Résistants C

CABRE Jacqueline Jeannine Rolande épouse LEROY alias Cabrette

Résistante FN et du réseau Comète

par Jean-Yves Bonnard


Née le 28 février 1924 à Paris (Ve), elle entre dans la Résistance le 1er février 1943 en rejoignant le FN (matricule 4313). Elle appartient au sous-secteur de Senlis mené par le policier Jules Fossiez, André Decatoire étant le chef de secteur  et René Carpentier le chef de groupe.

Demeurant alors avec sa mère Rolande et sa grand-mère Jeanne Pennequin, elle travaille comme secrétaire du Secours National, installé au 31 rue du Châtel, à Senlis. 

Parmi ses actions, on note la fabrication de fausses cartes  d'identité, la distribution de tracts et de journaux clandestins, le transport de mitraillettes Sten récupérées chez Mme Herlin de Chantilly (6 mai 1944), et le repérage du terrain d'aviation de Chamant.

Elle parvient à convaincre sa directrice, Marguerite Grognier, de cacher des pilotes alliés dans les locaux du Secours National.

Le 10 mars 1944, elle assure le convoyage de sept aviateurs américains.

Le 2 juillet 1944, elle est arrêtée par la police allemande et interrogée pendant quatre heures tandis qu'elle portait secours à vélo, avec deux employés du Secours National, à des détenus enfermés dans un car en panne près de Senlis.

De même, le domicile familial héberge deux soldats anglais du 25 juillet au 31 août 1944.

Elle épouse après-guerre M. Leroy. 

Titulaire de la carte CVR (n°197301), adhérente à l'ANACR, elle décède le 13 décembre 2021 en son domicile à Senlis à l'âge de 97 ans.


Distinctions

Elle reçoit un diplôme de reconnaissance du président américain Eisenhower, un diplôme britannique du chef Marshall commandeur de l'Expeditionary Force (1945), un diplôme Air Force escape Evasion du président américain Reagan (1985), un diplôme au titre de la Reconnaissance  de la Nation par Pierre Pasquini et un diplôme du Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants. Elle reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur le 23 mars 2019 à Senlis par le général Patrick Jelensperger.


Sources

ANACR-Oise. Rossiter Marguerite, Women in the Resistance, 1986.


CABRE Rolande

Résistante

par Jean-Yves Bonnard


Elle demeure avec sa mère Jeanne Pennequin et sa fille Jacqueline (épouse Leroy) à Senlis durant la guerre.
Avec sa fille, elle travaille en tant que secrétaire au Secours National de Senlis, au 31 rue du Châtel.

Le domicile familial héberge deux soldats anglais du 25 juillet au 31 août 1944.

Elle reçoit un diplôme de reconnaissance du président américain Eisenhower, un diplôme britannique du chef Marshall commandeur de l'Expeditionary Force (1945).


Sources

ANACR-Oise. Rossiter Marguerite, Women in the Resistance, 1986.


CAILLARD Edmond

Résistant du Front National

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 29 janvier 2024.


Un médecin résistant

Né à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) le 5 avril 1912, il est le fils d'un planteur d'origine normande, Edmond-Auguste Caillard (1885-1969) et de Clotilde Marillier (1883-1939). Il fait ses études secondaires au collège Lapérouse de Nouméa puis étudie la médecine en métropole. Il est diplômé en mai 1939 de médecine coloniale et est mobilisé au 24e Régiment d'Infanterie Coloniale. En avril 1940, il épouse Suzanne Mangeol. Il se bat dans la Somme, est fait prisonnier en juin 1940 et est démobilisé en 1941.

Médecin installé à Saint-Just-en-Chaussée, il est l'un des animateurs du Front National. Au volant de sa Simca 5, il porte secours à 87 aviateurs alliés tombés dans l'Oise. 

Il est en relation directe avec Pierre Auzi, du FN, qu'il conduit régulièrement.

Il est présent aux réunions du CDL clandestin en août 1944.

Il soigne notamment trois des six membres SAS de l'Opération Benson (Moyse, Franck et Kirshen) intervenus dans l'Oise entre le 27 et le 30 août 1944 pour faire du renseignement sur le trafic des troupes allemandes dans le secteur de Compiègne.


L'engagement après-guerre 

Il devient membre du Comité cantonal de Libération Nationale et est élu adjoint au maire de Saint-Just-en-Chaussée de 1944 à 1946.

En novembre 1946, il décide de retoourner en Nouvelle Calédonier et participe en 1947 à la création de la polyclinique de l'Anse Vata.

Il s'engage alors dans la vie politique en tant que gaulliste. Elu à l'assemblée territoriale de 1957 à 1962 (UNR), fonde son propre parti (action calédonienne) en 1967. 

Père de quatre enfants (Jean-Paul né en 1941, Michel né en 1943, François né en 1944 et Odile née en 1948), il décède en Nouvelle-Calédonie à 79 ans en 1991. 


Décorations

Il reçoit la Medal of Freedom avec la citation: "Pour son courage, sa détermination dans l'accomplissement de missions risquées, sans se soucier de sa propre sécurité, il a réussi directement l'évasion de 87 parachutistes alliés, en les convoyant, les hébergeant et leur assurant les soins médicaux... méritant ainsi la reconnaissance et l'admiration des Etats-Unis. Il reçoit également la Croix de guerre 39/45, la Croix de la Résistance, la King's Medal for Courage in the Cause of Freedom et est fait chevalier de la Légion d'honneur.


Un tiimbre et une enveloppe premier jour ont été édités à son nom en 2002. Une stèle lui rendant hommage est érigé à Saint-Just-en-Chaussée le 20 juin 2015. 


Sources

Cercle Maurice Blanchard, Perdus et retrouvés... de Paris à Washington, Londres, Montréal, Sydney, p.36-37, 1999.

Fiche Wikipédia.

Site ASAA, par Dominique Lecomte.


