en zone libre et versé dans les Chantiers de jeunesse dans l’Indre où il reste huit mois.
De retour dans l’Oise, Martial Bée est contacté par Maurice Genest et forme, avec Robert Georgelin, la direction des Jeunes dans l’Oise en 1941-1942 . Recherché par la gendarmerie, placé sous mandat d’arrêt du parquet de Senlis pour menées communistes, en fuite depuis le 27 février 1943, Martial Bée échappe à l’arrestation au printemps 1943 en gare de Beaumont (Seine-et-Oise) et doit alors quitter le département. Il continue à résister dans la presqu’île du Cotentin.
Martial Bée est condamné, par contumace à dix ans de travaux forcés et vingt années d’interdiction de séjour par la cour d’appel d’Amiens le 31 juillet 1943. Les attendus du jugement déclarent qu’il «a servi d’intermédiaire actif pour la reconstitution du PC dans la région de Compiègne».
Martial Bée revient dans l’Oise peu avant la Libération, il est le responsable des Jeunesses communistes et représente les Forces unies de la jeunesse patriotique au Comité départemental de libération à partir de mars 1945, remplaçant André Cozette.
Il reprend, à la Libération, son travail chez Renault à Boulogne-Billancourt, il reste adhérent à la CGT et au Parti communiste mais renonce au militantisme actif .

Sources :
AD Oise, 33 W 8 254 et 33 W 8 254 bis - AD Oise, 33 W 8 256 - AD Oise, 33 W 8 692 - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Bée Martial, 11 juin 1986, enregistrement cassette audio.

BEE Omer

Résistant FTP


Né en 1898 dans le Pas-de-Calais, ce cheminot est responsable du Front National au Mesnil-enThelle à partir de décembre 1943. Il est le père de Martial Bée. Omer Bée est élu maire communiste du Mesnil-en-Thelle de 1947 à 1966. Il décède à Beaumont-sur-Oise en 1989.


BELJAMBE Roger Robert

Résistant

déporté n°36362

par Jean-Yves Bonnard

 

Né le 5 avril 1927 à Thiverny, cet apprenti ajusteur est arrêté à Montataire le 8 juin 1944 pour actes de Résistance. Détenu au camp de Royallieu, il est déporté au départ de Compiègne le 15 juillet 1944 à destination de Neuegamme (Allemagne). Il décède le 3 mai 1945 en baie de Lübeck Neustadt dans un navire coulé par la Royal Air Force. Déporté par le même convoi et victime du bombardement allié, Sylvio Serradimigni survivra à cette tragédie.

Le nom de Roger Beljambe figure sur le monument aux morts, sur une plaque commémorative et sur la stèle des déportés et résistants de Montataire. Son corps repose dans le nouveau cimetière de Montataire. Il reçoit la mention Mort en déportation par arrêté ministériel du 2 août 2007.


BELLARD Gabriel alias Lolo

Résistant

déporté n°76941 évadé


Né le 26 février 1912 à Crépy-en-Valois, ce mécanicien est démobilisé en août 1940. Il constitue un groupe de Résistance qui rejoindra les FTP. Arrêté le 31 mars 1943, il est interné à Compiègne puis à Saint-Quentin et au camp de Royallieu.  Embarqué le 15 août 1944 en gare de Pantin, il s'évade du train qui devait le déporter à Buchenwald. Il rejoint la Résistance au Blanc-Mesnil. Il est de nouveau arrêté le 3 juin 1944 et est libéré lors de la Libération de Paris. Il est l'auteur en 1978 du livre Je t'avais bien défendu d'y aller, édité chez La Pensée Universelle.


BELLEIL Robert Jean François alias "Emile", "Raoul", "Lucien"

Résistant au BOA

Déporté n°31561

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Robert Belleil est né le 27 janvier 1906 à Nantes (Loire Inférieure). Après de brillantes études, il est admis au concours d’entrée à l’Ecole navale et opte pour l’Aéronavale. 

Il fait l'école des élèves aspirants de réserve à Brest en 1926-1927, l'école du personnel volant à Hourtin en 1927 et entre au Cnetre principal d'hydravions au Centre d'aviation maritime de Lorient.

Rendu à la vie civile avec le grade d’enseigne de vaisseau de 1ère classe de réserve, il entre bientôt dans l’administration en qualité d’inspecteur des Poids et Mesures. En 1938, il est nommé à Beauvais.


La Bataille de France

En 1939 à la mobilisation générale, il rejoint son poste à l’Entrepôt Général de l'Aéronautique Maritime (EGAM) d’Orly qui est, à cette époque, une importante base navale près de Paris. En mai 1940, après une série de bombardements intenses, il suit la base qui se replie sur Rochefort. C’est là qu’il est fait prisonnier. Il est démobilisé quelques mois plus tard.


Dans la Résistance

Mais Robert Belleil n’est pas de ceux qui se considèrent comme définitivement battus. Dès son retour à Beauvais, il prend contact avec les premiers résistants qui s’organisent. En compagnie de son ami Queneuil, autre ancien marin et chef de bureau à la préfecture, il commence sa mission en procurant des faux papiers et fausses cartes d’identité à ses camarades de la Résistance et aux jeunes réfractaires au STO.

Membre de l'OCM et du BOA, il participe à toutes les opérations de sabotage et aux parachutages dans sa région. On le note adjoint du chef du BOA de l'Oise. 

Mais il est dénoncé par un collaborateur qui livre les noms des responsables.

Sachant son chef, Roland Delnef, reconnu et identifié, il se rend aussitôt à Paris pour l’informer. Mais il est trop tard.

C’est ensemble que les deux hommes sont arrêtés, place du Châtelet le 18 janvier 1944.


En déportation

Interné à Fresnes, torturé, Robert Belleil ne parle pas. Transféré à Royallieu, il est par la suite déporté au camp de Neuengamme au départ de Compiègne.

Arrivé à l’extrême limite des forces humaines à la suite des mauvais traitements endurés, il décède au camp de Shandelah (raffinerie de pétrole), le 28 mars 1945, au moment même où la guerre se termine.


Il est décoré à titre posthume de la Croix de guerre 39/45 avec étoile de vermeil et la citation suivante: "Mort pour la France, en Allemagne, des suites des mauvais traitements dans le camp de concentration dans lequel il avait été déporté en raison de son activité dans la clandestinité."

Son nom figure sur le monument aux morts de Beauvais et sur celui de Berthecourt.

Une rue de Berthecourt porte son nom. Une plaque comméorative est apposée sur la grille de son domicile avenue du maréchal Joffre à Berthecourt et une autre sur le mur de la mairie scellée par les anciens marins de Beauvais le 28 avril 1974.


Sources :

BESSE Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218 - PICHARD Michel, L'espoir des ténèbres, parachutages sous l'Occupation, Vesoul, Erti, 1990, 358p (plus annexes et photographies)  - site memorial-aen.fr (remerciement à C. Rocaniière) - FMD.


BELLEMERE Pierre

Résistant Libé-Nord

Déporté

par Marie-Christine Clamour


Pierre, Edmond, Joseph Bellemère est né le 22 novembre 1912, à La Villeneuve-sous-Thury (Oise), où il est agriculteur à la suite de ses parents. Il est mobilisé le 2 septembre 1939, et affecté au 29e Régiment d’Artillerie, comme Maréchal des Logis. Il se bat en Belgique et à Dunkerque. Il est cité à l’ordre du régiment avec attribution de la croix de guerre avec étoile de bronze : « A donné un bel exemple de courage en assurant le ravitaillement en essence dans des conditions difficiles et sous de très violents bombardements par avions et par les canons ennemis pendant la période du 21 au 25 mai 1940 ». Il est démobilisé le 29 août 1940. De retour chez lui, il rejoint Raoul Minouflet et Guy Lasnier dans le réseau Libération-Nord, où il trouve d’autres compagnons, André Lange, Gabriel Hebbe et le chef de la section, Paul Castié. Arrêté sur dénonciation, le 6 juin 1944 à la tombée de la nuit, il est conduit avec tous les membres de son réseau, à la prison de Soissons. Le 16 août 1944, ils sont tous transférés au camp de Royallieu à Compiègne, puis, le lendemain 17 août, déportés à Buchenwald. Le 14 septembre, il est transféré au kommando de Neu-Stassfurt avec ses compagnons, Roger Laurance, André Lange, Raoul Minouflet et Guy Lasnier. Il est affecté au travail dans les mines de sel. Ce travail consistait à aménager les galeries des mines en usine de construction d’avions allemands junkers dans le but que ces usines échappent aux frappes aériennes anglaises et américaines. Dans ces kommandos, les conditions de vie pour les détenus sont extrêmement dures et sans pitié de la part de leur bourreau. Début avril, sous la menace de l’arrivée des Américains et des Russes, les bourreaux SS évacuent le camp et poussent les déportés sur ce que l’on a appelé « la Marche de la Mort ». Cette marche prend fin le 8 mai 1945. Sur 400 Français au départ de cette marche, seuls 62 survivront. 

À son retour, dans le courant du mois de mai, les villageois de La Villeneuve-sous-Thury, eu égard au martyre qu’il venait de subir, le nomment maire de la commune. Étant alité pour cause d’extrême faiblesse, il ne peut même pas être présent à son élection. Il reste maire du village jusqu’en 1949, date à laquelle il part s’installer avec sa famille à La Houssoye, dans le nord de l’Oise.


BENOIST André

Résistant FFI


Il est responsable du groupe FFI du Plessier-Saint-Just.


BERGERE Pierre Albert alias Alexandre

Résistant FTP du détachement Jacques Bonhomme

par Jean-Yves Bonnard, fiche créée  le 31 janvier 2024, mise à jour le 7 avril 2024


Un résistant très actif

Né à Lassigny (Oise), le 17 septembre 1922, Pierre Bergère souscrit un engagement de trois ans dans la Marine Nationale en 1942 lequel est remis en cause par le sabordage de la flotte française dans la rade de Toulon.

Il entre alors dans la Résistance. Il est noté comme responsable du Détachement FTP Jacques Bonhomme, bras droit de Georges Jauneau et responsable militaire des FTP pour les départements de l'Oise, de la Somme et de la Seine-Inférieure de septembre 1943 à juillet 1944. 

Arrêté avec son groupe par la police allemande, il parvient à s'évader durant son transfert et reprend le combat dans un autre groupe. Selon Yves Hervé, il aurait été hébergé par ce dernier durant une quinzaine de jours à Pronleroy avant de gagner la Normandie.

Capitaine des Forces Françaises de l'Intérieur, il participe à 15 déraillements de trains et est remarqué lors de l'attaque d'un poste de DCA (défense contre avions) allemand.

Après le Débarquement, il participe à la Libération notamment de Rouen. Engagé pour la durée de la guerre, il combat dans l'armée canadienne jusqu'aux rives du Rhin.

En février 1945,  il est cité à l'ordre de la comme "chef audacieux" et reçoit la Croix de Guerre 39-45 avec étoile de vermeil.

Il s'installe à Granville après l'armistice où il épouse, le 17 juin 1946, Monique Beaumois. De cette union naissent quatre enfants : Jean-Pierre, Sylvie, François et Christophe. 


