BATTARDY Albert
67 ans, de Montataire, il est adhérent aux "Amis de la LVF". La chambre civique l'acquitte.
Source:
Le patriote de l'Oise n°76, 13 juin 1945.
Sources :
La Semaine de l’Oise du 17 mars 1945.
Sources :
La Semaine de l’Oise du 17 mars 1945.
PONDEVIE René Arthur Ferdinand
par Jean-Yves Bonnard
Un ancien combattant de la Grande Guerre
Né le 15 novembre 1891 à Luçon (Vendée), fils d'Amand Pondevie et de Maria Moreau, René Pondevie exerce la profession d'agent commercial. Il fait son service militaire dans le 11e escadron du Train à Nantes à partir de 1912 puis est pris dans la tourmente de la guerre 14-18. Brigadier en 1913, maréchal des logis en 1914, il est promu sous-lieutenant en 1915 et passe au 125e RI en 1916. Il est blessé une première fois le 25 septembre 1915 par balles puis une seconde fois le 1er novembre 1916 par éclats d'obus.
Il est décoré de la Croix de guerre avec palmes et cinq citations dont la dernière signée de Pétain.
La première, à l'ordre de la 35e Brigade d'Infanterie (n°7) du 3 octobre 1915 indique: " Jeune officier venu récemment de la cavalerie. A été blessé en conduisant sa section à l'attaque du 25 septembre 1915". La deuxième, à l'ordre de la Division (n°35) du 19 novembre 1916 indique: " Officier plein de bravoure et d'entrain chargé d'une mission de confiance. Le 1er novembre 1916, a entraîné crânement son peloton à l'assaut d'un chemin creux et a été grièvement atteint au delà de l'objectif. Quoique blessé, s'intéressait au plus haut point à la continuation de l'attaque". Une dernière citation à l'ordre du régiment (n°203) du 8 mai 1917 indique: "Dans la nuit du 21 avril 1917, a attaqué un poste allemand avec mitrailleuse, établi sur le bord d'un canal. S'est emparé de la position et s'y est maintenu, rejetant l'ennemi de l'autre côté du canal. Officier de premier ordre d'un courage à toute épreuve".
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 30 novembre 1918.
En 1935, il est condamné par la 12e chambre correctionnelle de la Seine, à 8 jours de prison avec sursis pour émission d'un chèque sans provision en 1933. Domicilié à Paris, 58 rue Vasco de Gama (15e), il s'installe à Beauvais pour les élections législatives de 1936, en soutien à la candidature de Pierre Mouton. Il devient secrétaire administratif du parti Union Républicaine et Sociale de l'Oise. Professionnellement, il est chef des services sociaux aux laboratoires Georges Tétard et vit alors séparé de son épouse et de son enfant.
Un Ami de la LVF
Capitaine de réserve, il est rappelé en renfort au CTI du 337e Ri de la 61e DI, faisant fonction de chef de bataillon. Après la Campagne de France, il devient secrétaire particulier de Georges Tétard. Employé à l'Entr'aide Française et au Secours National, il devient un familier de Roger Lavalette (son inspirateur selon M. Froment) et ami de Paul Ferdonnet, fondateur de Prima-Presse.
Selon la presse d'après-guerre, il adhère aux Amis de la LVF, côtoie des miliciens tel MM. Martinot et Pelandre, et des membres du SD de Creil. Rédacteur d'articles anticommunistes, antisémites et pro-allemands dans la Tribune de l'Oise, il soutient l'idée de l'intégration de la France dans l'Europe nouvelle. Il écrit ainsi dans la Tribune de l'Oise du 17 avril 1942 : "Pour nous, de la zone occupée, un régime peut-être trop empreint de mansuétude nous a permis de vivre sans servitudes dégradantes. Nous assistons en spectateurs au plus grand des conflits. On nous laisse tranquillement continuer nos béates digestions." Il écrit aussi : "Il nous faut intégrer dans l'Europe nouvelle, car l'attentisme, c'est la mort".
Il est arrêté à la Libération et est accusé d'intelligence avec l'ennemi. Lors de son procès en juin 1945, à 53 ans, Pondevie est défendu par Me Paintré. Si le commissaire du gouvernement réclame une lourde peine de travaux forcés pour avoir été chef et écrivain de la collaboration, la cour le condamne à la peine de 10 ans de travaux forcés, 10 ans d'interdiction de séjour et à l'indignité nationale à vie.
Sources:
Arch. départ. Vendée 1R4654-1911 p.708-710 - Le Patriote de l'Oise n°74, 6 juin 1945.
Le Libérateur n°28, 7 juin 1945.
Sources :
La Semaine de l’Oise du 17 mars 1945.