 CALABRE Yves alias Chevalier
Résistant FTP du détachement Grand-Ferré
Tué en action
par Jean-Yves Bonnard

Né le 30 décembre 1922 à Bourges (Cher), domicilié à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor, ex Côtes-du-Nord), cet étudiant réfractaire au STO porte le grade de lieutenant FTP dans la 14e Cie du détachement Grand Ferré, à La Croix-Saint-Ouen. Agent de liaison inter-secteurs, il est en charge du renseignement. Il est tué avec cinq autres résistants lors d'un engagement contre les Allemands le 29 août 1944. Une plaque sur un monument érigé à Néry indique qu'il a été assassiné avec Lucien Delval par les Allemands.

Sources:
https://maitron.fr/spip.php?article227887

CALDERON André alias Thomas
Lieutenant
Tué en action en 1945
par Jean-Yves Bonnard

Né le 31 décembre 1921, il part pour l'Afrique du Nord en 1941 où il est affecté au 3e Zouaves basé à Constantine (Algérie). En permission à Langon au moment du Débarquement américain en Afrique du Nord, il est requis pour le STO et est envoyé dans un camp de travail à Vordamm en Pologne. Avec deux camarades langonnais, Pierre Beaubreuil et Roger Rocard, il parvient à s'évader dans un wagon qui le mène à Beauvais.
Il s'enrôle ensuite dans le maquis FTP Grand-Ferré sous le pseudonyme Thomas.
Son action sera résumé dans la citation accompagnant la Croix de Guerre attribuée le 1er octobre 1945: "Jeune officier plein d'allant et de bravoure, a participé comme chef de détachement à de nombreux actes de sabotages contre les installations de l'ennemi, et à des coups de main armés contre les formations isolées. Le 14 juin 1944, au cours d'un transport d'armes, a été surpris sur la route d'Attichy à Bitry (Oise) par une patrouille allemande, infligea à l'adversaire des pertes sérieuses en tués et en blessés mais dut se replier par suite de l'arrivée de renforts ennemis. Le 31 août 1944, sur la route de Béthisy-Saint-Pierre à Saint-Sauveur (Oise), a participé bravement pendant quatre heures à un engagement contre environ deux cents SS; au cours duquel douze d'entre eux furent tués. Signé. De Gaulle".
A la libération de l'Oise, il s'engage pour la durée de la guerre dans le 67e RI. Le 13 novembre 1944, il se marie avec Odette Juin. Lieutenant, chef de section, il est envoyé avec son bataillon dans le secteur canadien dans la poche de Dunkerque le 4 avril 1945. Il est mortellement blessé le 12 avril 1945 à la suite d'un affrontement avec les forces allemandes. Son éloge funèbre est prononcé le jour même à Saint-Omer par son chef de bataillon, Louis Sasseder.
Son nom figure sur le monument aux morts de Langon, commune qui nommera une rue en son honneur.

Sources:
Souleau Philippe, La région de Langon sous l'occupation, 1991.

CAMIN Maurice

Résistant FTP


Né à Beauvais en 1918, M. Camin est condamné par la sections spéciale de la cour d'appel d'Amiens le 5 janvier 1944 à cinq ans de travaux forcés. Il est fusillé le 8 ou 9 mai 1945.


CAMUS Pierre

Résistant du réseau Comète

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 mai 1913, cet agent SNCF appartient comme agent P1 au réseau Comète à partir de janvier 1944. Il est chef-adjoint en charge su secteur Oise. Il demeure à Cires-le-Mello.


CANOINE Paul

Résistant Libé-Nord


Né en 1899 à Montigny-Lengrain (Aisne), ce débitant de Trosly-Breuil est chef du groupe Libé-Nord. Il décède à Montigny-Lengrain en 1973.


CAPPE Victoria Emilie née LAURIER  alias Rose

Résistant du Front National

déportée n°27744

par Jean-Yves Bonnard

 

Née le 15 février 1890 aux Ollieres sur Eyrieux (Ardèche), elle est la fille du cultivateur Frédéric Laurier (1897-) et de l'ouvrière en soie Marie Victorine Julien (1848-). Domiciliée à Méru (Oise) avec sa mère en 1911, elle y épouse vers 1912 Elie Maurice Cappe (1887-1930), elle est la mère d'Eliane Cappe. Commerçante, elle est militante du parti communiste. En 1929, ce dernier la présente aux élections municipales à Montreuil-sous-Bois (ex-Seine) pour protester contre l'absence du droit de vote des femmes. Elle préside alors plusieurs réunions électorales. En 1937, on la note responsable du Comité local des femmes contre la guerre et le fascisme à Méru.

Membre du Front National durant la guerre, son domicile est perquisitionné à la suite d'attentats dans le secteur de Méru. Des bons de solidarité du comité des femmes de l'Oise du parti communiste sont saisi. Elle est arrêtée le 23 février 1943. Internée à Beauvais, Amiens puis Compiègne. Elle est déportée à Ravensbruck par le convoi du 31 janvier 1944 eau départ de Compiègne. Le convoi arrive à Ravensbruck le 3 février après un arrêt à Trèves où de la soupe sera distribuée aux détenues par la Croix-Rouge. Elle décède en déportation le 4 avril 1945 à Ravensbruck, gazée avec 63 de ses compagnes. Le camp est libéré quelques jours plus tard.

Son nom figure sur les plaques commémoratives de la mairie et de l'église de Méru ainsi que sur le monument aux morts. Elle reçoit la mention "morte en déportation" (JO du 7 août 2007).


CARBON Léon

Résistant Front National


Ouvrier maçon à Saint-Leu-d'Esserent, époux de Raymonde Lerestou et père de quatre enfants, il est employé aux Forges de Montataire avant-guerre. Entré dans la Résistance en janvier 1941, il devient responsable du Front National. Il est marié à Raymonde, future maire de la commune.