Une carrière militaire

Le général Dupont dressera son parcours, publié par le Souvenir Français en 2021 :  

"Intégré dans l'armée active avec le grade de lieutenant, il est affecté au 2ème RTA à Oran. Désigné pour servir en Extrême-Orient, il reste quelques mois seulement en Algérie et entame au début de l'année 1947 son premier séjour en Indochine. Commandant de compagnie au 6ème RTM, Il est engagé
dans les combats du Haut Tonkin. Il est plusieurs fois cité, en particulier en novembre 1947 à l'ordre de la Division. L'année suivante, le 23 avril 1948, il est cité à l'ordre de l'Armée, ayant réussi dans un combat inégal à un contre vingt à se dégager d'une embuscade en infligeant à l'ennemi de lourdes pertes. Gravement blessé aux deux jambes le 20 Janvier 1949 lors de la réduction d'un village fortifié, il est rapatrié sanitaire et soigné à l'hôpital militaire de Toulouse. A l'issue de sa convalescence il est affecté au 8éme R.I. à Rouen puis muté à Lille. 

En octobre 1951 débute son second séjour en Indochine mais cette fois dans un bataillon vietnamien, plus  précisément Muong. Le Capitaine Bergère est plusieurs fois cité, à l'ordre du Corps d'Armée, le 8 janvier 1952 pour la défense victorieuse de son poste et le 24 mars de la même année à l'ordre de l'Armée en infligeant malgré son infériorité numérique de très lourdes pertes à l'ennemi. Le 24  novembre, il est cité à l'ordre de l'Armée. Blessé lors de la défense de son point d'appui, il est fait prisonnier mais, profitant d'un tir d'artillerie qui désorganise ses gardiens, il parvient à s'échapper malgré la gravité de ses blessures, rejoint et secouru par 4 tirailleurs de son unité. Rapatrié en novembre 1953, il est affecté à Evreux. Puis en août 1955 il rejoint le Maroc pour un court séjour de 2 mois suivi de son affectation à Auxerre. Au début de l'année 1958, il est affecté en Algérie, dans la zone Est-Constantinois, initialement au 67ème Bataillon d'infanterie ou il est cité à l'ordre de la Division, citation comportant l'attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile d'Argent. Puis il est cité à l'ordre de la Brigade.

Placé ensuite hors cadres, il intègre en novembre 1959 le corps des Affaires Algériennes. Chef du Quartier de Pacification d'EI Aria qu'il organise, il met sur pied une harka avec laquelle il portera des coups sévères à la rébellion locale, ce qui lui vaudra une nouvelle citation en janvier 1961, à l'ordre du Corps d'Armée. Promu Chef de Bataillon le 1er Janvier 1961, il est, quelques mois plus tard, rapatrié en métropole. Il est affecté à Granville au 21eme BCP de 1961 à 1963. Ce sera ensuite Rouen puis la Base de Transit Interarmées au Havre. Il fait valoir ses droits à pension de retraite à compter du 14 juillet 1967 après 25 années de service et entame alors une seconde carrière dans le secteur civil. Il est promu au grade de Lieutenant-Colonel de réserve le 1er octobre 1977.

À sa retraite, Pierre Bergère s'installe à Saint-Planchers où il s'investit à la mairie en tant qu'adjoint. Il élit domicile ensuire  à Granville en 2000 et termine ses jours  à la résidence l'Emeraude. Michel Moise-Mijon, président départemental de la Société des membres de la légion d'honneur décrit un homme "d'une très grande humilité, qui parlait très peu de son passé militaire, comme tous les héros".

Pierre Bergère reçoit de nombreuses distinctions : grand officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre du mérite et décoré de plusieurs médailles dont la croix du combattant volontaire de la Résistance, la médaille des évadés et la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures. 

Pierre Bergère est décédé le samedi 20 février 2021 à l'âge de 98 ans.


Sources

Le Souvernir Français n°523, juillet 2021 - Ouest-France - La Manche Libre du 24 février 2021 - Remerciement à son fils Christophe Bergère.

TABARY Laurent, 3 juillet 1944, éd. Un Point c'est tout! décembre 2023, p.922.


BERNIER Albert

Résistant FTP du détachement Patrie

par Jean-Yves Bonnard


Il est présent lors de l'attaque du maquis de Ronquerolles par les Allemands le 19 juin 1944 et conduit Roland Laurence et Michel Guibert à 11h chez le Dr Fritschi pour y être soignés.


BERTHO Suzanne
Résistante FTP du détachement Jacques Bonhomme

Née le 19 mai 1926 à Catillon, elle s'engage en janvier 1944 au sein du détachement Jacques Bonhomme. Elle devient agent de liaison entre les différents responsables de groupes FTP, OCM et Libé-Nord. Elle distribue des journaux clandestins et transporte des armes.

Sources
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.

BERTRAND Jean

Résistant FTP


Menuisier, père de 11 enfants, il est militant syndicaliste et secrétaire de la section de Breteuil du parti communiste en 1951.


BIANCHI Ernest Valentin

Résistant FTP - FFI

Massacré

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 août 1900 à Saint-Maximin (Oise), Ernest Bianchi est le fils d’Abbondio Bianchi et de Maria Lienel. Durant la Première Guerre mondiale, il sert au 169e RI de Montargis le 17 avril 1918, passe au 168e RI le 21 juillet suivant puis au 36e RI le 21 août. Revenu au 168e RI le 25 février 1919, il est démobilisé le 15 avril 1921 et entre dans la réserve au 54e RI, au 67e RI 1923) puis au 46e RI (1925). Marié et père de deux enfants, il réside en 1923 à Charenton-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) puis à Saint-Vaast-de-Mello (Oise) où il est employé comme charretier en 1920, comme carrier aux anciens établissements Parville à Croisy en 1939 puis comme manoeuvre chez Marinoni en 1944.

Résistant FTP, il est arrêté le 8 août 1944 à son domicile rue Sainte-Anne, à Saint-Vaast-les-Mello par des soldats allemands et des policiers armés en civil. Selon son épouse Germaine, il est "férocement battu".

Ce jour-là, les Allemands encerclent la commune et procédent à l’arrestation d’habitants accusés d’héberger des habitants. Outre Ernest Bianchi, sont arrêtés André Ochlust, Marcel Dequevauviller et Charlemagne Lasne. Tous ont disparu.

Un certificat daté du 18 décembre 1952 le reconnait interné de la Résistance le 9 août 1944.

Il reçoit la mention Mort pour la France.

Son nom figure sur le monument aux morts de la commune où une plaque indique: "Ernest Bianchi, résistant arrêté, torturé et lâchement assassiné par les Allemands le 9 août 1944 à l'âge de 44 ans - Souvenez-vous".


Sources

Arch. Dép. Oise, 33W8259 - Collectif, Ils ont fait le sacrifice de leur vie, ANACR-Oise, 2002.


BIBAUT Donat Alexandre

Résistant FTP (n°1511) chef du détachement Marseillaise (n°1)

par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot, mise à jour le 2 février 2024


Le chef du détachement Marseillaise

Né à Vignemont le 1er décembre 1922, cet ouvrier agricole organise en juin 1941 un groupe FTP à Vignemont. Il porte le matricule 1511, ce qui laisse supposer son appartenance initiale au Détachement Kellermann. Le groupe de Vignemont devient en juillet 1943 le Détachement Marseillaise et réalisera des actions de sabotages et de harcèlement des troupes allemandes jusqu'en septembre 1944:

- juillet 1943 : dépôt d'une bombe à Lassigny et à Thiescourt dans une maison où vont les Allemands;

- 28 juillet 1943 :  vol de tickets dans la mairie de Silly-Tillard; dépôt d'une bombe dans un batteuse à Lassigny;

- août 1943 : dépôt d'une bombe dans une batteuse à Thourotte, dans une maison de Coudin où vont les Allemands, vol de tickets à la mairie de Lassigny;

- septembre 1943 : pose d'une bombe sur la ligne Creil-Erquelines à Bethancourt : un wagon détruit, 7 Allemands blessés;

- octobre 1943 : deux opérations de déraillement sur la ligne Creil-Erquelines au km 95,  découvertes par les Allemands;

- novembre 1943 : vol de tickets dans la mairie de Rémy; déraillement d'une locomotive et destruction de cinq wagons aux environs d'Estréees-Saint-Denis;

- 9 novembre 1943 : opération de déraillement sur la ligne SNCF Crreil-Erquelines à Béthancourt (Cambronne-les-Ribécourt) surprise par une patrouille allemande qui tire, tuant M. Clergeot;

- décembre 1943 :  vol de matériel dans une entreprise travaillant pour la SNCF pour effectuer des déraillements; pose de quatre bombes sur les lignes haute tension allemande de 220 000 volts;

- janvier 1944 : opération de déraillement sur la voie de chemin de fer sur l'ouvrage de Longueau à Estrées-Saint-Denis;

- février 1944 : vol de tickets à la mairie de Lachelle; destruction d'un dépôt de paille et de foin allemand à Coudun;

- mars 1944 : pose d'une bombe sur la ligne Creil - Erquelines à Longueil-Annel, signalée par un garde-voie et signalée aux Allemands;

 - 15 mars 1944 : destruction du dépôt d'essence allemand de Clairoix, soit trois cuves de 1 400 000 litres d'essence détruits;

- avril 1944 : coupure de 450m de lignes téléphoniques allemandes et de 9 poteaux à Cuvilly ;  pose d'explosifs sur les pylônes de haute-tension allemands de 200 000 volts;

- mai 1944 : enlèvement du dépôt de cuivre de contribution à Chevincourt; pose d'explosifs sur des pylônes de ligne de haute-tension allemande à Saint-Claude (Lassigny) et Elincourt-Sainte-Marguerite;

- juin 1944 : opération de déraillement d'un train allemand sur la ligne ferroviaire Compiègne-Roye à Ressons-sur-Matz, conduisant à une interruption du trafic de 15 jours; coupure à Antheuil-Portes de la ligne téléphonique allemande de Compiègne à Amiens; vol de tickets à Thiescourt;

- juillet 1944 : attaque d'un camion allemand entre Saint-Maur et Gournay conduisant à la mise hors service du véhicule, deux Allemands tués et un autre blessé; attaque d'une voiture de tourisme allemande sur la RN 77 (2 Allemands tués et un blessé);

- 6 juillet : opération de déraillement sur la ligne SNCF entre Compiègne et Roye, conduisant au déraillement d'un train de tanks à destination du front de Normandie et à l'immobilisation du trafic pendant cinq jours;

- août 1944 : attaque d'une voiture de tourisme allemande à Cuvilly; vol de tickets en mairie de Cannectancourt; attaque de deux motos et d'un auto sur la RN 35 entre Monchy et Cuvilly (3 Allemands tués, 1 blessé); attaque d'un camion allemand près de Saint-Claude (5 Allemands tués et récupération d'armes);

- septembre :  capture de 10 Allemands lors des patrouilles de nettoyage dans le secteur de Vingemont - Elincourt-Sainte-arguerite - Ressons-sur-Matz - Chevincourt - Villers-sur-Coudun. 


Récompenses, décorations

Sergent dans la Résistance, décoré de la Croix de Guerre 39/45, il est cité à l’ordre du régiment : « Chef d’équipe, entré dans la résistance dès la première heure. A dirigé personnellement avec plein succès depuis août 1943, de nombreuses actions de sabotage contre les voies ferrées et les lignes téléphoniques utilisées par l’ennemi, ligne de Paris à Aulnoye (Béthancourt, septembre 1943), ligne de Compiègne à Montdidier (novembre 1943 à Estrées-Saint-Denis), ligne de Compiègne à Roye (Marquéglise en juin 1944 et Coudun le 6 juillet 1944). Le 15 mars a incendié avec son équipe, trois réservoirs de carburant destinés à l’ennemi. Dès le débarquement allié a procédé à diverses attaques contre l’ennemi, détruisant des véhicules et anéantissant les occupants dont huit au moins ont été officiellement recensés. Saint-Quentin, le 21 septembre 1945. Le général de division Préaud ».

Revenu à la vie civile, il monte par la suite une entreprise de maçonnerie. Il décède à Compiègne le 27 février 1999.


BIETTE Ernest

Résistant de l'OS

déporté n°73098 


Né le 28 janvier 1908 à Creil, cet ouvrier aux usines Brissoneau de Creil-Montataire, militant communiste, entre dans la Résistance dès 1941 au sein de l'OS. Arrêté le 27 septembre 1942, il est incarcéré à Senlis, Amiens puis à la centrale d'Eysses. Il est déporté à Dachau le 18 juin 1944 au départ de la gare de Compiègne. Il est libéré le 29 avril 1945. Il deviendra l'un des responsables de la FDIRP, poursuit son action syndicale et devient membre de la direction départementale du PCF. Chevalier de la Légion d'honneur, il décède en août 2005. Une rue de Montataire porte son nom depuis le 13 mai 2014.


BIGOT Camille

Résistant membre du Réseau Prosper


Domicilié à La Landelle, ce membre du réseau Prosper est arrêté en juin 1943.


BISIAUX Edmond

Résistant de l'OS

déporté n°73101


Né le 11 mars 1922 au Fayel, il est domicilié à Grandfresnoy. Militant au syndicat CGT de Francolor, membre de l'OS, il est arrêté le 7 septembre 1942. Détenu à la centrale d'Eysses, il est déporté à Dachau au départ de la gare de Compiègne le 18 juin 1944. Il est libéré le 29 avril 1945. Il décède à Cauffry le 18 avril 1979.


BIONDI Jean alias "Léon Parent", "Jacques Batelier"

Résistant Libé-Nord et du réseau Brutus

déporté n°61964

par Jean-Pierre Besse


Né à Sari d’Orcino le 9 mai 1900, Jean Biondi fait ses études secondaires au collège d’Ajaccio puis ses études supérieures à la Sorbonne. Professeur au lycée Condorcet à Paris, il milite à la SFIO dès l’âge de vingt-cinq ans et adhère en 1930 à la section de Creil. Après la mort de Jules Uhry, en février 1936, il devient député et maire de Creil. 

Franc-maçon, il appartient à la loge "Liberté" à Creil.

Le 10 juillet 1940, il est un des 80 parlementaires qui refusent de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain à Vichy. Déchu de son mandat de maire en avril 1941, il entre très vite dans la Résistance. Il participe à la création du CAS et s'occupe de la confection des tracts et du journal Socialisme et Liberté.

 Arrêté une première fois le 12 septembre 1942, il est relâché peu après. Il participe aussi à la création de Libé-Nord et entre dans l'illégalité, en mars 1943. Il s'affilie alors au réseau Liberté. Sous le pseudonyme de "Léon Parent" ou de "Jacques Batelier", Jean Biondi recrute Marcel Mérigonde, Marcel Philippe, André Caron, Espérance Maillard, Georges Blin et Gabriel Havez et devient chef de secteur chargé de l'organisation dans quinze départements du Nord-Est, avant de prendre la direction de la zone occupée. Il est aussi membre du réseau Brutus.

Selon Daniel Mayer, Jean Biondi est "la cheville ouvrière de la SFIO " (Section française de l’Internationale ouvrière) dans la France de l’Est. Ce dernier a raconté l’arrestation de Jean Biondi : " Dès le 13 janvier 1944, des arrestations massives décapitaient le parti clandestin. Nous avions ce jour-là une réunion clandestine dans le local d’une imprimerie appartenant à un camarade du 10ème arrondissement, rue de l’hôpital Saint-Louis… Justement, Jean Biondi, député-maire de Creil, l’un des 80 est là… Il fait la liaison entre l’organisme central et ces départements. Il est normal qu’il soit l’un des premiers. Je vais à lui. Ma femme me serre le bras… Effectivement, la raison revenue, je m’aperçois qu’il baisse obstinément le regard. Il ne veut pas croiser le nôtre. Tout est désormais clair ; il est arrêté et sert d’appât… Notre camarade impassible d’apparence, continue à regarder le trottoir… " 

Après un séjour à Fresnes puis à Royallieu, Jean Biondi est déporté par le convoi du 6 avril 1944 au départ de Compiègne à Mauthausen. Il y est interné du 9 avril au 24 juillet 1944, avant de passer dix mois au camp d’Ebensé.

De retour en France le 25 mai 1945, il est réélu maire de Creil, député de l’Oise et devient par la suite secrétaire d’Etat. Il meurt dans un accident de la route à Groslay le 10 novembre 1950.


Sources :

Le Cri populaire de l'Oise, 1930-1939, quotidien - Le Socialiste de l'Oise, 1944-1946, quotidien - Le Réveil de l'Oise, 1946-1949, quotidien - Mayer Daniel, Les socialistes dans la Résistance, Paris, PUF - Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 19-tome 26, Editions ouvrières, 1984-1986 .


BISSON Arnaud Hippolyte
alias Henry, Duprez, Demouy, Correus, Fakir
Résistant
Tué en action

Fils des bijoutiers Adrien Bisson et Eléna Gaillard, Arnaud Bisson est né le 8 mai 1909 à Noailles dans l'Oise. Il s'installe comme horloger dans le Beauvaisis et achète une ferme à Velennes (Oise) . Marié à Irène Crapoulet, il est élu maire de Velennes.
Radical-socialiste, fervent patriote, il n'est pas mobilisé à la déclaration de guerre mais réquisitionné comme garde-voie à La Fère (Aisne).
Rapidement après l'armistice, il commence à récupérer des armes puis, avec Robert Belleil, Jean Minasse et Robert Sené, créé l'un des premiers groupes de résistance à Beauvais.
Dès la fin 1941, le groupe se rattache au mouvement du colonel Alfred Heurtaux, l'Organisation civile et militaire (OCM). Chargé de la zone nord-ouest de Beauvais, Arnaud Bisson se spécialise dans la récupération des parachutages et dans l'action.
Au printemps 1943, il entre au Bureau des opérations aériennes (BOA) sous les ordres de Michel Pichard (Pic). Il réceptionne le premier parachutage d'armes du département en mai 1943 à Lhéraule. Recherché par la Gestapo, il se réfugie avec sa famille, à partir de juillet 1943, dans la région de Saint-Quentin.
Au même moment, Arnaud Bisson devient l'adjoint de Pierre Deshayes, alias Rod, chef régional du Bureau des opérations aériennes (BOA) de la Région A (la "Zone interdite", formée des départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de la Seine-Maritime et de l'Aisne). Il dirige le BOA de l'Aisne, participe à 18 parachutages d'armes et de postes radio, au sabotage de vannes d'écluses sur le canal de Saint-Quentin et à trois sabotages de chemins de fer. Il est secondé en particulier par Edmond Bricout, Jean Merlin et André Dodart.
Arnaud Bisson développe également dans sa région l'aide aux réfractaires du Service du travail obligatoire (STO) à qui il fournit des faux papiers et des cartes d'alimentation ainsi qu'aux aviateurs alliés. Arnaud Bisson envoie également à Londres le plan complet du terrain d'aviation de Tille Beauvais utilisé par la Luftwaffe.
Le 14 avril 1944, Robert Aubinière (alias Amiral), qui a succédé à Rod depuis le 1er mars à la tête du BOA, est arrêté à Lille. Quelques jours plus tard, Arnaud Bisson quitte Saint-Quentin et installe son PC à Saint-Algis à quelques kilomètres de Sains Richaumont dans l'Aisne.
Le 30 juin 1944, vers 21 heures, Arnaud Bisson quitte son PC du maquis de la Coupille en voiture avec trois de ses hommes pour effectuer un transport d'armes. A Lemé, ils tombent sur un barrage allemand. Bisson crie: "Un barrgae! Tirez dans le tas!". Un des passagers du véhicule ouvre le feu, les Allemands ripostent, tuant Arnaud Bisson sur le coup. La camionnette parvient à franchir l'obstacle. Elle est abandonnée à quelques centaines de mètres du village de Sains-Richaumont. Le surlendemain, le corps d'Arnaud Bisson est ramené par des maquisards et enterré temporairement près d'une ferme, son drapeau étant son lincel.
Après la libération, il est inhumé dans le caveau de famille à Noailles.

Décorations:
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945
• Croix de Guerre 39/45

Hommages:
Chaque année, le dernier dimanche de juin à Saint-Algis, une cérémonie commémore Arnaud Bisson et quatre de ses compagnons morts en défendant de l'assaut allemand le Moulin de la Coupille  le 7 juillet 1944.
A Noailles, une rue porte son nom qui figure aussi sur le monument aux morts.
A Velennes, une plaque commémorative est apposée sur un mur de la mairie. Son nom figure sur le monument aux morts.
A Beauvais, une rue porte son nom. Il figure aussi sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative des maires morts en 39/45 dans l'hôtel du département.
A Saint-Quentin (Aisne), une rue porte son nom.
A Saint-Algis, son nom figure sur une stèle commémorative.

BIZET Alfred alias Georges, Bibi, Marceau

Résistant FTP

déporté n°39805

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né le 10 juin 1912 à Asnières, mobilisé en 1939, il est libéré en 1940. En octobre 1940, il est arrêté comme communiste puis entre dans l'illégalité. Il organise la Résistance à Rouen puis dans l'Eure et la Manche. Nommé dans l'Oise en novembre 1940 par l'Etat-major national des FTP, il est arrêté par la Gestapo en gare de Laigneville le 10 juillet 1943. Interné à Saint-Quentin (Aisne) puis au camp de Royallieu, il est déporté par le convoi du 21 mai 1944 au départ de Compiègne à destination de Neuengame. Il est libéré le 29 avril 1945 mais décède le 7 juillet suivant.


BIZET Louis

Résistant du Front National

déporté n°78757

par Jean-Yves Bonnard


Né le 30 juin 1909 à Bacouël, ouvrier domicilié à Saint-Jus-en-Chaussée, militant syndicaliste et socialiste avant-guerre, membre du Front National, il est arrêté le 3 juillet 1944 puis déporté par le convoi du 17 août 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald où il décède le 24 février 1945.