CARBON Raymonde Henriette née LERESTOU

Résistante du Front National

par Jean-Yves Bonnard


Arrière petite-fille d'une communarde, originaire de Le Perreux-sur-Seine (Le Perreux-sur-Marne), elle est domiciliée à Saint-Leu-d'Esserent depuis février 1920 où son père vient travailler dans une usine métallurgique créée par l'usine mère d'Aubervilliers. Elle épouse en 1931 Léon Carbon, ouvrier maçon puis ouvrier aux Forges de Montataire. En 1940, elle part en train (wagons à bestiaux) vers Trignac (Loire-Atlantique), envoyée par l'usine où son mari travaille, avec ses quatre enfants et un enfant adoptif. Renvoyée depuis l'Orne par les Allemands jusqu'à Boulogne et traverse Paris paré de drapeaux à croix gammée. De retour à son domicile, elle et son mari rejoignent le Front National en janvier 1941.  Elle devient agent de liaison (distribution de journaux , collage de tracts, transports de tracts au café La Poterne) et organisatrice de l'Union des femmes françaises sous l'occupation, recrutée par "Claire". Sa maison étant détruite lors des bombardements de la ville en 1944, elle et sa famille est logée au château "Loette". 

Militante communiste de longue date, elle est élue conseillère municipale en 1953 puis maire de sa commune de 1965 à 1991. Mère de six enfants, maire honoraire de la ville, elle décède le 2 mars 2007 à 96 ans en maison de retraite à Nogent-sur-Oise. L'école élémentaire de l'avenue Jules Ferry de Saint-d'Esserent porte son nom.


Sources:

Les films de l'An 2, 2007, https://vimeo.com/41783032.


CARDON Gustave

Résistant du Front National

déporté n°52316

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 août 1903 à Thiembronne (Pas-de-Calais), employé à la SNCF, domicilié à Orry-la-Ville, il est membre du Front National. Arrêté le 12 décembre 1941, il est déporté le 12 mai 1944 au départ de la gare de Compiègne à destination de Buchenwald. Il est libéré le 15 avril 1945 à Bergen-Belsen. Il décède en mars 1959.


CARLUY Paul

Résistant OCM


Il est noté résistant OCM à Creil.


CARON André Aristide

Résistant Libé-Nord et du réseau Brutus

déporté n°30892


Né le 31 août 1893 à Beauvais, brossier puis employé de la SNCF à Chambly (Ateliers de Moulin Neuf), il est militant socialiste et syndicaliste avant-guerre. Il est élu secrétaire de la section socialiste SFIO locale en 1933 puis en 1939 est membre de la commission fédérale de propagande. Il est élu conseiller municipal lors d'élections partielles en 1932 puis en 1935. Nommé conseiller municipal en février 1941, suite à la dissolution par le Régime de Vichy de décembre 1940, il démissionne en septembre suivant.

Avec Jean Biondi et Marcel Mérigonde, il participe à la reconstitution du parti dans la clandestinité. Il participe à la Résistance au sein de Libé-Nord et dans le réseau Brutus. Il est arrêté le 15 avril 1944 et est déporté le 21 mai 1944 à destination de Neuengamme au départ de Compiègne. Il est transféré pour le kommando de Fallersleben (Laagberg puis au kommando de Wobelin. Libéré le 2 mai 1945 par les Américains, il meurt  d'épuisement le 16 juin 1945 à l'hôpital de Ludwigslust, à Lubthenn (Mecklenbourg).

Son nom figure sur le monument aux morts des résistants de Chambly et sur la stèle des cheminots des Ateliers de Moulin-Neuf.


CARPENTIER Charles

Résistant FTP

Déporté



Né en 1902 à Saint-Sauveur, employé de la SNCF à Crépy-en-Valois, ce FTP est arrêté le 31 mars 1943. Il est déporté en juin 1943. Il décède à Crépy-en-Valois en juillet 1989.


CARPENTIER Renée Marcelle Jeanne née LONGAVESNE, alias Arpège ou Longavesne

Résistante CND-Castille

Internée

par Jean-Yves Bonnard


Née Renée Longavesne le 23 août 1914 à Aumale, fille d’un ancien combattant de la Grande Guerre et veuve de guerre (son mari meurt en 1940), elle réside à Beauvais, au 14 rue du Dr Gérard. Elle entre au réseau CND par l’intermédiaire de Louis Prache alias Debey. Agent de renseignement P1 enregistrée le 1er juin 1943 (numéro 89842). Internée à la caserne Agel puis à Fresnes du 11 novembre 1943 jusqu’au 24 janvier 1944. Présidente départementale de l’Association d’entraide des veuves et orphelins de guerre de l’Oise, elle est nommée chevalier de l’ordre du mérite le 17 octobre 1965 puis officier le 14 mai 1994.


CARRE Lucien

Résistant FT¨P du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 15 août 1922, il est homologué résistant FTP au détachement Valmy du 13 novembre 1943 au 10 juin1944.


Sources

GR 19 P 63/3


CARTON Gilles
Résistant CND-Castille
Par Jean-Yves Bonnard

Fils de Marcel Carton, dentiste domicilié à Paris, il entre le 1er février 1942 dans le réseau CND-Castille, agent de renseignement P1. Il quitte le réseau le 30 septembre 1944. Par la suite chirurgien dentiste, ce dernier exercera à Ham (Somme).

CARTON Marcel Alexandre Jules alias Pelissier et Magne

Résistant du réseau Confrérie Notre-Dame

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 janvier 1893 à Noyon (Oise), mécanicien de profession, marié, père d’un enfant, Marcel Carton est domicilié au 7 rue de l’Evêché à Noyon. Engagé volontaire à compter du 24 octobre 1913 pour trois ans, il entre au 1er Groupe aéronautique puis passe au 2e Groupe d’aviation le 1er janvier 1914. Nommé soldat de 1ère classe le 21 septembre 1914, caporal le 30 juin 1915, sergent le 6 janvier 1916, il est affecté comme élève pilote à l’école de Dijon puis à l’école d’aviation de Châteauroux le 5 mai 1916. Il est affecté à l’escadrille MF29 le 18 juillet 1916 en qualité de sergent pilote – personnel navigant. Il participe aux bombardements de Darmstadt, Stuttgart, Oberdorpf, Rotswel. Il obtient une citation à l’ordre de l’aéronautique du 28 octobre 1916 : « pilote de l’escadrille 29, a participé brillamment à un raid à grande distance effectué le 12 octobre 1916, malgré les difficultés de toutes natures rencontrées en cours de route ». Il est affecté à l’escadrille MF130 le 1er janvier 1917 qui réalise des raids nocturnes. Il est grièvement blessé à la tête à la suite d’une chute d’avion le 24 avril 1917. Défiguré par sa blessure (perte de substance de l’os frontal d’environ 12 cm², effondrement du maxillaire supérieur, abaissement de l’œil droit, perte de cinq dents), il est cité à l’ordre de l’armée du 27 mai 1917 : « pilote très courageux, a exécuté plusieurs bombardements de nuits à longue distance, a été grièvement blessé ».