BLANCHET Claude, alias Antoine

Résistant OCM


est né à Fouilleuse le 11 avril 1919. Après l'Ecole militaire qu'il fait de novembre 1939 à janvier 1940, puis un séjour en Algérie de janvier 1940 à janvier 1941, il reste au régiment d'infanterie de Tarbes jusqu'à novembre 1942. A cette date, il devient instituteur à Fouilleuse où il reste jusqu'en octobre 1947, il est alors nommé à Suzoy.


BLANCHET Daniel alias Louis

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Né le 13 juillet 1909 à Fouilleuse, il est fait prisonnier le 22 juin 1940 dans les Vosges mais s'évade du camp de Rodding(Moselle) le 7 septembre 1941. Il participe avec son frère Ernest au sein de l' OCM à de nombreux parachutages. Il est élu conseiller municipal sous l'étiquette OCM en avril 1945.



BLANCHET Ernest alias Sylvain, Charlot

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Ernest, Sylvain est né à Fouilleuse le 15 juillet 1900. Cultivateur, il a épousé le 30 avril 1924 Georgette Vaudequin. Il est conseiller municipal et adjoint de la commune depuis 1929. Mobilisé le 2 septembre 1939 au 4éme régiment de Spahis à Senlis, il participe aux combats dans la région de Nanteuil-le-Haudouin en juin 1940, ce qui lui vaut d'être cité à l'ordre du régiment et croix de guerre.

Rentré à son domicile le 5 août 1940, il entre à l'OCM en septembre 1942. Sous le pseudo de "Charlot", il organise un groupe dans la commune qui compte, à la Libération, 42 hommes et une femme. Nommé chef de groupe FFI, il reçoit le grade de sous-lieutenant le 15 juillet 1944. Il participe à plusieurs parachutages. Président du Comité local de libération, il est élu conseiller municipal en 1945 sous l'étiquette OCM et réélu adjoint en 1945 et 1947.Le 11 avril 1946, il reçoit la Croix de guerre avec étoile de vermeil (décision n°212) et la citation: "Chef de groupe ayant toujours fait preuve de cran; a participé à l'organisation et à l'exécution de la plupart des parachutages dans la région de Clermont; recherché par la Gestapo, a continué néanmoins à assurer le commandant de son groupe qu'il a conduit dans toutes les opérations jusqu'à la libération". Il reçoit la médaille militaire et une lettre de félicitations du président Eisenhower.


BLANCHET Georgette née VAUDEQUIN

Résistante OCM


Née à Pronleroy en 1906, elle a épousé le 30 avril 1924 Ernest Blanchet. Résistante à ses côtés, elle reçoit après-guerre un hommage du ministre des anciens combattants et victimes de guerre. Elle décède le 19 avril 2001 à Clermont.

Ses enfants participe aussi à la Résistance.


BLANCHET René alias André

Résistant OCM


Né le 31 janvier 1925 à Fouilleuse, fils d'Ernest et de Georgette Blanchet, il entre à l'OCM en juin 1943 et participe avec son père et ses oncles aux différentes réceptions de parachutages réalisées en 1943 et à partir de juin 1944 dans la région de Clermont. Il devient infirmier après-guerre.


BLANVIN Claude Robert

Résistant isolé

Déporté n° 81444

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 novembre 1925 à Cinqueux (Oise), de nationalité française, Claude Blanvin exerce la profession d'électricien à la Salfa à Pont-Sainte-Maxence. Reconnu résistant isolé à partir du 1er janvier 1944, il est arrêté le 8 août 1944 et transféré à Compiègne-Royallieu où il est interné jusqu'au 16 août 1944. Déporté à Buchenwald puis à Witten-Annen, il est libéré le 24 avril 1945. Il est de retour en France le lendemain.


BLEUSE Etienne

Prisonnier de guerre

Résistant

par Fabien Crinon


Etienne Bleuse est né le 6 septembre 1915 à Nogent-sur-Oise. Il est infirmier à l’hôpital de Noyon. Fait prisonnier le 22 juin 1940 dans les Vosges,  il est interné au Stalag VA à Ludwigsburg (matricule 19 542). Rapatrié le 5 janvier 1942, démobilisé le lendemain, « Tony » s’engage dans la Résistance dès le 1er juin 1944 en Bretagne. Il meurt à Guernandour lors d’une attaque contre les Allemands le 6 août 1944. Il est inhumé dans le cimetière de la rue de Lille de Noyon. 


BLEUSE Gilbert Henri Etienne 

Résistant OCM

Déporté n°81351

par Jean-Yves Bonnard


Né le 21 novembre 1907 à Nogent-sur-Oise (Oise), de nationalité française, Gilbert Bleuse réside à Noyon depuis 1923. Il est charpentier à Pontoise. Caporal de réserve au 67e RI, il entre dans la Résistance dans le mouvement OCM (on le note aussi FTPF) auprès de son beau-frère Marcel Fourrier le 1er juin 1944 (parachutages, transport d'armes, fausses cartes d'identité). 

Arrêté le 23 juillet 1944 sur dénonciation du traître Adrien Souris, détenu à Compiègne à la maison d'arrêt puis au camp de Royallieu, il est déporté à Buchenwald. 

Gilbert Bleuse est libéré par les Américains le 11 avril 1945 et revient en France le 30 avril suivant. Il devient par la suite employé municipal en qualité de menuisier.

Titulaire de la médaille militaire, de la Croix de guerre, de la croix du combattant volontaire, il reçoit la médaille de la Résistance, la médaille de la déportation et la médaille des invalides avant d'être élevé chevalier de la Légion d'honneur, décoration qui lui est remise par Marcel Fourrier.

Il décède à Noyon en 1982.


Blin Georges

BLIN Georges Désiré

Résistant Libé-Nord et La France au combat

Déporté n°185095

par Jean-Pierre Besse 


Né à Verderel dans l'Oise le 31 août 1908, Georges Blin est instituteur. Après son service militaire, qu'il effectue du 15 mai 1925 au 30 septembre 1930, il enseigne successivement à Rantigny, Creil, Le Frestoy-Vaux et enfin à Méry-la-Bataille. 

Administrateur de la Fédération SFIO de l’Oise en 1936, Blin en devient le secrétaire administratif en 1938. En 1937, il se présente aux élections du conseil d’arrondissement dans le canton de Maignelay et se désiste au deuxième tour pour le candidat radical-socialiste. Il milite également au syndicat des instituteurs. Fran-maçon, il appartient à la loge "La sincérité fraternelle" à l'orient de Creil.

Mobilisé en 1939, comme lieutenant dans un bataillon de mitrailleurs, il est envoyé au front et y est blessé. blessé, il est démobilisé le 10 août 1940 à Pamiers. De retour dans l'Oise, il continue à militer à la Fédération SFIO de l’Oise devenue clandestine et combat activement l’occupant au sein de plusieurs réseaux de résistance. Il est l'un des organisateurs de Libé-Nord (secrétaire départemental), de « La France au combat » et, selon un témoignage postérieur, le responsable de la fédération SFIO clandestine. Il est contacté à la fin de 1943 par Edmond Léveillé pour former le Comité départemental clandestin de libération qui naît en novembre.


Blin Georges

Le 2 février 1944, Georges Blin est arrêté à 11 heures dans son école par quatre hommes, trois de la Gestapo de Creil, 24 rue Henri Pauquet, et un policier français de Creil. Il reste à Creil du 2 au 4 février puis est transféré à la maison d'arrêt de Compiègne et emprisonné au camp de Royallieu. Déporté à Buchenwald par le convoi du 27 avril 1944 au départ de Compiègne, il est transféré à Flossemburg. Il y meurt le 3 janvier 1945.

Le 7 avril 1946, dans la commune de Méry-la-Bataille, (Oise), où Blin a longtemps été instituteur, une cérémonie commémorative donne lieu à l’inauguration d’une place qui porte son nom. Georges Blin a été fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, il a reçu la médaille de la Résistance en mai 1946 et la Croix de guerre 39/45. Une stèle est érigée en avril 2003 en l'honneur des époux Blin devant le collège de Méry-la-Bataille qui porte leur nom.


Sources :

Le Cri populaire de l'Oise, 1930-1939, quotidien.

Le maire Denis Flour devant la stèle aux époux Blin.

https://maitron.fr/spip.php?article16909, notice BLIN Georges, Désiré


Blin Madeleine

BLIN Madeleine née HEIL

Résistante Libé-Nord

Déportée

par Jean-Pierre Besse 


Née à Verneuil-en-Halatte le 5 juin 1912, Madeleine Heil est la fille unique d’un employé de bureau devenu après la Première Guerre mondiale, directeur d’une petite usine. Institutrice, elle épouse Georges Blin. Le couple enseigne à Méry-la-Bataille (Oise), milite à la SFIO et participe à la Résistance au sein du mouvement Libé-Nord.

Georges Blin, arrêté le 2 février 1944, meurt en déportation. Madeleine est arrêtée le 16 février suivant et déportée à Ravensbrück en mars.

Libérée en juin 1945, Madeleine Blin est élue conseillère générale dans le canton de Saint-Just-en-Chaussée (Oise) en septembre 1945. Elle obtient 1 649 voix sur 6 797 inscrits au premier tour et bat le candidat du Mouvement Républicain Populaire (MRP), Yves Delignon, au second tour (3 251 voix contre 2 253) devenant ainsi la première femme à siéger au conseil général de l’Oise. Madeleine Blin est battue en 1949 par le candidat du Rassemblement du Peuple Français (RPF), Naquet. Distancée au premier tour par le candidat communiste Dinouard*, elle se maintient au second tour mais n’arrive qu’en troisième position (1 426 voix contre 1 803 au communiste et 2 237 à Naquet).

Membre de la commission administrative départementale à partir de 1945, Madeleine Blin est candidate aux élections de l’Assemblée nationale constituante du 21 octobre 1945 en quatrième position sur cinq candidats de la liste socialiste SFIO. Nommée à Creil (Oise), bastion départemental de la SFIO, elle est élue conseillère municipale en 1953 mais ne se représente pas en 1959. C’est dans cette commune que Madeleine Blin meurt le 15 septembre 1962.


Sources :

Le Cri populaire de l'Oise, 1930-1939, quotidien.

https://maitron.fr/spip.php?article16912, notice BLIN Madeleine


BLONDEL Emile

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


Né en 1902 à Château-Thierry, ce professeur de sciences au collège de Clermont est membre de l'OCM.


BLOT Léon

Résistant de l'OCM

déporté n°78646

par Jean-Yves Bonnard


Né le 21 mars 1895 à Tracy-le-Mont, cheminot à Marissel, ce membre du Front National est arrêté le 2 juillet 1944 puis déporté le 17 août suivant au départ de Compiègne à destination de Buchenwald. Il décède en déportation. le 2 mars 1945 à Neu-Stassfurt.


BOCQUET Albert Jean

Résistant FTP du détachement Grand Ferré

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 août 1896 à Fontaine-lès-Corand (Belgique - on note aussi le 7 août 1896 à Fontaine-Chaalis), père de huit enfants, Albert Bocquet demeure à Béthisy-Saint-Pierre. Sergent FTP de la 14e Compagnie Grand Ferré, il est grièvement blessé le 1er septembre 1944 par un SS. Transporté à Paris pour être soigné, il meurt à l'Hôtel-Dieu le lendemain.

Une plaque avec sa photographie en médaillon, offerte par ses camarades et rendant aussi hommage à Léonard Hogniard tué en 1945, est posée au pied du monument aux morts de Béthisy-Saint-Pierre. Une autre plaque évoque son nom à l'usine d'allumettes de Saintines. Il figure également sur le monument aux morts de Bétihisy-Saint-Pierre (sous le nom Bocque) et sur la stèle commémorative des FFI à Néry.


BOCQUET Guy Désiré alias Jasques

Résistant FTP du groupe Gaston Fournival

par Jean-Yves Bonnard


Né le 23 mai 1926 à Fournival, fils des cultivateurs Léonce Bocquet et de Suzanne Falluel, cet apprenti chaudronnier à Clermont (Oise) est célibataire et domicilié chez ses parents. Membre des Jeunesses Communistes, Guy Bocquet est adjudant FTP sous le pseudonyme Jacques (matricule 693). Il devient recruteur du département, est arrêté en 1943 et purge une peine de prison à la caserne Agel à Beauvais.

Relâché en 1944, il reprend son activité clandestine dans le secteur centre. Il rejoint le maquis, il est tué au combat le 27 août 1944 à Château-Rouge lors de l’attaque du maquis de Cauvigny. Il est noté par Victor Fournival (Piton) « sous-officier de grande valeur ».

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Breuil-le-Vert et de La Rue-Saint-Pierre, sur le monument commémoratif et la plaque commémorative de Château-Rouge.


Sources :

Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44 dans l’Oise, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012. Arch. Départ. Oise 6Mp83.


BODCHON Henri

Résistant de l'OS

déporté n°73116

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 septembre 1914 à Bar-le-Duc (Meuse), cet ouvrier domicilié à Pont-Sainte-Maxence appartient à l'Organisation Spéciale. Arrêté le 8 septembre 1942, il est déporté le 18 juin 1944 au départ de Compiègne à destination de Dachau. Il décède à Dachau le 7 février 1945.


BODCHON Jean

déporté n°73115

par Jean-Yves Bonnard


Né le 5 août 1923 à Lusigny-sur-Barse (11), il est arrêté en même temps que son frère Louis le 8 septembre 1942. Déporté le 18 juin 1944 au départ de Compiègne à destination de Dachau, il est libéré le 29 avril 1945.


BOILET Louis
par Jean-Yves Bonnard

Né le 27 février 1924 à Pont-Sainte-Maxence, fils du maire de la ville, cet étudiant en droit est tué par un tir allemand le 1er septembre 1944 tandis qu'il précède avec un de ses camarades la progression de l'armée américaine à Rémy. Une plaque apposée au carrefour Louis Boilet rappelle qu'il y est "glorieusement tombé". Son corps repose dans la crypte de la chapelle de la Sorbonne, à Paris.

BOISSONNET Suzanne

Résistante du mouvement Résistance et du réseau Jean-Marie

déporté n°47326

par Jean-Pierre Besse


Née le 25 septembre 1903 aux Essarts (16), elle s'installe en 1932 à Compiègne où elle tient une pension de famille. Elle participe au mouvement Résistance et au réseau Jean-Marie. Arrêtée le 6 juillet 1943, elle est internée à Royallieu, Saint-Quentin puis Fresnes. Elle est déportée le 18 juillet 1944 au départ de Paris à destination de Ravensbrück , elle est libérée le 30 avril 1945.


BOIZARD Marcel

Résistant Police de Compiègne

par Marc Pilot


Né en 1917, pupille de la Nation, il combat courageusement en Alsace en 1940, obtenant la Croix de guerre avec deux citations. Il est capturé le 20 juin 1940, interné au Stalag VI J avant d'intégrer un kommando à Dusseldorf-Rath, en qualité d'interprète. Il s'évade le 1er janvier 1942, gagne Paris et est blessé  lors du passage de la ligne de démarcation à Bourges. Après un séjour en hôpital, il revient en zone occupée et obtient le concours d'inspecteur de police. Il est affecté le 1er août 1942 au commissariat de la circonscription Creil-Montataire-Nogent.

Il entre en relation avec Francis Moreau de la Maison du prisonnier à Creil pour obtenir de « vrais » faux papiers pour des évadés. Il prend ensuite contact avec les organisations de résistance du secteur : OCM, VPO, réseaux Samson et Brutus, FTP, Libé-Nord, BOA. Il profite de sa position pour empêcher des arrestations ou favoriser des évasions et obtenir des renseignements de la Feldgendarmerie.

A la tête d'une trentaine de fonctionnaires du commissariat, il se met au service du commandant Martin (André Bataillard) à l'approche de la Libération. Il participe aux combats à Creil au côté du groupe FTP de Saint-Gratien.

Il est ensuite affecté à la Sécurité militaire de Creil puis Saint-Quentin comme sous-lieutenant FFI. Commissaire de sûreté en Allemagne, il est nommé à Noyon en 1953 où il reste jusqu'en 1959. Il tente, sans succès de faire reconnaître en 1984 l'existence d'un Réseau et Groupe de Résistance Police de Creil.

Il décède en 2002.

Croix de guerre, Médaille de la Résistance, médaille de la Reconnaissance française, médaille des évadés


Sources : 

Mémoire des hommes GR 19 P 60/5, Oise-Matin des 5 juillet 1957 et 5 mai 1959.


BOKKELANDT André Albert

Résistant du réseau Comète

par Jean-Yves Bonnard, créé le 26 avril 2024


Mécanicien, il tient un garage à Bornel qui lui sert d'asile à des aviateurs alliés et des réfractaires au STO.

Avec son épouse Madeleine, il héberge à son domicile onze aviateurs américains en 1943 (dont James E. Armstrong, Wilbert Yee Lee, Robert Stoner et Bruno Eclmans) et 1944 (dont George Paul Salomos dit Salomon), cinq durablement, six brièvement. 

Il est en contact avec le notaire René Quentier (chef local de l'OCM), un agent d'assurance et le Dr Andrieux.

Le couple héberge également un déserteur allemand, originaire de la Ruhr, et le remet à l'armée française à la Libération. Cette action leur vaut d'être mis en cause par les FFI.

André Bokkelandt est décoré de la Medal of freedom par le général Patton et reçoit un message de gratitude du général Eisenhower.

Il refuse la médaille de la Résistance.

André Bokkelandt décède en 1961.


Sources

Site de Bernard Morinais. Site evasioncomete.


BOMBARS Fulbert

Résistant du réseau Jean-Marie Buckmaster

par Jean-Yves Bonnard


Né le 5 novembre 1910 à Béthisy-Saint-Pierre, marié et père de deux enfants, il est nommé chef de groupe FTP en mai 1943 par André Pons. Son groupe est constitué de Lucien Snauvaert, Edouard Lefèbre, Adrien Foucault, Paul Convert et Jacques Lebeau.

Il participe au parachutage sur Champlieu le 15 juin 1943. Dénoncé, il doit se cacher deux mois à Paris.


Sources:

SHD GR16 P 69279


BONAMY Paul

Résistant du réseau Cartwright

déporté n°21102

par Jean-Yves Bonnard


Né le 4 décembre 1892 à Senlis, agent d'assurances, membre du réseau Cartwright, il est arrêté le 27 octobre 1942. Déporté le 16 septembre 1943 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald, transféré à Dora puis Bergen-Belsen. Il est libéré le 15 avril 1945 à Bergen-Belsen. Il décède à Senlis le 30 avril 1951.


BONNARD Eugène Guy

Résistant FFI

Tué en action ou massacré

par Jean-Yves Bonnard


Né le 1er octobre 1927 à Margny-lès-Compiègne, Eugène Bonnard est apprenti chaudronnier. Résistant FFI, il est intercepté le 31 août 1944 par une compagnie de cyclistes allemands alors qu'il se rend de Clairoix à Coudun avec son camarade Marcel Bagnaudez, tous deux armés. Les deux FFI sont arrêtés, frappés et doivent creuser leur propre tombe avant d'être abattus sur place. On retrouve leur corps défiguré  sur la route de Coudun à Bienville le 31 août 1944. Il n'avait que 16 ans. 

Son corps repose à Margny-lès-Compiègne.

Son nom est inscrit sur la stèle commémorative de Coudun, route de Bienville, offerte par ses camarades FFI et les habitants de Coudun et de Giraumont.


Sources

Remerciements à Michel Crébassa - Le Parisien du 17 novembre 1961 - Archives départementales de l'Oise 33W8259 - Collectif, Ils ont fait le sacrifice de leur vie, ANACR-Oise, 2002.


BONNIN Marie-Louise

Résistant du réseau Comète

par Jean-Yves Bonnard


Née le 15 février 1898, cette maraîchère de Mesnil-Théribus rejoint au réseau Comète à partir de mars 1944. Homologuée agent "occasionnel" (P0), elle appartient au groupe d'Henri Maigret.


BORDE Léon

Résistant OCM


Né en 1907 à Heilles, ce carrossier-charron est le responsable local de l'OCM. Il devient membre du conseil municipal à la Libération avant d'être élu maire en 1945.


BOUCHER André alias Marchal

Résistant du réseau Manipule


Né le 11 mars 1914 à Chevincourt, cet artisan (garagiste) s'engage dans le réseau Manipule en tant que P1 en février 1943. Il aide René Piton à trouver des renseignements que les structures militaires allemandes dans le Compiégnois.


BOUFFLERS Maurice alias Bob

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Pierre Besse


Né en 1920 à Paris, domicilié à Thiverny, cet ouvrier métallurgiste est mobilisé de juin à septembre 1940. Entré dans la Résistance en février 1943 par contact avec Marceau Boulanger, il devient chef du détachement FTP Valmy en mai 1944.


BOULANGER Hervé

Résistant FTP du détachement Valmy

déporté n°43305 / n°6776

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 décembre 1899 à Saint-Vaast-de-Mello (Oise), ce résistant est homologué FTP au détachment Valmy  du 1er octobre 1943 au 12 octobre suivant, jour de son arrestation à Saint-Maximin en tant qu'otage à la place de son frère Marceau recherché par la Gestapo. Emprisonné à Beauvais puis à Compiègne, il est déporté à Buchenwald, le 22 janvier 1944 au départ de Compiègne. Il est transféré  à Flossenbürg le 23 février 1944 où il décède le 5 février 1945.


Sources:

Association des déportés et familles de disparus du camp de concentration de Flossenbürg & kommandos - GR 19 P 60/3


BOULANGER James

Résistant OCM et du réseau Arc en Ciel


Résistant de Vez, il est membre du groupe OCM de Lévignen et du réseau d'évasion Arc en Ciel.