Il reçoit la croix de guerre avec quatre citations et deux palmes de bronze, détenteur de la Military Cross (avril 1917). Il est décoré de la médaille militaire (arrêté ministériel du 14 janvier 1919 pour prendre rang du 28 septembre 1918).

« Gueule cassée » de la Grande Guerre, Marcel Carton crée un garage et un magasin de vélos et motos à Noyon, avenue Jean Jaurès. En 1931, avec Georges Bouzinard, il participe à la fondation de l’aéroclub du Noyonnais. Il démissionne de la vice-présidente de l’aéroclub en 1934, contraint par sa santé précaire.

Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur pour prendre rang du 27 mars 1935. La décoration lui est remise par Marcel Fourrier.

Il entre au réseau CND le 1er février 1941 par l’intermédiaire de Louis Prache, alias Debey. Il devient agent de renseignement P1 sous le numéro 89421. Son fils Gilles est son agent de liaison. Il apporte de nombreux renseignements sur l’activité militaire allemande, notamment l’aviation, les trains de munition, les rampes de lancement de V1.

Il est nommé capitaine des FFI de la 1ère Région. Officier de la Légion d’honneur par décret du 11 avril 1946, il reçoit à Compiègne le 14 avril 1946 la croix de guerre avec palme et sa rosette des mains du ministre des Armées avec la citation : « Résistant de 1941 qui, malgré une diminution physique considérable et les dangers inéluctable dus à une grave blessure de guerre, s’est employé sans relâche pour le service du pays. Payant de sa personne en toutes circonstances, a su recueillir et fournir aux alliés des renseignements extrêmement importants. Grand patriote et très beau soldat : exemple complet de courage et d’abnégation ». Il est nommé commandeur de la Légion d’honneur par décret du 22 octobre 1947, décoration remise par le colonel Granthomme, maire de Noyon. Il reçoit la médaille militaire 39/45. En 1946, il est élu conseiller municipal de Noyon et ordonnateur de l’hôpital. Marcel Carton décède le 16 février 1951, à l’âge de 58 ans.


CATOIRE Hélène
Résistante

De Précy-sur-Oise, elle héberge et convoie des aviateurs américains en mai 1944.

Sources:
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.

CATOIRE Maurice alias Gabriel Raynaud
Résistant CND-Castille
Déporté n°30745

par Jean-Yves Bonnard

Né à Allonne le 24 mai 1915, mécanicien de profession, arrêté le 8 juillet 1943, déporté au départ de Compiègne le 30 octobre 1943 à destination de Buchenwald (matricule 30745). Il est libéré le 11 avril 1945. Maurice Catoire décède le 21 septembre 1990. Selon Jean-Pierre Besse, « ses parents avaient été le premier contact de Lucienne Fabre sur Beauvais en 1941 lors de la constitution d’une organisation de femmes et d’aide aux familles de prisonniers ».

CATTIER Robert
Résistant FTP du détachement Kellermann

Il est noté comme responsable des FTP Kellermann.

CAUCHOIS Denise
Résistante

Elle est arrêtée avec A. Lecointe pour "mise en circulation de tracts anti-allemands" en décembre 1943.

Sources:
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.

CHARDEAUX Pierre alias Antoine Chantelose

Résistant OCM, membre du BOA

Sous-préfet

par Jean-Yves Bonnard


Né à Cébazat (Puy-de-Dôme) le 3 septembre 1901, ce fils d'instituteur suit des études de vétérinaires à l'école de Lyon. Après cinq années d’exercice en libéral, il passe le concours de directeur des services vétérinaires. En 1933, il est nommé directeur des Services Vétérinaires à la Préfecture de Beauvais. Officier de réserve, il est mobilisé en 1939 et affecté spécial à Beauvais avant de prendre la route de l’exode en juin 1940. De Nantes, il rejoint à vélo le Puy-de-Dôme. De retour à Beauvais, il doit prêter serment de fidélité au Maréchal Pétain puis entre en relation en septembre 1942. avec Robert Belleil, Arnaud Bisson, Fernand Dupetit et Fernand Minasse qui forment un noyau de Résistance. Membre de l'OCM et du BOA, homologué Résistant en avril 1943, il participe en mai suivant au premier parachutage sur le terrain “Balance” à L'Héraule, auprès de Belleil, Bisson et Delnef. Il échappe au démantèlement du réseau OCM dans le Beauvaisis et rejoint les VOP. Pierre Chardeaux est reconnu très actif notamment dans l'aide apportée aux aviateurs (une centaine !) grâce à son laissez-passer professionnel. Le 9 juin 1944, il est nommé capitaine FFI et devient le chef du secteur ouest le 14 juillet 1944. Membre du CDL, il se déclare appartenant à Libé-Nord dont il épouse les idées socialisantes. Il reçoit la Croix de guerre à Compiègne par le général Koenig. Devenu vice-président du groupement de Libération-Nord de l'Oise, il est nommé le 1er janvier 1945 à la direction des services vétérinaires au ministère de l'agriculture. Médaillé de la Résistance en décembre 1946, chevalier de la Légion d’honneur en mars 1953 puis officier dans le même ordre en mars 1964, il décède à Paris en 1994.