BOULANGER Théodore Marceau alias "Gaston"

Résistant FTP détachement Valmy

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Fils de Vincent Arthur Boulanger, ouvrier carrier, et de Virginie Marie Thomas, Marceau Boulanger naît le 21 mars 1898 à Saint-Vaast-lès-Mello dans une famille nombreuse. Il commence à travailler dès l'âge de treize ans, d'abord comme ouvrier maçon puis comme ouvrier carrier. On le note aussi chauffeur de chaudière.


L'ancien combattant

Combattant de la Première Guerre mondiale, il sert à partir du 18 avril 1917 dans le 9e Génie, puis le 19 juin 1918 dans le 4e Génie. Il passe ensuite au 1er Génie et devient maître ouvrier le 23 octobre 1919. Il est renvoyé dans ses foyers le 22 mai 1920 muni d'un certificat de bonne conduite. Cité à l'ordre des troupes du Génie, il recevra la Croix de Guerre avec étoile de bronze, la médaille commémorative de la Grande Guerre et la médaille de la Victoire.

Placé dans la réserve, il poursuivra sa spécialisation dans le maniement des matières explosives.


Le militant communiste

Marceau Boulanger adhère au Parti communiste dès 1920 et milite syndicalement, ce qui l'oblige à quitter Saint-Vaast-lès-Mello au début des années 1930 pour aller travailler à Soissons.

De retour à Saint-Vaast en 1932, il travaille dans diverses entreprises métallurgiques du Bassin creillois (Wallut, Brissonneau, Forges) avant de retrouver, au moment du Front populaire, du travail dans les carrières.

Il est noté demeurant à Laconin et Breuil en 1923, à Saint-Vaast-les-Mello en 1924, à Vénizel (près de Laon) en 1929, à Bazet (près de Tarbes) en 1935, à Saint-Vaast-les-Mello en 1935 et à Montataire en 1938.

Le 26 août 1939, il est affecté par odre de la 2e Région Militaire aux Etablissements Brissonneau et Lotz pour une durée de trois moi puis est classé sans affection le 14 octobre 1939. Il travaille alors dans le chantier des carrières Civet.


Dans le groupe FTP Valmy

Marceau Boulanger est, comme un certain nombre de militants communistes du bassin creillois, convoqué par la police en décembre 1940. Il entre dans la Résistance en septembre 1941 après une entrevue avec André Germain. Jusque-là, il se livrait seul à des actes de sabotage sur le matériel de la SNCF (coupure de tubes mneumatiques des freins de wagons). Devenu FTPF, il participe au recrutement en triangle (chaque nouvelle recrue doit trouver deux autres personnes). Il participe à la diffusion de propagande antinazie et antivichyssoise (tracts, journaux) transmis pas Marcel Deneux depuis Paris.

Il assure la fourniture de matières explosives aux premiers groupes de résistants communistes en s'emparant de ces produits dans les carrières où il travaille. Les rapports de gendarmerie signalent en effet plusieurs vols entre octobre 1941 et avril 1942.

L'une des actions phares est le vol de 95 Kg de poudre et de nombreux détonateurs dans les chantiers Fèvre à Saint-Maximin. Ses connaisances d'artificier lui permettent de fabriquer artisanalement des engins explosifs. Il exécute aussi des déraillemets, des incendie de dépôts de fourrage et le sabotage de machines à battre.

Il devient l'un des responsables du détachement FTP Valmy, le plus nombreux et le plus actif du département, avant de se voir confier des responsabilités départementales et interrégionales au sein des FTP. 


L'interrégional

Durant cette période, Marceau Boulanger subi 9 perquistions à son domicile par  le SD de Creil et la police de Vihcy. Il échappe à une arrestation, le 23 septembre 1943 au cours de laquelle son frère Hervé est arrêté (ce dernier décède en déportation). Il entre alors en clandestinité et se réfugie pendant quelque temps à la ferme des Bocages où sont regroupés des réfractaires au STO. 

Devenu responsable technique départemental, en juin ou novembre 1943 (les sources divergent), Marceau Boulanger, il a en charge la répartition des armes et de la fabrication d'engins explosifs, ce qui l'oblige à voyager dans tout le département de l'OIse.

En février 1944, il est nommé interrégional technique de l'inter 27. Il assure le même rôle auprès des chefs de détachements sur six départements: la Somme, l'Oise, l'Eure, l'Eure et Loir, la Seine Inférieure et le Calvados. Il transite d'abord en chemin de fer puis à vélo.

Chaque semaine, une réunion du PC se tient dans un lieu différent de l'Oise, sous la direction du commandant Lagarigue, alias Yves. Il s'agit alors de rendre compte des actions, de la marche des détachements et de recevoir des tâches pour la semaine suivante.

L'intense recutement consécutif au Débarquement en Normandie permettra de porter les effecttifs FTPF à 5000 hommes environs sur les six départements. Les actions sont aussi amplifiées notamment contre les convois allemands.

Les fils de Marceau Boulanger, Martial et Roger, ont aussi participé à la Résistance.


L'après-guerre

A la Libération, Marceau Boulanger est quelque temps membre du secrétariat départemental du Parti communiste (jusqu'à l'été 1945) et devient responsable des Amis des FTP lors de leur constitution en mars 1945.

Nommé conseiller municipal à Montataire, réélu en 1945 et 1947, il démissionne en décembre 1951. Cette démission est sans doute à mettre en rapport avec la crise qui secoue alors le Parti communiste oisien. Certaines sources affirment qu'il est alors exclu.

Marceau Boulanger est mort à Nogent-sur-Oise (Oise) le 17 juin 1981 et a eu des obsèques civiles.


Sources :

AD Oise, 33 W 8 250 - AD Oise, 138 W 1 112, Rp2009 - Le Travailleur de l'Oise, 1944-1948, quotidien - Fonds Xavier Leprêtre -  Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Boulanger Marceau (épouse de), 25 avril 1984, enregistrement cassette audio.


BOULLEVRAYE DE PASSILLE André

Résistant

Sous-préfet de Compiègne

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 avril 1904 à Paris, il suit des études en sciences physiques et soutient en 1935 une thèse de doctorat à la faculté des sciences de l'Université de Paris intitulée " Contribution à l'étude de quelques sels d'ammonium des acides arsénique, phosphorique et antimonique, et détermination directe des chaleurs d'oxydation de l'arsenic ". 

Ingénieur, après avoir enseigné comme professeur à l'école polytechnique de Montréal, il devient chef du laboratoire de recherches de la Société des Produits Chimiques de Ribécourt. Il entre dans la Résistance en 1941. Présenté comme candidat du Comité local de la résistance de Compiègne, il est nommé sous-préfet par arrêté en date du 5 septembre 1944. 

Il est décoré de la médaille de la Liberté le 6 septembre 1945. Il devient secrétaire général de la préfecture du Loir-et-Cher en 1946 puis de la Martinique en 1950. Délégué régional du Secrétaire d'Etat aux rapatriés en 1960, il décède en 1984.



BOUQUEREL Amédée alias Commandant Grégoire 

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né le 1er juillet 1908 à Raimbercourt (Nord), Amédée Bouquerel obtient le diplôme d'ingénieur des travaux publics de l'Etat après avoir suivi l'école des travaux publics Eyrolles, à Paris. Entré dans l'administration des Ponts-et-Chaussées, il exerce à Compiègne. Mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940 comme lieutenant d'infanterie, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Après la disparition d'André Baduel, en juillet 1943, il s'impose à la tête de l'OCM dans l'Oise. Il devient chef du secteur est FFI de l'Oise et organise l'attaque de l'usine Englebert de Clairoix. A la Libération, il reçoit le commandement du 1er bataillon du 67e RI reconstitué qui combattra dans la poche de Dunkerque.

Elu conseiller municipal de Compiègne de 1945 à 1965, il fonde le RPF dans l'Oise en 1947. Elu en 1948 et 1952 au Conseil de la République, il est ensuite élu sénateur en 1959, 1965, 1974 et 1983 sous l'étiquette UNR, UDR puis RPR. Il détiendra aussi les mandats de conseiller général de Ribécourt de 1966 à 1979 et conseiller régional de Picardie de 1973 à 1986. Commandeur de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945 et Croix du combattant volontaire de la Résistance, il décède à Compiègne le 26 avril 2002.


Sources:

Archives communales de Compiègne


BOURGE Edmond

Résistant du réseau Comète

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 mai 1921, ce commerçant demeurant à Creil appartient au réseau Comète à partir de janvier 1944. Agent P1, il est responsable du secteur Creil - Chantilly - Senlis.


BOURGEOIS Jacques

Résistant de l'OS

déporté n°73148 / 118609

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 mars 1926 à Choisy-au-Bac, cet ouvrier boulanger est membre de l'OS. Il est arrêté le 13 août 1942, détenu à la Centrale d'Eysses puis au camp de Royallieu. Il est déporté le 18 juin au départ de Compiègne à Dachau où il arrive le 20. II est transféré dans plusieurs kommandos dont Auschwitz et Mauthausen le 25 janvier 1945. Affecté à Melk le 29 janvier 1945, il y décède le 14 février 1945.


BOURGEOIS Pierre
Massacré à la Ferme des Kroumirs
par Jean-Yves Bonnard

Né en 1905, propriétair e de la ferme des Kroumirs, marié et père d’une fille, Micheline.
Il héberge des réfractaires au STO, des résistants et cache des armes dans les bâtiments agricoles. Le 14 août 1944, lors de la descente des Allemands, il est exécuté devant sa femme et sa fille après la découverte d’armes. Ses deux commis sont tués peu après. Son corps est jeté par les Allemands dans un bâtiment de la ferme incendiée.
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative des Kroumirs et le monument aux morts de Trie-Château.

Pierre Bourson

BOURSON Pierre Georges Henri

Résistant Bataillon de France

Condamné à mort

par Jean-Yves Bonnard


Né le 10 février 1902 à Compiègne, Pierre Bourson est le troisième fils de Georges Bourson (1868-1936), imprimeur au 13 rue Eugène Floquet, directeur du journal compiégnois La Gazette de l’Oise, et d’Hélène Marie Hortense Leroy-Joly, son épouse. 

Son premier frère, Marcel Charles Gustave, né le 17 décembre 1894 à Compiègne, était publiciste. Soldat au 54e RI, il fut tué le 6 mai 1917 au combat d’Ostel (Aisne) et reconnu Mort pour la France. Il reçut la médaille militaire à titre posthume en 1922. Son nom apparaît sur le monument aux morts de Compiègne, sur le monument commémoratif du collège Ferdinand Bac et sur le monument commémoratif du Racing Club Compiégnois.

Son deuxième frère, Robert Victor Léon, né le 29 avril 1896 à Compiègne était imprimeur. Sergent au 106e RI puis au 94e RI, grièvement blessé au bras droit en 1918, il termina la Grande Guerre décoré de la Croix de guerre et de la médaille militaire. A la mort de son père, en 1923, il prit la direction de l’imprimerie familiale et présida la Chambre Syndicale des maître-imprimeurs de l’Oise. 

Son troisième frère, Jacques Henri Léon, né le 11 avril 1905, dirigea La Gazette de l’Oise à la mort de son père.

Pierre Bourson exerça la profession de libraire-imprimeur  au n°17 de la place de l’Hôtel-de-Ville à Compiègne. Marié le 4 juillet 1923 avec Jeanne Louise Gabrielle Marquant, le couple donna naissance à deux enfants, Jacqueline et Claudine. Officier d’académie, administrateur du journal La Gazette de l’Oise, membre de l’Union vélocipédique de France, Pierre Bourson fut le fondateur de la rubrique « La vie sportive dans l’Oise » dans laquelle il illustra le récit des manifestations sportives par la photographie.

Mobilisé en 1940 dans une unité non combattante, il refusa la défaite et décida de s’embarquer pour l’Angleterre à la fin du mois de juin 1940, mais un événement imprévu l’en empêcha.

Revenu à la vie civile, il intégra un groupe de Résistance rattaché au réseau Hector du mouvement Combat que l’on dénomme à Compiègne le Bataillon de France. Ce groupe créé par Tony Ricou, dirigeant de Combat Zone Nord, mena des actions clandestines telles que collecte de renseignements, constitution de dépôts d’armes, diffusion de tracts ou sabotage de liaisons de communication allemande.

Selon Pierre Coquerel, Pierre Bourson participa à des parachutages d’armes dont un durant l’hiver 1941/1942 à Palesne. Au volant de sa Renault Juvaquatre équipé d’un double plancher, il transporta des armes et fit des liaisons avec Paris.

Infiltré par un agent à la solde des Allemands, Jacques Desoubrie, le Bataillon de France fut dénoncé aux forces d’occupation.

Dix-neuf personnes furent arrêtées le 3 mars 1942. Absent ce jour là, Pierre Bourson fut arrêté le lendemain,  4 mars. Deux autres personnes furent arrêtées le 17 avril. Tandis que quatre d’entre elles étaient relâchées, les autres étaient incarcérées à Fresnes. 

Si Georges Fouquoire parvint à être libéré en simulant la folie, seize membres du Bataillon de France furent déportés en Allemagne le 23 septembre 1942 après un voyage de six jours. Là, ils furent employés à divers travaux (montage de guêtres, fabrication de boutons...), demeurant dans l’ignorance de ce qu’il leur était reproché.

Deux d’entre eux, Georges Beschon et Alfred Vervin décédèrent à Sarrebruck, le premier de la dysenterie le 29 octobre 1942 et le second de la diphtérie le 23 janvier 1943. Le 23 juillet 1943, ils furent informés que leur sort dépendait du Tribunal du Peuple et le 17 août 1943 qu’ils étaient inculpés d’avoir participé à une organisation dépendant du général de Gaulle constituant un acte de trahison envers le gouvernement allemand. A partir du 18 octobre, les inculpés comparurent par petit groupe devant le Tribunal du Peuple pour être jugés. 

Neuf d’entre eux furent condamnés à mort et décapités le 7 décembre 1943 à Cologne. Il s’agit de Gabriel Clara, Michel Edvire, Guilbert Flandrin, Alexandre Gandoin, Christian Héraude, Robert Héraude, Abel Laville, Georges Tainturier et Auguste Vandendriesche.

Trois furent condamnés à des peines de prison (4 ans pour Pierre Bourson, 6 ans pour Robert Toustou et 8 ans pour Maurice Rousselet en raison de sa jeunesse) et deux acquittés faute de preuve. Tous demeurèrent internés dans des camps de concentration.

Des membres du Bataillon de France arrêtés en 1942, seuls Jean Nicot (déportés à Dachau le 10 novembre 1943) et Maurice Rousselet survécurent à la déportation. En effet, François Claux fut tué dans les bombardements de la prison de Sarrebruck le 11 mai 1944. Pierre Bourson et Robert Toustou furent déportés au camp de travaux forcés de Sonnenburg-sur-Oder (Prusse orientale) comme Nuit et Brouillard le 8 novembre 1943. Pierre Bourson fut transféré le 29 novembre 1944 au camp de Sachsenhausen et décéda d’épuisement (on parle aussi de tuberculose) à Orianenburg le 17 décembre 1944 (on cite le camp usine Heinkel de Germendorf). Robert Toustou fut abattu lors de la marche de la mort à Sachsenhausen le 30 juin 1945.

Le journal La Gazette de l’Oise ayant continué à paraître durant l’occupation allemande, il fut interdit de publication par le Tribunal d’Amiens. Bien que ce titre ait été reconnu comme étranger à la presse collaborative, un quart de ses biens fut mis sous séquestre.

Le nom de Pierre Bourson a été gravé sur le monument aux morts de Compiègne parmi les victimes de la Seconde Guerre mondiale. Il a été reconnu Mort pour la France par arrêté ministériel du 16 octobre 2009.


Sources

Archives départementales de l’Oise, 6Mp189, Rp1024, Rp1045 - JORF n°0249 - La Gazette de l’Oise - Le Progrès de l’Oise


BOUSLET André alias Labbé

Résistant de l'OCM puis de Libé-Nord

par Jean-Pierre Besse


Né le 19 octobre 1889 à Marissel, mécaniciens aux chemins de fer, il est conseiller municipal SFIO à Marissel à partir de 1929. Il participe à la Résistance au sein de l'OCM puis fonde Libé-Nord en 1943  dans la région de Beauvais. Sous-chef de secteur, il regroupe en 1944 onze groupes.


BOUVARD Bernard

résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 23 octobre 1926, homologué FTP au détachement Valmy du 13 juin 1944 au 31 août 1944.


Sources:

GR 19 P 60/3


BOYARD Daniel

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Né en 1909 à Maimbeville, ce manouvrier participe à la Résistance au sein de l'OCM. Il décède en février 1991.


BOYELDIEU Roland Lucien Armand

Résitant du réseau Prosper-Buckmaster et du groupe Darling

déporté n°39469

par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot


Né le 21 mars 1921 à Grandvillers (Oise), boucher, résidant à Labosse. Membre du réseau Prosper Buckmaster et du réseau Darling, arrêté le 29 juin 1943 avec Sylvain Allais, il est  interné à Fresnes puis à Royallieu avant d'être déporté le 17 janvier 1944 pour Buchenwald. Il est transféré au kommando de Sangerhausen dépendant du camp de Dora. Il décède de la tuberculose à Dora le 20 août 1944.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur (décret du 2 septembre 1952) et reçoit la Croix de guerre avec palme, la médaille de la Résistance, les mentions Mort pour la France et Mort en déportation.
Son nom figure sur le calvaire du cimetière et sur une plaque commémorative de l'église de Labosse.


Sources:

SUTILL Francis, SOE contre Gestapo: la véritable histoire du major Sutill et du réseau français de résistance Prosper, Metvox Histoire.


BREZILLON André 

Résistant OCM

Déporté n°81332

par Jean-Yves Bonnard


Né le 19 juin 1889 à Vincennes (Val-de-Marne), de nationalité française, André Brézillon est entrepreneur de bâtiment à Noyon où il s'installe lors de la reconstruction de la ville. Il prend la direction de la subdivision des sapeurs-pompiers de Noyon en 1924, succédant à M. Cléret démissionnaire et au sergent Leroy qui assura l'intérim. Elu conseiller municipal, il est démis en 1940 avec l'ensemble de la municipalité. Il devient membre du mouvement OCM en tant que sous-chef du sous-secteur de Noyon. Il en devient chef lorsque Marcel Fourrier prend le maquis en 1944. Dénoncé par le traître Adrien Souris, il est arrêté le 18 juillet 1944 puis déporté par le train du 17 août suivant à Buchenwald. Libéré par les Américains le 11 avril 1945, il rentre tuberculeux en France. En 1946, il est nommé au titre du Ministère de l'Intérieur chevalier de la Légion d'honneur: "Inspecteur adjoint des services d'incendie de l'Oise ; 42 ans de services militaires, de guerre, de pratique professionnelle, et 22 ans dans un corps de sapeurs-pompiers". Il reçoit en décembre 1946 la Medal of Freedom. Fortement handicapé, il décède en 1952. Son nom figure sur une plaque du monument aux morts de Noyon avec la mention « mort des suites de la déportation ».


BREZILLON Max Fernand Edmond Désiré 

Résistant

Déporté n°81320

par Jean-Yves Bonnard


Né le 30 mai 1921 à Noyon (Oise), de nationalité française, Max Brézillon est le fils d'André Brézillon, entrepreneur de Travaux Publics et d'Isabelle Rauch. Il fait sa scolarité à l'école primaire de Noyon, au collège Paul-Bert puis intègre l'École Spéciale des Travaux Publics à Paris. Dès mars 1941, il participe avec son père à des sabotages, transports d'armes, parachutages et sauvetage d'aviateurs alliés en détresse. Il est noté membre de l'AS, de VOP et de l'OCM. Malgré son statut de chef d'entreprise qui le protège du STO, il s'intitule réfractaire, prend une fausse carte d'identité. 

Dénoncé par le traître Souris, il est arrêté, interrogé par la Gestapo à Compiègne, détenu dans le camp de Royallieu puis déporté par le dernier train du 17 août 1944 à Buchenwald. Il est libéré par l'armée américaine le 29 avril 1945. Le 17 mai 1945, de retour à Noyon, il intègre le Comité local de libération dont il sera élu président le 7 juin suivant avec comme vice-président René Philippon. Le 15 décembre 1945, il épouse Colette Paternotte. Médaillé de la Résistance en 1946 et titulaire de la croix de guerre 39-45 avec étoile de vermeil, sa citation à l'ordre de l'Armée dit : « Résistant actif dès 1942, a toujours fait preuve d'un cran magnifique. A participé à toutes les opérations de parachutage de sa région. Au mépris du danger, s'est volontairement chargé de tous les transports d'armes et d'explosifs dans tout son secteur. Arrêté, déporté à Buchenwald, demeure un bel exemple de courage et de patriotisme. »

Il reçoit en décembre 1946 la Medal of Freedom. Il est décoré en 1952 de la médaille militaire avec la citation : « Malgré son jeune âge, suit son père dans la résistance dès le début de 1941. A de suite une activité des plus grandes dans la diffusion des consignes de Londres. La presse clandestine, principalement le journal « Résistance » sont par lui régulièrement distribuée à chaque parution. Marque un complet mépris du danger en participant avec un matériel auto de l'entreprise de son père au transport des parachutages effectuées dans la région, de Noyon-Guiscard, dès 1943 et d'aviateurs alliés. Réfractaire au STO, participe en 1944 à différentes actions de sabotages dans la région de Noyon-Tergnier. Arrêté en juillet 1944, interné puis déporté à Buchenwald, rapatrié en 1945. Belle figure de résistant actif et courageux ». 

Décoré de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la médaille de la déportation, il est aussi Chevalier de la Légion d'honneur. Gérant de la Société Brézillon en 1958, il en devient PDG l'année suivante. Parallèlement, Max Brézillon mène une carrière politique comme conseiller municipal de Noyon en 1959 et conseiller général de l'Oise de 1961 à 1997 où il est rapporteur général du budget à partir de 1964. Nommé officier de la Légion d'honneur, il devient président en 1969 du Lions Club de Noyon et du Sporting-club noyonnais. Max Brézillon décède le 10 août 2008 à Noyon. Compiègne lui doit, avec Alfred Robert et Jacques Vigny, la stèle du dernier train.