CHARLES Joseph

Résistant du Front National

Déporté


Né en 1887 en Suisse, il est membre du Front National à partir de janvier 1944. Arrêté à Tracy-le-Val par la Gestapo le 16 juillet 1944, il décède en déportation le 16 mai 1945.


CHARLET Julien

Résistant FTP du détachement Kellerman


Né en 1912 à Autreville (Aisne), cet ouvrier mécanicien est domicilié à Cambronne-lès-Ribécourt. Membre des FTP du détachement Kellerman à partir de novembre 1941, on le note aussi membre du réseau Jean-Marie Buckmaster. Il décède en juin 1993.


CHARPENTIER René

Résistant du Front National et du réseau Bourgogne


Il est noté appartenir au Front National et au réseau Bourgogne à partir de février 1943 sur Senlis. Il participe à partir de mai 1944 aux actions des FTP.


CHATILLON Léon

Résistant communiste


Né en 1911 en Seine-Maritime, cet ouvrier est responsable des Jeunesses communistes avant-guerre. Il est l'un des organisateurs des premiers groupes de Résistance communiste dans la région de Compiègne. Il est membre du CLL de Compiègne à la Libération.


CHEMIN Robert

Résistant OCM


Né en 1913 dans l'Aisne, il est employé à la sucrerie de Vauciennes. Chef du groupe OCM de Vauciennes, il présidera le CLL.


CHERET Jacques

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 7 février 1920, il est homologué FTP au détachement Valmy du 10 août 1944 au 31 août 1944.


Sources:

GR 19 P 60/3


CHEVALLIER alias François

Résistant FFI


Originaire de Nogent-sur-Oise, il est chef du 3e bureau des FFI. Il est proposé pour reprendre le BOA dans le département en août 1944.


CHEVALLIER Marcel

Résistant de l'OS


Né en 1895 à Vayres; cet ouvrier à Lacroix-Saint-Ouen est membre de l'OS. Il est arrêté le 4 septembre 1942 puis déporté à Dachau. Il meurt le 16 décembre 1971 à Lacroix-Saint-Ouen.


CHEVALLIER Jacques

Résistant de l'OS

Tué en action

par Jean-Yves Bonnard


Fils de Marcel Chevallier, il est né le 21 juillet 1923 à Gournay-sur-Aronde. Il est contacté en 1941 par Georgelin et entre dans les premiers groupes de Résistance à l'OS. Il réalise le 1er mai 1942 les premières actions contre les Allemands à Compiègne. Arrêté le 4 septembre 1942, il est emprisonné à Compiègne puis à la centrale d'Eysses. Il parvient à s'en évader et rejoint le maquis dans le Lot-et-Garonne. Il entre alors dans le groupe Dollé. C'est dans ce département, à Saint-Jean-de-Thurac, au pont du Moulin du Noble, qu'il est tué avec six autres FFI lors des combats de la Libération le 17 août 1944 dans une embuscade tendue par 250 Miliciens. Il est noté sergent-chef FFI. Son nom figure sur le monument aux morts de Lacroix-Saint-Ouen et sur la stèle commémorative de Saint-Jean de-Thurac. Son corps repose dans le cimetière Sainte-Catherine de Villeneuve-sur-Lot. Une rue de Lacroix-Saint-Ouen porte son nom.


CICOGNE Eugène

Résistant FFI

déporté


Réfractaire au STO, il est officier de liaison entre la Résistance et l'état-major FFI, il est arrêté le 5 août 1944. Déporté, il décènde en Allemagne le 14 décembre 1944.


Claire (pseudonyme)



Origininaire du Petit-Quevilly, responsable interrégionale des femmes.


CLAISSE Pierre

Résistant FTP

déporté



Né 192le 4 avril 1922 à Crépy-en-Valois, ce chaudronnier appartient aux FTP de Crépy-en-Valois puis dans la région parisienne. Il est arrêté le 13 mai 1944 puis déporté à Buchenwald.


CLARA Gabriel

Résistant du Bataillon de France

Déporté et guillotiné

par Jean-Yves Bonnard, créée le 24 avril 2024


Né le 31 août 1924 à Margny-lès-Compiègne, cet étudiant en ethnologie crée avec Michel Edvire et Robert Héraude le "groupe de Compiègne" qui devient plus tard le Bataillon de France.

Il est arrêté le 17 avril 1942 par la Felgendarmerie après la trahison de l'agent double Jacques Désoubries. Emprisonné à Fresnes, il est déporté par le décret Nacht un Nebel.

Il est condamné à mort le 19 octobre 1943 par le 2e sénat du Volksgerichtshof dans le cadre de l'affaire Continent.

Il est décapité à Cologne le 7 décembre 1943, le même jour que Georges Tainturier, Alexandre Gandouin, Christian et Robert Héraude, Michel Edvire, Abel Laville et Albert Vandendriessche. Rapatrié, son corps repose dans le cimetière du Nord de la ville.


Sources

Arolsen - FMD - Le Progrès de l'Oise


CLERGEOT Serge alias Toussain

Résistant FTP

tué en action


Né le 15 mai 1922 à Oulches (Aisne), cet instituteur membre des FTP est tué lors d'une opération à Cambronne-lès-Ribécourt le 10 novembre 1943.


CLERY Albert

Résistant FTP

déporté


Né en 1921 à Sannois, cet ajusteur à Chambly est membre des FTP. Il est arrêté le 14 avril 1943 puis déporté en juin 1944 à Dachau. Il meurt à Chambly en mai 1983.


COCU René

Résistant OCM


Né en 1919 à Avrechy, ce cultivateur est chef du groupe OCM d'Avrechy-Airion. Il est nommé conseiller municipal à la Libération.


COENE Marcel alias Albert

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 21 décembre 1904 à Montataire, ouvrier métallurgiste, prisonnier en juin 1940, il est libéré un an plus tard. Concacté par Germain, il entre dans les FTP du détachement Valmy dont il devient l'un des responsables avant d'occuper des fonctions sur plusieurs départements. Il a le grade de lieutenant-colonel FTPF, capitaine homologué du 1er janvier 1943 au 1er septembre 1944. Il reçoit la Croix de guerre et a deux citations. Après la guerre, il est élu maire communiste de Montataire. Révoqué lors des grèves de 1950, il devient commerçant. Il est membre du comité fédéral de l'Oise du parti communiste.


Sources

GR 19 P 60/3


COFFIGNON André alias Sylvain

Résistant OCM


Né en 1883, cet industriel domicilié à Montmacq est chef du service de renseignements et des liaisons de l'OCM. Il serait décédé le 23 octobre 1944 (on note aussi 1943).


COFFINIER Alfred

Résistant FTP puis OCM


Né en 1914 à Suzoy, il est résistant FTP puis OCM. Il devient président du Comité Local de Libération de Suzoy.


COGNARD Christian

Résistant FTP

déporté


Né en 1912 à Pris, cet ouvrier métallurgiste à Montataire entre aux FTP en août 1941. Nommé responsable en Seine-Inférieure en janvier 1944, il est arrêté le 12 juin 1944 puis déporté à Dachau où il décède en avril 1945.


COLBRAN Justin

Résistant FFI


Il est noté chef de groupe FFI de Guiscard et membre du CLL.


COLIN André Victor Bastien dit Riri

Résistant FTP

Déporté n° 81531

par Jean-Yves Bonnard


Né le 18 juillet 1911 à Liancourt (Oise), de nationalité française, cet ouvrier est soldat de 2e classe au 507e RCC en 1939 puis au 6e Bataillon de Chars de Combat de mai au 1er septembre 1940. Membre des Jeunesses communistes, il travaille dans la société Austin de Liancourt, usine occupée par Krupp. Il entre dans la Résistance en décembre 1942 (FTPF) et devient responsable militaire des FUJP de l'Oise en avril 1943. Il organise en juin 1943 l'Etat-Major des jeunes Réserve (rattaché à l'état-major FTPF) avec Gaston Fournival, André Cozette, Paillart et R. Lefèvre. Nommé lieutenant par le Commandant Legrand dit « Edouard » le 6 mai 1944, il participe à des sabotages, l'aide aux réfractaires, aux parachutages d'armes. Arrêté à Liancourt le 1er juillet 1944 sur dénonciation, il est incarcé à la maison d'arrêt de Compiègne le jour même puis au camp de Royallieu le lendemain. Déporté à Buchenwald, il est libéré le 24 avril 1945 et revenu en France le 26 avril suivant. Il devient mécanicien (metteur au point moteur diesel).


COLLERAIS Roger alias Serge

Résistant FTP

tué en action


Né à Mainvillers le 15 août 1923, il réside en Eure-et-Loir en 1942 comme responsable des FTP du secteur de Chartres. Il est ensuite envoyé dans l'Oise par l'Etat-major national FTP pour remplacer Kalinikrenko comme commissaire aux effectifs en juillet 1943 avec le grade de commandant. Il est l'auteur de l'attentat manqué contre de Brinon. Il est tué à la gare d'Amiens le 19 novembre 1943.


COLLET Jean
Résistant

Né en 1921 en Bretagne, cet étudiant est interrégional des jeunes de décembre 1943 à juin 1944. Après guerre, professeur dans le technqiue, il est maire-adjoint communiste à Vitry-sur-Seine.

CONGY Robert
Résistant du réseau Publican

Né en 1900 à Brégy, employé à l'électricité, il est membre du réseau Publican. Il est élu conseiller municipal après-guerre.

COQUELET Raymond
Résistant du Front National
Déporté n°41942

Né le 14 août 1914 à Méru, cet ouvrier membre du Front National est arrêté puis déporté le 22 janvier 1944 par un convoi au départ de Compiègne à destination deBuchenwald. Il décède en décembre 1970.

CONET René Albert alias Casity

Résistant FTP du détachement Patrie

par Jean-Yves Bonnard, créé le 26 avril 2024


Né le 26 mai 1919 à Lormaison (Oise), fils de Lucie Julie Conet (1896-1947), René Conet exerce la profession de cheminot au Moulin-Neuf à Chambly.

Il est noté résistant FTP du détachement Patrie avec son demi-frère Lucien Herbomez (1924-1992) et son oncle Achille Conet (1899-1981).

Il est présent au maquis de Ronquerolles.

Peu avant la Libération, il est intégré au sous-secteur FFI de Méru sous la direction de Georges Musat.

Marié à Armande Alphonsine Deschamos (1918-1973), René Conet à Méru décède le 14 septembre 1999 à Méru. Son corps est inhumé à Lormaison.


Sources

Remerciements à Martine Conet-Aubinais, sa fille.


CORBIER André
Résistant FTP
Abattu
par Jean-Yves Bonnard

Né le 5 août 1922 à Gouvieux, André Corbier exerce la profession de magasinier. Entré chez les FTP, il participe avec neuf hommes résistants à un tentative de sabotage de la ligne de chemin de fer Paris-Amiens dans la nuit du 12 au 13 novembre 1943. Pris à partie par des gendarmes français dans le hameau de Sailleville, à Laigneville, il est tué sur place tandis que son camarade Gilbert Thiébaut est mortellement blessé. Un plaque apposée sur un mur à Laigneville rappelle leur sacrifice.

CORLIN Louis
Résistant Interallié

Responsable du secteur Sud de l'Oise au servie interallié de Janvier 1944 à la Libération, il est responsable d'une groupe volant spécialisé dans le sabotage.

CORRION Norbert
Résistant FFI

Clerc de notaire à Lassigny, ce chef des FFI devient maire de la commune à la Libération.

CORROYER Jean Paul Raymond Amédée

Résistant de l'OCM

Abattu

par Jean-Yves Bonnard


Né le 10 juin 1898 à Amiens (Somme), fils de Jean Baptiste Maurice Corroyer et de Berthe Eugénie Forré résidant à Berck sur Mer, il est noté demeurant à Paris durant la Première Guerre mondiale. Appelé sous les drapeau en 1916, il s'embarque comme radiotélégraphiste sur le paquebot Saint-Vincent alors réquisitionné. Matelot de 1ère classe et électricien TSF, il est affecté en avril 1917 au 5e dépôt des équipages de la flotte à Toulon. En 1920, il est placé dans la réserve au 1er dépôt des équipages de la flotte. 

Marié à Léonie Emielot et père de Guy, né en 1923,  il est noté résidant tantôt à Levallois-Péret, tantôt à Amiens et à Houilles. Il se fixe à Breuil-le-Sec en 1927 et ouvre un magasin de radio à Clermont en tant qu'artisan électricien. Militant radical-socialiste, il est homologué membre de l'OCM depuis le 1er février 1944. Il est l'un des premiers opérateurs radio dans le secteur centre de l'Oise. Il est tué d'une rafale de mitraillette par les Allemands qui venaient l'arrêter tandis qu'il tente de  s'échapper le 6 août 1944 par le passage des Gloriettes.

Sa femme et son fils seront déportés et décèderont en déportation.

Il recevra la Croix de guerre 39/45 à titre posthume. Une place de Clermont porte son nom ainsi qu'une rue de Mouy. Son nom figure sur le monument aux morts et une plaque commémorative lui est dédiée à Clermont.


Sources:

Archives du Pas de-Calais, 1r9364-1918; 


CORROYER Guy Louis Faustin Maurice

Déporté n°77210

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 avril 1923 à Amiens (Somme), fils de Jean et de Léonie Corroyer, il est arrêté avec sa mère le jour du décès de son père à la suite d'une descente allemande dans leur magasin de Clermont. Déporté au départ de Paris vers Buchenwald le 15 août 1944, il décède le 5 mars 1945 au camp d'Arten.


CORROYER Léonie Claire Zélia née Emielot
Déportée n°57483
par Jean-Yves Bonnard

Née le 6 novembre 1898 à Albert (Somme), elle épouse Jean Corroyer. Le couple et leur enfant Guy s'établissent à Clermont. Son époux est abattu devant son domicile le 6 août 1944 alors qu'il tentait d'échapper à une descente allemande. Elle est arrêtée avec son fils Guy peu après. Elle est déportée à à Buchenwald, kommando de Torgau, puis à Ravensbrück où elle décède le 15 mars 1945.

Sources:
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.

COULON Louise

Avec son mari Pierre, elle héberge des aviateurs alliés à Bulles.

Sources:
Soulard Pierre, Les femmes aussi, Mémorial de l'internement et de la déportation Camp de Royallieu, 2011.

COULON Pierre

Résistant du réseau Shelburn

par Jean-Yves Bonnard


Charpentier de métier et résistant de Bulles, il détient un poste émetteur lui permettant de communiquer avec les services britanniques.

Avec son épouse Louise, il héberge des aviateurs alliés tombés sur le territoire. Abattu lors d'une mission de bombardement sur l'allemagne le 24 février 1944, le s/sgt Eugène A. Colburn passe par son domicile la dernière semaine de mars.


Sources

Site Asaa.


COURSEAUX Gaston Robert

Résistant CND-Castille

Déporté n°43252

par Jean-Yves Bonnard


Né le 4 octobre 1895 à Gournay-sur-Aronde (Oise), manouvrier de profession, il est incorporé le 19 décembre 1914 comme sapeur au 161e RI. Il passe successivement ai 71e RI (18 mars 1915), au 2725e RI (1er juillet 1915) mais est blessé d’une balle de séton dans la cuisse gauche et évacué le 11 avril 1916. Commence pour lui un long parcours d’hôpital militaire en hôpital militaire. Réformé temporaire en 1919 avec une pension de 20%,  on le note après-guerre restaurateur à Bourbonne-les-Bains (1921) puis à Chaumont (1924-1928). Il s’installe dans l’Oise à Cambronne-lès-Ribécourt en 1931 puis retrouve dans sa commune natale en 1932 où il devient garde-champêtre cantonnier. Mobilisé en 1939 au 26e RT, il est aussitôt renvoyé dans ses foyers. Avec son épouse Marie, il constitue dans sa maison en 1943 un asile pour les Résistants, à proximité du terrain Pêche. Il cache les passagers de plusieurs missions dont « Nathalie » en partance pour Londres. Arrêté dans la nuit du 15 au 16 novembre 1943, il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald (matricule 43252), il décède le 15 avril 1945 à Posing (Allemagne). D’autres sources indiquent qu’il a été abattu à Weimar le 22 avril 1945. L’arrêté du 13 novembre 2012 attribue la mention « mort en déportation ». Il reçoit le grade de sous-lieutenant à titre posthume et est cité à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre. Une rue de Gournay-sur-Aronde porte le nom « Marie et Gaston Courseaux ». Une plaque est apposée sur leur maison.



COURSEAUX Marie Emilie née Rollin alias Pêche

Résistante CND-Castille

Déportée n°27365

par Jean-Yves Bonnard


Née le 1er juillet 1891 à Arnoncourt (Haute-Marne), Marie Rollin se marie avec Gaston Courseaux, agriculteur. Elle entre dans le réseau CND Castille le 1er mars 1943 par l’intermédiaire de Roger Hérissé alias Dutertre. Lucien Courseaux, de Gournay-sur-Aronde, est son beau-frère. Agent P2 de l’agence de Compiègne offrant un asile aux résistants venant ou allant à Londres par avion (opération pick-up), elle est arrêtée avec son mari le 15 novembre 1943 avec deux résistants qu’ils hébergent, sans doute à la suite d’une trahison. Déportée par le convoi du 31 janvier 1944 au départ de Compiègne et à destination de Ravensbrück (matricule 27365), elle est  notée disparue. Elle aurait été gazée le 6 mars 1945. Elle reçoit le grade de sous-lieutenant à titre posthume et est citée à l’ordre du corps d’armée. Son nom et celui de son époux figurent sur une plaque commémorative dans l’église de Gournay-sur-Aronde.



COURTEVILLE (de) J
Résistant FFI

Il est le commandant des FFI du sous-secteur Sud pour la région de Pont-Sainte-Maxence au moment de la Libération.

COUTURIER Etienne
Résistant Libé-Nord

Il est le chef de groupe Libé-Nord du Mont-Saint-Andrien en 1944.

COUVREUR
Résistant FTP

Il est le responsable des FTP de Courteuil.

COZETTE André alias Raymond
Résistant FUJP

Né en 1918 à Carentan, cet ajusteur domicilié à Liancourt est responsable du FUJP puis membre du Comité Départemental de Libération.

COZETTE Fernand
Résistant Libé-Nord

Né en 1902 à Broquiers, ce voyageur est le chef du groupe Libé-Nord de Marissel à la LIbération.

COZETTE Henri Paul alias Coco

Résistant CND-Castille

Déporté

par Jean-Yves Bonnard


Né à Songeons le 18 janvier 1896, ancien combattant de la Grande Guerre, marié, opticien de profession. Mobilisé en 1939, fait prisonnier, il est libéré en 1941. Entré au réseau CND en 1943 par l’intermédiaire de Marcelle Geudelin, cet agent de renseignement P2 enregistré dans le réseau le 1er février 1943. Sa boutique sert de relai et de cabinet photographique.

Arrêté le 8 juillet 1943, interrogé à la caserne Agel puis transféré au camp de Royallieu en septembre 1943, il est déporté à Buchenwald le 29 octobre 1943. Il est employé pour des travaux de terrassement puis dans une usine du camp. Il est libéré le 13 avril 1945. Rentré dans sa ville, il intègre le Comité Départemental de Libération. Il décède le 9 décembre 1986 à Beauvais.


COZETTE Michel
Résistant FTP du détachement Jacques Bonhomme

Né en 1922 à Morvillers, originaire de Grémévillers, ce cultivateur à Ernemont-Boutavant est membre du Front National et FTP. Il est arrêté à la suite de l'attaque de la mairie de Laneuvilleroy le 23 février 1944 avec Richard Merceille et Anicet Deilhes. Les deux premiers sont incarcérés à Clermont, transférés à la prison de la Santé à Paris, jugé par un tribunal militaire allemand et condamnés à mort. Ils sont libérés le 17 août 1944 lors de l’insurrection parisienne. Le troisième parlera et dénoncera ses frères d'armes aux Allemands donnant lieu à une série de rafles dans le secteur de Saint-Just-en-Chaussée.

CRAUET Paul

Résistant OCM

déporté n°45410

par Jean-Yves Bonnard


Né le 28 mars 1906 à Monchy-Saint-Eloi (Oise), ce résistant de l' OCM du groupe Bataillard est arrêté à Creil le 10 juin 1942. Détenu à Compiègne, il est déporté par le convoi du 6 juillet 1942 à destination d'Auschwitz où il décède le 14 août 1942. 


CRETEUR Léon
Résistant
par Jean-Yves Bonnard

Employé aux Ponts-et-Chaussées, il demeure au n°14 rue Thomas-Couture à Senlis  avec son épouse. Il y héberge sa fille et son gendre Bernard Binder, de confession juive. A ce titre, il sera reconnu Juste.
Il cache du 10 mars à la fin avril 1944 deux aviateurs, le Lieutenant Thomas Yankus et Jonathan Pearson (ce dernier mentionne du 3 mars au 1er mai 1944), tous deux ravitaillés par Paulette Thomas et Jacqueline Cabre).

CROISE William

Résistant FTP puis du réseau Alsace

par Jean-Yves Bonnard


Né le 5 novembre 1924, neveu de M. Letuvé, receveur des PTT d'Auneuil, il est noté appartenant aux FTP de Therdonne début 1943. A la suite d'une dénonciation, il doit s'éloigner d'Auneuil et gagne une ferme de a Nièvre, à Cercy la Tour. Il intègre par la suite le maquis des Fours dont il s'échappe le 9 juillet 1944 alors que celui-ci est encerclé par la police allemande. Il regagne Auneuil et se réfugie chez son oncle. Peu après, il propose son aide à Gilbert Thibault, chef du réseau Alsace. Il assure alors des convoyages, des vols de tickets d'alimentation dans des mairies et des livraisons de tabac aux aviateurs alliés hébergés, intimidation de "bavards"... A l'approche des Alliés, Gilbert Thibault demande à William Croisé de mener une mission de reconnaissance sur la Seine, mais ce dernier n'apporte pas de renseignements utiles.

Fin 1944, il s'engage dans l'Armée de l'Air où il fait carrière.


Sources

Maigret Henri, Un réseau d'évasion à Auneuil, p.161-162, 1994.


CRONNIER Aurélien

Résistant FTP du détachement Patrie


Né le 20 septembre 1895, homologué FTPF du 1er mai 1942 au 20 février 1944. Il est décédé le 2 octobre 1944.


CRUNET Jean
Résistant FTP
déporté  n°77057

Né le 28 juin 1897 à Rollancourt (Pas-de-Calais), cet employé de la SNCF à Chambly, militant syndical, participe à la Résistance au sein des FTP. Arrêté le 13 avril 1944, il est déporté à Buchenwald par le convoi du 15 août 1944 au départ de Paris. Il décède le 3 janvier 1945 à Ellrich.

CUGNIERES Jacques
Résistant Libé-Nord

Né en 1909, ce cultivateur est chef du groupe de Bitry de Libé-Nord.

CUNY Marc alias Philippe
Résistant du Front National

Né en 1909 à Amiens, ce débitant à Saint-Just-en-Chaussée entre au Front National en juin 1942. Arrêté deux fois par la Gestapo, il devient le chef du 4e bureau de l'Etat-Major départemental des FFI le 6 juin 1944. Il échappe à l'arrestation le 3 juillet 1944 et entre dans le maquis.

CUPER Henri
Résistant OCM

Né en 1921, employé à RIbécourt, il entre à l'OCM en août 1943 et participe à plusieurs actions de sabotage et à la Libération de Ribécourt. Il décède en 1984.

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