BRIARD Robert Oscar

Résistant OCM

Déporté n° 81078

par Jean-Yves Bonnard


Né le 9 septembre 1912 à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), de nationalité française, Robert Biard effectue son service militaire comme 2e classe au 3e Génie en 1933-1934. Sous les drapeaux le 3 septembre 1939, il est fait prisonnier à Apremont le 17 juin 1940 et est détenu au Fronstalag 240 jusqu'au 13 avril 1941 date de son évasion. Devenu ouvrier couvreur à Voisinlieu (Oise), il entre dans la Résistance le 1er janvier 1944 dans l'OCM (distribution de tracts, détention d'armes et de munitions, hébergement de résistants). Arrêté le 26 juillet 1944, il est incarcéré à la caserne Agel de Beauvais puis transféré le 19 août 1944 au camp de Royallieu. Déporté à Buchenwald puis à Neu-Stassfurt le 12 septembre 1944, il retrouve la France le 3 juin 1945. Il devient plombier à Beauvais.


BRIEST

Résistant

par Jean-Pierre Besse


Né en 1878, représentant domicilié à Pont-Sainte-Maxence, il participe à la Résistance dans cette commune.


BRIZIOU Charles alias David

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


Assureur à Creil avant guerre, il est domicilié à Bailleval. Il est noté comme l'un des animateurs du groupe FTP dans la région de Liancourt.


BROCARD Achille Alfred alias Cigogne 1

Résistant du réseau de la Confrérie Notre-Dame

Déporté n°43182

par Jean-Yves Bonnard


Né à Therdonne (Oise) le 15 septembre 1888, Achille Brocard exerce la profession de maçon briquetier chez son père domicilié à Beauvais, 1 rue de Calais. Il se marie le 30 mars 1914 avec Maria Decagny. Il fait son service militaire au 8e Bataillon de Chasseurs à pied, du 6 octobre 1909 au 24 septembre 1911 d’abord comme chasseur de 2e classe (1909), comme sapeur (1er décembre 1910) puis comme chasseur de 1ère classe  (24 décembre 1910).

Rappelé sous les drapeaux avec la mobilisation générale de 1914, il arrive au corps le 4 août 1914. Il est  nommé caporal le 9 mars 1916. Il passe au 151e Régiment d’Infanterie le 29 avril 1916. Il reçoit le 18 mai 1917 une citation à l’ordre du régiment (ordre n°96) : « s’est distingué une de plus à l’attaque du 16 avril 1917 ». Le 4 octobre 1917, il reçoit une seconde citation à l’ordre de la 69e division (ordre n°240) : « A assuré d’une façon parfaite le ravitaillement de sa compagnie pendant la période difficile du 8 août. Le 19 août, pris sous un violent tir de barrage d’artillerie, se trouvant à quelques mètres d’un dépôt de munition en flammes d’une part et à quelques pas d’un camion auto chargé d’obus en feu, d’autre part, a su grâce à son sang froid, et à son esprit de décision sauver ses personnel et matériel et conduire le ravitaillement de l’unité et les munitions qui lui étaient confiées au point assigné ». Il est mis en sursis d’appel du 24 avril 1919 au titre de négociant en matériaux, jusqu’à sa libération le 2 août 1919.

Il reçoit la croix de guerre avec étoile de bronze et étoile d’argent. Industriel dans la fabrication de briques à Alonne durant l’entre-deux-guerres (il est noté gérant de la SARL A. Brocard et Cie), père de deux enfants, il est nommé maire d’Allonne en juillet 1942. Contacté par Roger Hérissé, alias Dutertre ou Lepic, il entre au réseau CND le 2 février 1942. Sa maison devient l’« asile Cigogne». Outre une mission de renseignements, il a en charge la surveillance et la garde d’un émetteur radio installé chez lui. D’abord sous les ordres d’Hérissé, il passe sous les ordres de Louis Prache, alias Bellovaque, fin 1942. 

Achille Brocard est arrêté le 11 novembre 1943 avec son fils Marcel. Lors de la fouille de son domicile, le poste émetteur et des armes sont découverts. Son gendre Henri Dewulf parvient à se cacher sous les fours de la fabrique.

Interné jusqu’au 20 janvier 1944 à Agel, Fresnes puis Royallieu, il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (matricule 43182). Classé comme invalide, il n’est pas soumis à l’obligation de travail. Libéré par l’Armée américaine, il rentre en France le 22 avril 1945 par le centre d’Orsay-Paris. Médaillé de la Résistance (JO du 20 octobre 1945), il est décoré de la Croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent (JO du 17 octobre 1946) avec la citation : « Agent de renseignements animé de la flamme patriotique la plus pure, grâce à sa grande connaissance de la région, fournit des indications très utiles sur tous les ouvrages et mouvements allemands. En 1942, accepte d’installer un poste émetteur dans son usine. Assure la surveillance et la garde de cet appareil pendant les émissions. Arrêté et déporté le 11 novembre 1943, a continué à montrer en déportation les plus belles qualités morales. »

Il reçoit la médaille militaire par décret du 5 octobre 1951. Achille Brocart décède à Allonne le 19 janvier 1952.


Sources

Site Arolsen - Colonel Rémy, Une affaire de Trahison, 1947.


BROCARD Marcel

Résistant du réseau Confrérie Notre-Dame

Déporté n°43181

par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot


Né le 21 juin 1918 à Abbecourt (Aisne), fils d'Achille Brocart, il est noté marié. Entré dans le réseau CND en février 1942 aux côtés de son père, il est arrêté avec lui le 11 novembre 1943 après la déccouverte d'un poste émetteur dans leur domicile d'Allonne (asile Cigogne). Il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (matricule 43181). Il y reçoit à plusieurs reprises des secours financiers. Il est libéré le 11 avril 1945.


Sources

Francaislibres.net - dossier Arolsen


BRULANT Gilbert Ambroise

Résistant

déporté

par Jean-Yves Bonnard


Né le 7 février 1914 à Venette (Oise), cet ouvrier appartient à la Résistance. Il est arrêté le 30 mars 1944 puis déporté. Il décède en Allemagne le 26 mai 1944 .


Sources:

AC 21 P 431171 - Légifrance


BRUN Maurice Louis alias Leblond
Résistant CND-Castille 
par Jean-Yves Bonnard

Né le 23 décembre 1894 à Grenoble, Maurice Brun sort de la Grande Guerre maréchal des logis dans l’artillerie et pourvu de deux citations à l’ordre de la division. Veuf demeurant à Margny-lès-Compiègne, 3 rue de la République, il exerce la profession de chef de fabrication dans une brasserie. Il est contacté par Dutertre et est enregistré au réseau CND en février 1943 sous le pseudonyme « Leblond ». Agent P1 de l’agence de Compiègne, son domicile sert d’asile au réseau CND. Son fils René est agent de renseignement du réseau.

BRUN René alias Blond
Résistant CND-Castille
par Jean-Yves Bonnard

Né le 29 mai 1913, employé, il est contacté par Hérissé pour rejoindre le réseau CND dans lequel il sera enregistré le 1er février 1943 comme agent de renseignement P1 à l’agence de Compiègne.


BUFFARD Albert Auguste alias Double Six

Résistant de Libé-Nord, du réseau CND et du réseau Comète

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né le 7 mars 1896 à Lisieux (Calvados), employé au service du ravitaillement, il est domicilié à Saint-Just-des-Marais. Mobilisé en avril 1915, il est engagé volontaire en décembre 1915 au 24e RI.  Ancien combattant de la Grande Guerre, il obtient la médaille militaire et la Croix de guerre avec quatre citations notamment pour deux blessures. Il est membre du conseil d'administration de l'UMRAC et président de l'Amicale des anciens du 24e RI. En 1924, il est élu conseiller municipal. Il exerce alors la profession de représentant de commerce.

Mobilisé en 1938, puis du 25 août 1939 au 25 août 1940 en tant que volontaire pour la zone de combat avec le grade d'adjudant. Il obtient la Croix de guerre 1939-1940.

Après l'armistice de 1940, il devient secrétaire à l'inspection du travail de l'Oise. Il devient chef de district au ravitaillement général de l'Oise et contrôleur à la préfecture de l'Oise.

Il entre dans la résistance en 1940, et travaille pour le réseau CND dès 1942. Il intègre le "service renseignement" de Libé-Nord (homologué du 1er mars au 1er septembre 1944) et le réseau Cohors-Asturies (matricule RK544). Il participe à la récupération d'environ 80 aviateurs alliés avec le réseau Alsace. Son domicile est perquisitionné par quatre fois. Albert Buffard sera emmené et interrogé par la Gestapo. Ses actions son menées avec son fils.

Il est nommé conseiller municipal de Beauvais à la Libération. Il reçoit un diplôme de reconnaissance anglais et la médaille américaine de la liberté avec palme de bronze.


Sources

AD60 116W11842 - SHD GR16 P 96263


BUNELLE Bernard

Résistant du réseau Jean-Marie

Déporté n°62059

par Marc Pilot


Né le 24 juillet 1924 à Liancourt, il est serrurier de profession. Sous-Lieutenant, « figure sur les états du réseau Jean-Marie en qualité d'agent P2 du 1/1/1943 au 20/5/1945, agent de sabotages et de parachutages, a été arrêté au cours d'une mission et déporté matricule à Mauthausen » ( matricule 62059). Il rentre gravement malade.

Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 20 janvier 1955), Médaille de la Résistance.

 

Sources:

Dossier Arolsen, L'Oise-Matin du 16 février 1955


BUQUET Jacques
Résistant OCM
par Marc Pilot

Né le 15 novembre 1909 à Nogent-sur-Oise, il suit des études d'ingénieur agronome. Mobilisé le 24 août 1939 comme 1ère classe au 166e RI, il est fait prisonnier le 28 juin 1940 et interné au Stalag IX-C puis IX-A puis libéré en janvier 1943 en raison de sa profession. Dès septembre de cette même année, il entre dans la Résistance dans les rangs de l'OCM et obtient le grade de sous-lieutenant. Il héberge dans sa ferme de Laneuvilleroy des parachutistes et des officiers.
Il se présente comme colistier de Jean Legendre aux élections législatives sur la liste Républicaine d'Union Patriotique.
Décoré de la Croix de guerre 39/45, il reçoit une citation à l'ordre du régiment : « Résistant de la première heure, s'est révélé un chef de groupe énergique et plein d'entrain. Dans la nuit du 12 avril 1944, a fait preuve d'initiative et de sang-froid en recueillant trois officiers parachutistes, qu'il a hébergé dans son habitation alors occupée par l'ennemi. A permis ainsi à ses officiers de maintenir leur liaison avec leur base en Angleterre. A participé à toutes les opérations et parachutages où son groupe a été appelé ».

Sources:
Progrès Libéré de l'Oise des 6 octobre et 12 décembre 1945.

BUSSY

Résistant du groupe Darling


Né en 1909, ce boulanger de Trie-Château appartient au groupe Darling. Il échappe à l'arrestation et poursuit son action dans la région d'Auneuil.


Share by: