Resistants G

GABRIEL Jean-Claude

Résistant FTP du détachement Marseillaise


Né à Libourne en 1924, ce commerçant est membre des FTP du détachement Marseillaise. Il décède en avril 1984.


GAILLARD Guy

Résistant du Front National


Né en 1911 à Beauvais. Il est sous-chef de groupe du Front National à partir de 1942.


GAIRE Edouard alias René Gentil Auguste

Résistant FTP


Commissaire olitique de l'interrégion 22 de FTp, il est arrêté à Dreux en mars 1943.


GAMBA Bruno

Résistant FTP du détachement Fournival

Tué en action


Ce résistant FTP du détachement Fournival est tué en action le 25 juillet 1944.


GANACHE Antoine

Résistant du Front National


Il est responsable du Front National à Lamorlaye.


GANDOIN Alexandre Charles

Résistant du SOE (section F), du réseau Buckmaster et du réseau Hector - Bataillon de France

déporté, décapité

par Jean-Yves Bonnard


Un ancien combattant de la Grande Guerre

Né le 7 janvier 1894 à Paris, dans le 4e Arrondissement, il est le fils de Charles Victor Gandoin (1866-1914), facteur aux Halles, et d’Hélène Eugénie Joséphine Tournu (1868-1922). 

Employé de commerce à Paris, il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale : incorporé le 19 décembre 1914 au 46e régiment d’infanterie, il est ajourné pour faiblesse. Nommé caporal le 1er juin 1915, il part aux armées le 18 juin suivant. Evacué le 8 octobre 1915 et rentré au dépôt le 8 décembre suivant, il passe au 9e bataillon du 103e régiment d’infanterie le 22 juillet 1916 puis au 109e régiment d’Infanterie le 19 novembre suivant. Dirigé au dépôt d’Alençon le 19 mars 1917 comme instructeur de la classe 1918, il part en renfort le 16 avril 1918 au 53e régiment d’infanterie. 

Il est blessé au combat le 21 juillet 1918 (gazé). Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze et la citation : « Caporal dévoué et courageux, s’est particulièrement distingué dans la journée du 21 juillet en assurant le ravitaillement des sections en munitions et artifices sous un violent bombardement ennemi. Blessé au cours de son service, l’a néanmoins terminé » (décision divisionnaire n°261 du 30 juillet 1918).

Nommé sergent le 3 août 1918, il est réformé temporairement. Démobilisé le 7 septembre 1919, il est réformé définitivement en 1924 et pensionné à 100% pour raisons de santé (condensation pulmonaire au sommet droit, infiltration tuberculeuse bilatérale).


Dans la Résistance

Employé de commerce à Paris (20e), Alexandre Gandoin quitte la capitale pour tenir un commerce d’alimentation à Margny-lès-Compiègne où il réside depuis 1934 au n°73 de la rue Préclin, à quelques maisons de Gualbert Flandrin. On le note aussi patron de café ou débitant de boisson.

Il se marie avec Germaine, née à Compiègne en 1898, et a une enfant, Monique, née le  22 février 1933.

Résistant, il est noté appartenant au SOE (section F) comme agent de renseignement et action des services secrets britanniques. Il est aussi membre des réseaux Hector et Buckmaster. Il fait partie du groupe de Compiègne (Bataillon de France) avec Georges Tainturier et Gualbert Flandrin.

Dénoncé avec son groupe par l’agent double Jacques Désoubries, il est arrêté le 3 mars 1942 par le contre-espionnage allemand et incarcéré à Fresnes le même jour pour repérage de terrains d’atterrissage et préparation de sabotages. Il est transféré par le convoi du 29 août 1942 à destination de Trèves. Il est détenu à Sarrebruck jusqu'au 7 décembre 1942. Classé « Nacht und Nebel », Alexandre Gandoin est jugé pour espionnage en temps de guerre le 15 octobre 1943 dans le cadre de l’affaire Continent par le 2e sénat du Volksgerichtshof. Il et est guillotiné dans la prison Klingelpütz de Cologne le 7 décembre 1943.


Il est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume (décret du 2 septembre 1952) et reçoit la Croix de guerre 39/45 et la médaille de la Résistance (décret du 15 juin 1946).

Son nom a été donné à une voie privée de Margny-lès-Compiègne et figure sur le Mémorial des martyrs 1939-1945 de la ville.


Sources

FMD – Arch Paris D4R1 1814 – AD Oise 6MP451 - Fiche de Marc Pilot - Genweb



GARDINIER Jacques

Résistant de l'OCM et du réseau Publican

par Jean-Pierre Besse


Né en 1914 à Crépy-en-Valois, ce électricien appartient à l'OCM et au réseau Publican. Il est mort à Senlis le 13 mars 1991.


GARNIER Georges

Militant communiste

Résistant

Déporté

par Fabien Crinon


Georges Garnier est né le 1er avril 1905 à Noyon. Manœuvre, il appartient au groupe communiste d’André Dumontois. Arrêté le 9 juillet 1941 sur dénonciation pour distribution de tracts et de journaux et pour avoir favorisé l’évasion de prisonniers travaillant sur le camp d’aviation d’Amy, il est déporté le 21 mars 1943 à Oranienburg (matricule 38 831). Il est libéré le 19 mai 1945 puis rapatrié le 21. Il décède le 14 mars 1964 à Noyon.


GASS Charles Victor

Résistant FTP du Détachement Kellerman

Déporté n°39937

par Jean-Yves Bonnard


Né le 5 décembre 1920 à Sèvres (Hauts-de-Seine), il est domicilié à Thourotte. Ouvrier verrier à l'usine de Chantereine, ce résistant du groupe Dumontois participe à plusieurs actions dont la constitution de dépôt d'armes dès 1940, le déraillement d'un train de permissionnaires allemande  dans la nuit du 23 au 24 février 1943 à Pimprez (28 morts), le jet de bombes sur la kommandantur et le mess des officiers de Thourotte. Arrêté le 6 juillet 1943 à la pension de famille de Suzanne Buissonnet à Compiègne, il est déporté par le convoi du 17 janvier 1944 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald. Il décède à Dora le 1er mai 1945 à l'âge de 24 ans. Son nom figure sur le monument aux morts de Thourotte. Une rue de Thourotte porte son nom. Il reçoit la mention Mort en déportation le 10 août 1992.


Sources

AC 21 P 453968


GAUDEFROY Roland

Communiste

Déporté n°41917

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 janvier 1925, demeurant à Voisinlieu, il exerce la profession de commis de perception à Beauvais. Membre des Jeunesses communistes de Beauvais, il entre en clandestinité et devient responsable des Jeunesses communistes. Requis pour le STO, il prend le maquis le 14 octobre 1943. Arrêté le 25 novembre suivant, il est détenu à Compiègne avant d'être déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald et Dora où il travaille dans une usine souterraine de construction de V1. Le camp étant évacué avec la progression russe, il est mené à Berlin dans des wagons à bestiaux et décède le 11 avril 1945 peu avant la libération à Sangerhausen.


GAUDIN Pierre dit René LAGADEC

résistant militant communiste

déporté n°73501 / 89458

par Jean-Yves Bonnard


Né le 20 octobre 1902 à Bouguenais (Loire-Atlantique), cet ouvrier métallurgiste (touneur) est responsable interrégional du PC d'avril à septembre 1942. Il est arrêté, interné à la Centraled'Eysses puis à Compièhne le 2 juin 11944. Il est déporté le 18 juin 1944 au départ de Compiègne à destination de Dachau. Il est transféré le 18 août 1944 à Mauthausen puis au kommando Loibl Pass le 25 août suivant. Il est libéré le 8 mai 1945 et rapatrié à Marseille le 8 juillet 1945.


GAYANT Ambroise

Résistant du Front National


Né en 1897, domicilié à Vineuil-Saint-Firmin, ce militant communiste participe à la Résistance au sein du Front National. Il décède dans un accident de moto le 5 août 1945 à 48 ans.


GAYOT Jean

Résistant de Zéro France


Né en 1922, réfractaire au STO, il entre en octobre 1943 à Zéro France contacté par S. Hainault et dessine les croquis et les plans de tous les courriers. Il est arrêté en mars 1944 et déporté en Allemagne. Il décède à Flossemburg le 25 février 1945. Son père, Marcel, est arrêté peu de temps après et est mort en Allemagne.


GERARDOT Marcel

Résistant de l'OCM


Né en 1902 à Lunéville, cet ingénieur est l'un des responsables des l'OCM à Creil. Il est nommé conseiller municipal à la Libération.


GEFFROY Edmond Joseph Pierre Adrien 

Résistant du réseau Goëlette

déporté n°78842

par Jean-Yves Bonnard


Né le 4 novembre 1885 à Coullemelle (Somme), de nationalité française. Mobilisé le 2 août 1914 au 350e RI après un service militaire de deux ans au 121e RI, il rentre le 15 mars 1919. Agriculteur domicilié à Chepoix, il travaille dans la résistance sous les ordres de Robert Moulet de Vendeuil-Caply (Oise), membre du réseau Goëlette. Il est arrêté le 2 août 1944 et interné à Beauvais jusqu’au 15 août 1944 et transféré à Compiègne-Royallieu. Déporté à Buchenwald puis à Neu-Stassfurt, il est libéré à Annaberg le 8 mai 1945 et revenu en France le 19 mai suivant. Expert près des tribunaux, il décède en octobre 1971. Chevalier de la légion d’honneur, Edmond Geffroy était titulaire de la Croix de Guerre, de la médaille du combattant, de la médaille de la résistance.


GEFFROY Lucien Désiré

Résistant du réseau Samson

par Jean-Yves Bonnard


Né le 13 août 1901 à Estrées-Saint-Denis, fils de Stanislas Ernest Geffroy et d'Amélie Pélalbert, il fait son service militaire de 1921 à 1923 au 29e Régiment de campagne (nommé 1er canonnier puis chauffeur) avant de rejoindre le 2e bataillon d'ouvriers. Mobilisé le 9 septembre 1939, il est renvoyé dans ses foyers et est placé ensuite sans affectation.

Il rejoint la Résistance en juin 1943 comme agent P1 dans le réseau Samson. Ce cultivateur reçoit dans sa ferme les passagers de différentes opérations pick-up Lysander sur le terrain Roger. Il est noté appartenant aux Forces Françaises Libres.


GEUDELIN Marcelle Louise Madeleine née DOFFROY

Résistante CND-Castille

Déportée

par Jean-Yves Bonnard


Née le 24 avril 1896 à Ons-en-Bray (Oise), elle est la fille de Marius Doffroy, industriel fondateur des Tuileries de Beauvais en 1919, maire d’Ons-en-Bray  de 1910 à 1933, et conseiller général de l’Oise (radical-socialiste) de 1920 à 1933, date de son décès. Marcelle Doffoy suit ses études au lycée Jeanne-Hachette. Elle épouse le 21 août 1920 à Ons-en-Bray Albert Valentin Maurice Geudelin (1893-1945) avec lequel elle aura deux enfants, Simone et Robert. Son mari est commandant aviateur de réserve, directeur des Tuileries de Beauvais, président de l’Aviation Populaire du Beauvaisis et conseiller général de l’Oise (radical socialiste). En dépit de la grave maladie de son époux contractée en 1939-1940, la maison beauvaisienne du 17 rue d’Amiens devient un centre du réseau Confrérie Notre-Dame au sein duquel Marcelle Geudelin est un membre actif avec le grade de lieutenant. Vice-Présidente de la Croix-Rouge, elle est contactée le 1er novembre 1941 par Louis Prache, elle devient agent P2. Elle participe à de nombreuses actions : transmission de renseignements, de cartes et de plans aux Alliés, de cartes d’alimentation et de pièces d’identité aux aviateurs alliés, aux prisonniers évadés et aux réfractaires STO… Prévenue qu’elle a été dénoncée aux autorités d’occupation, Marcelle Geudelin refuse de sa cacher. Elle est arrêtée par le SD avec d’autres Résistants le 8 juillet 1943 au centre de la Croix Rouge tandis qu’elle prépare des colis pour les prisonniers de guerre. Internée à la caserne Agel de Beauvais, interrogée, elle tente de protéger ses amis en prenant à son compte leurs actions. Internée à Amiens, Romainville puis Compiègne-Royallieu, elle est déportée au camp de Ravensbrück puis à Bergen-Belsen où elle se consacre beaucoup à ses compagnes. Très affligée par les mauvais traitements, elle décède du typhus peu après la libération du camp par les troupes britanniques, le 15 mai 1945. 

Sa fille Simone déclara dans la presse en mai 1994: "Ma mère était une véritable force de la nature: un sacré tempérament doublé d'un sang-froid terrible. Les résistants l'avaient surnommée l'intrépide Marcelle..."

Le 10 mai 1946, une plaque commémorative est apposée sur sa maison. Le 8 juin 1952, l’ancienne place du Franc-Marché est dénommée Rue Marcelle Geudelin.


Sources:

AD60 89W10913 - Site CND - Fiche 7998 de Jean-Pierre Besse


GENEST Maurice alias "Henri"

Résistant

par Jean-Pierre Besse


Maurice Genest est né à Béthune (Pas-de-Calais), le 22 février 1912, où son père est mineur. Dès l'âge de onze ans, il travaille dans une usine à Frévent (Pas-de-Calais), puis à quatorze ans monte à Paris où il devient garçon de café. En 1933, Inspecteur d'assurances il s'installe à Agnetz (Oise). L'année suivante, il adhère au Parti communiste dont il est l'un des responsables dans la région de Clermont jusqu'à la guerre.

Mobilisé en 1939, faire prisonnier, il s'évade à la fin de 1940. 

Entré à la SNCF, il réorganise le Parti communiste et trouve à Agnetz, un couple de personnes âgées qui accepte d'héberger le matériel clandestin de propagande du parti; matériel transféré début 1941 chez les L'Hotellier à Liancourt.

Maurice Genest met sur pied les premiers groupes de l'OS et, après avoir échappé à une arrestation en juillet 1941, il entre dans la clandestinité. Les rapports de police le présentent comme en fuite depuis le 15 décembre 1941.

Sous le pseudo de "Henri", il est responsable départemental du Parti communiste jusqu'à son arrestation en gare de Laigneville, le 8 octobre 1942. Alors qu'il vient avec deux camarades, Edgar Gordien et Pierre Tarlier, récupérer du matériel de propagande, la gendarmerie de Liancourt l'intercepte. Il est condamné, le 21 mai 1942, par contumace, par la cour d'appel d'Amiens aux travaux forcés à perpétuité en compagnie de Marcel Deneux.

Ecroué à la maison d'arrêt de Clermont, transféré le 21 janvier 1943 à Senlis et le 24 mars 1943 à Amiens, Maurice Genest est condamné, le 27 mars 1943 et le 3 avril 1943, par la cour d'appel d'Amiens constituée en section spéciale, à vingt ans de travaux forcés pour activités communistes. La Résistance prépare son évasion mais l'exécution d'un responsable interrégional (Roger Collerais dit Serge) qui a sur lui les plans de la prison stoppe net ce projet. Le 16 décembre 1943, les autorités allemandes le mettent au secret. Maurice Genest s'évade le 18 février 1944 lors du bombardement de la prison d'Amiens par l'aviation alliée (opération Jéricho).

Maurice Genest est envoyé en mars 1944 dans l'Eure-et-Loir où il prend la direction clandestine du Parti communiste. Membre du Comité départemental de libération, il est député communiste d'Eure-et-Loir de 1945 à 1951.

Il vit depuis les années soixante à Conflans-Sainte-Honorine.

Décoration : officier de la Légion d'honneur - croix de guerre avec palmes - médaille des évadés - croix de combattant volontaire de la Résistance - médaille d'interné-résistant - officier honoraire des FFI.


Sources : 

AD Oise, 33 W 8 250 - AD Oise, 33 W 8 351 - AD Oise, 1 232 W 260 - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Genest Maurice, 24 février 1984-5 mars 1987, enregistrement cassette audio.


GEORGELIN Robert alias "Paul"

Résistant OS

par Jean-Pierre Besse


Né à Venette le 16 mars 1920, ouvrier ébéniste, Robert Georgelin est mobilisé en juin 1940 et démobilisé en janvier 1941.

Il est contacté en 1941 par le Parti communiste et décide de réunir les jeunes des environs de Compiègne.

Il participe à la création des premiers groupes de résistance communiste au sein de l'Organisation spéciale (OS) qui réalisent les premières actions armées le 1er mai 1942. Ce jour-là, lui même et deux autres camarades (Etienne Drujon et Roger Visse) incendient un hangar au camp d'aviation de Compiègne.

Il participe aussi, en août 1942, au sabotage de la voie ferrée à Sarron. Cette opération échoue, un résistant est arrêté, il parle, sous la torture. Dans les semaines qui suivent, plus de trente arrestations sont opérées dans la vallée de l'Oise. Bien que blessé par la police, Georgelin réussit à s'enfuir en moto et reprend son activité.

Le 8 juillet 1943, il est arrêté par un groupe des GMR vermandois chargé des opérations de barrage et de surveillance renforcée dans le secteur Méru-Creil. Selon une autre source, non contradictoire avec la précédente, c'est à Laigneville que cette arrestation aurait eu lieu. Il est alors accusé d'être le responsable, avec Maurice Mignon, de l'assassinat de Yoland Dubois, secrétaire départemental des jeunesses du PPF.

Robert Georgelin est incarcéré à Compiègne puis à Saint-Quentin avant d'être transféré à Royallieu en décembre 1943.

Déporté en janvier 1944, il est abattu le 10 avril 1945 entre Brunswick et Celle lors du transfert du camp de Dora au camp de Bergen-Belsen.

Même si l'activité de Georgelin est un peu passée sous silence après la Libération, celui-ci semble pourtant avoir joué un rôle important dans la mise en place des premiers groupes de résistants armés et avoir assumé de hautes responsabilités. 

Un rapport du préfet le présente comme le responsable départemental de l'OS et un autre rapport de la 21é brigade mobile politique de Saint-Quentin, daté du 29 septembre 1942, dressant le bilan des arrestations signale "quatre individus en fuite dont trois terroristes, dont le responsable régional de l'OS pour l'Oise".


Sources :

AD Oise, 33 W 8 250 - AD Oise, 33 W 8 351 - AD Oise, 1 232 W 306 - AD Oise, 33 W 8 353 bis - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p.


GERMAIN André
Résistant FTP du détachement Valmy
par Jean-Pierre Besse

Né le 30 mars 1902 à Amiens (Somme), il est le fils naturel d’une ouvrière de fabrique, légitimé par le mariage de sa mère avec Charles Germain le 18 octobre 1902. André Germain travaille avant guerre dans la métallurgie à Montataire (Oise) et milite à la CGT. Il épouse à Amiens (Somme) le 11 décembre 1926 Eugénie Maréchal. Durant la guerre, André Germain organise les premiers groupes armés de jeunes communistes dans le bassin creillois, jetant les bases de ce qui allait devenir, après son arrestation, le détachement Valmy des FTP. La découverte en gare de Creil (Oise) d’une valise contenant plusieurs kilogrammes de matériel de propagande conduit à l’arrestation d’André Germain le 21 juillet 1942.
Déporté à Buchenwald, André Germain accéde, après son retour des camps, au secrétariat fédéral du PC chargé du travail à partir de février 1947, fonction qu’il n’occupe plus à l’issue du congrès de juin 1948.
Un grave accident de la circulation l’oblige à arrêter ses activités militantes au début des années 1950. Invalide, André Germain s’installe par la suite rue de la Lingerie à Creil (Oise). Il décède le 3 avril 1983 à Clermont (Oise).

GERMAIN Eugénie née MARECHAL
Résistante FTP

Née le 13 mars 1907 à Amiens (Somme), elle épouse le 11 décembre 1926 dans sa ville natale André Germain, ouvrier métallurgiste à Montataire. Durant la guerre, ce dernier devient responsable FTP. Elle assure notamment la réception du matériel de propagande. Elle est arrêtée avec son mari le 21 juillet 1942 et est condamnée à trois ans de prison en novembre suivant. Emprisonnée à Amiens, elle parvient à s'échapper durant le bombardement du 18 février 1944 (Opération Jéricho) et reprend ses activités dans la Résistance. Elle décède le 15 mars 1986.

GIBOU Léon

Résistant FFI n°19267

par Jean-Yves Bonnard


Né le 6 février 1902 à Longuyon (Meurthe-et-Moselle), Léon Gibou suit des études secondaires, devient élève ETP et sort diplômé d’information technique. Militaire de carrière, il sert à Poitiers (1922-1923) puis Fontainebleau (1928-1929) et devient instructeur à Poitiers (1932-1933). Passé au 8e Régiment d’Artillerie de 1935 à 1940, il sert en tant que capitaine puis commandant de groupe. Il est affecté à la 245e puis à la 267e Batterie du 405e RA jusqu’au 16 août 1940. Il est affecté à l’armée d’armistice.


A Issoudun (Indre)

Il passe, par ordre, au 24e RA jusqu’au 2 septembre 1940, au FT A /17 jusqu’au 12 novembre 1940 puis au 72e RA le 7 décembre 1940. Il réside à Issoudun (Indre) et à Bourges (Cher). Du 7 décembre 1940 au 11 novembre 1942, le capitaine Gibou exécute des actes de résistance au sein de l’armée de Vichy. Il diffuse de la propagande, participe au camouflage des matériels de toutes catégories, armes et munitions afin de les soustraire au recensement des commissions de contrôle allemandes. Il remet des autos et side-cars à l’atelier de réparation clandestin du Service de camouflage du capitaine Gatti (salles de gymnastique de l’archiprêtre à Issoudun).

Avec l’occupation de la zone sud et le désarmement du régiment, il soustrait à l’autorité allemande du matériel militaire, des véhicules et du carburant. 

Courant 1943, il demande à être mis en congé sans emploi du Service du Matériel afin d’échapper au contrôle des Allemands.


A Caisnes (Oise)

Léon Gibou trouve refuge à Cuts où il travaille comme directeur des chantiers forestiers à Nampcel pour le compte du Garage Royal-Elysées (11 rue de Berri, à Paris, 8e). L’activité du chantier consiste à fabriquer du charbon de bois pour véhicule à gazogène. Là, il rejoint les résistants locaux et intègre en août 1943 le groupe de Cuts (sous-secteur sud-est de Noyon) dirigé par le chef Delignières. Il participe à des parachutages, à la cache d’armement dans les carrières souterraines et à l’accueil des réfractaires et évadés des STO. 

Dès l’annonce du Débarquement en Normandie, il participe à la constitution du maquis de Caisnes sous les ordres du lieutenant Pichot et met son chantier en chômage. Le groupement participe au harcèlement des troupes allemandes et crée des sabotages. Ainsi, il coupe à deux reprises la ligne téléphonique allemande sur le plateau de Nampcel.

A la suite d’une dénonciation, le lieutenant Pichot est recherché par le SD, parvient à lui échapper, entre en clandestinité le 12 juillet 1944 et trouve une cache  à Saint-Quentin (Aisne). Trois jours plus tard, Léon Gibou lui succède et est nommé chef du groupe FFI de Caisnes-Cuts. Son sous-secteur couvre Cuts, Caisnes, Varennes, Carlepont, Camelin et compte une soixantaine d’hommes.

Le 25 juillet, les Allemands organisent une rafle sur Caisne-Cuts-Bellefontaine au cours de laquelle plusieurs hommes sont arrêtés puis déportés. Lors d’une nouvelle opération le lendemain à Caisnes, Léon Gibou est arrêté mais est relâché grâce à la présentation des pièces d’identité fournies par l’entreprise et la mairie de Cuts. Malgré les rafles, l’armement a pu être déplacé. Quelques jours plus tard, n’ayant pas de liaison avec le commandement FFI, Léon Gibou fais distribuer l’armement, les munitions et les brassards FFI à ses hommes. Les Alliés progressant dans l’Oise à partir du 28 août, les groupes entrent en action sur les itinéraires menant aux franchissements de l’Oise et feront prisonniers quelques soldats allemands.


Avec la Libération, le 2 septembre 1944, Léon Gibou participe au nettoyage des régions libérées jusqu’au 12 septembre, date de retour du lieutenant Pichot. Démissionnaire du garage Royal-Elysées, Léon Gibou rejoint l’armée d’active. Il sert comme capitaine FFI dans le Cher Sud (groupement Bertrand) du 28 septembre au 27 novembre 1944. Il est noté à la même date appartenant au groupement territorial de Bourges puis est nommé à la tête d’un groupement d’artillerie du 72e RA sur le front de Royan jusqu’au 25 février 1945. Le 28 juin 1945, il est nommé commandant adjoint de la Direction du Matériel (TOA ; Troupes d’Occupation en Allemagne), passe le 15 mai suivant à la Directions du Matériel de l’ED/3 (TOA) puis, le 1er mars 1947, il est muté à la Direction du Matériel de la 7e Région militaire à Dijon auprès du colonel Nicolas.

Il est homologué FFI le 11 avril 1947.

Léon Gibou décède le 15 juin 1983 à Dijon (Côte d’Or).


Sources

Remerciement à Nicolas Tatard – SHD GR 16 P254630


GILBERT Marcel

Résistant du réseau Alliance

déporté

par Jean-Pierre Besse


Marcel Gilbert est né à Buzançais, dans l'Indre, le 20 avril 1875, il est docteur à Brégy à partir de 1903.

Membre du réseau Alliance, il participe à plusieurs opérations pick-up organisées par ce réseau dans la région de Nanteuil-le-Haudouin, dont celle de juillet (opération Renoir) au cours de laquelle Marie-Madeleine Méric (Fourcade), responsable de ce réseau, quitte la France pour Londres. C'est à la suite de la quatrième opération qu'il est arrêté le 17 septembre 1943. Interné à Fresnes il est déporté en Allemagne le 16 décembre 1943 au départ de Paris et emprisonné à Kehl, puis à Fribourg (Freiburg-im-Breisgau, Bade). Trsnféré à Pforzheim puis à Ebrach, il meurt à Flossenbürg le 24 février 1945 (on note aussi le 2 février).

Dans son ouvrage, L'Arche de Noé, Marie-Madeleine Méric (Fourcade) dresse un portrait émouvant du docteur Gilbert :

"Une automobile s'annonça. Ce bruit poussif et crachotant, cela ne pouvait qu'être la voiture d'un médecin de campagne...

Le docteur Gilbert continua pendant quelques kilomètres sur la même route, puis il prit des chemins de traverse et s'engagea subitement à même le champ de blé moissonné, dont les chaumes luisaient doucement sous la clarté des étoiles.

A ses côtés, je me blottis dans la paille chaude et accueillante, Jean Trumel (en réalité Marcel), "Desman", le petit plombier de vingt ans chargé du matériel était arrivé avant nous...

Je vis enfin ses traits (ceux du docteur Gilbert), où se lisait la longue histoire du médecin des pauvres, fourbu et recru. Des lunettes d'écaille, une grosse moustache, d'épais sourcils et d'abondants cheveux gris lui conservaient un air d'intellectuel, mais sa peau était burinée comme celle d'un paysan. Sa vêture était simple et élimée; cependant il avait des allures de seigneur. Quel âge pouvait-il avoir? Il me le dit, 68 ans"


GINISTI André

FFI tué en action


Né à Paris en 1925, ce résistant FFI est tué lors de l'attaque d'un dépôt d'armes à Saint-Vaast-lès-Mello le 22 août 1944. Une rue de Montataire porte son nom.


GOENE Etienne

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 23 février 1920, il est homologué du 1er octobre 1943 au 13 octobre 1943. Arrêté, déporté, il décède le 15 janvier 1945.


Sources:

GR19P 60/3


GORET Fernand

Résistant du réseau Jean-Marie


Né en 1924 à Compiègne, cet ouvrier mécanicien participe aux activités du réseau Jean-Marie à partir de mai 1943.


GOURDON Georges 

Résistant membre du Parti Communiste

Déporté n°45622

par Jean-Yves Bonnard


Négociant en vins et spiritueux à Creil, secrétaire du parti communiste en 1937, il est l’un des rédacteurs du Travailleur de l’Oise dans la clandestinité. Arrêté le 13 juillet 1941, emprisonné à Senlis puis à Compiègne, il est déporté à Auschwitz le 8 juillet 1942.


Sources : 

http://www.memoirevive.org/georges-gourdon-45622/



GRACIN Louis, Adolphe, Ernest

Résistant du Front National

par Jean-Pierre Besse


Né le 17 août 1889 au Mans (Sarthe), fils d’un comptable, Louis Gracin épousée dans sa commune natale le 20 décembre 1918 Madeleine Pioche  née à Francières (Oise) le 17 novembre 1898 et fille d’un contre maitre à la sucrerie. C’est sans doute ce mariage avec une isarienne qui le conduit à venir habiter le département de l’Oise.

Il participe à la Première Guerre mondiale au cours de laquelle, il est blessé. Versé dans les services auxiliaires, il participe toutefois à l’Occupation de l’Allemagne. Sa fille Yvonne naît à Francières en 1920. Prothésiste dentaire, militant SFIO, il  est élu conseiller municipal de Margny-lès-Compiègne du 15 mai 1929 au 7 décembre 1930. Deuxième adjoint au maire à partir du 17 mai 1935, il est élu en 1936 à la commission administrative de la Fédération du Parti socialiste SFIO de l’Oise. Il représente la tendance Marceau Pivert mais comme la grande majorité de ses camarades isariens, notamment Berthe Fouchère, il reste au parti après le départ de Pivert. Il est candidat de la SFIO aux élections législatives de 1936 dans la circonscription de Compiègne, recueillit 1 006 voix sur 26 245 inscrits et se retire au second tour pour le radical-socialiste André Mellenne, qui ets élu. Il est à nouveau en 1937 aux cantonales dans le canton de Ribécourt et se retire au second tour pour le candidat communiste.

En octobre 1939, lors d’une réunion du conseil municipal, il demande à l’un des deux conseillers communistes, André Ameuil, s’il est démissionnaire du PC, ce que ce dernier confirme. L’autre conseiller Paul Lamarche est alors emprisonné et en attente de jugement après avoir été arrêté en septembre pour distribution de tracts communistes. Louis Gracin se remarie le 27 janvier 1940 à Margny-lès-Compiègne avec Julia Cauron.

Selon son dossier de demande de carte de Combattant Volontaire de la Résistance, il est membre du Front national à partir de septembre 1942. Il fournit des renseignements sur le dépôt de munitions de Saint-Léger-aux-Bois et sur le dépôt de V1 à Saint-Maximin (Oise). Il fabrique aussi des faux papiers et cache des responsables et internés évadés de Royallieu. Il aurait succédé à Marcel Mérigonde après l’arrestation de ce dernier au Comité départemental de Libération clandestin. Marcel Mérigonde représentait Libé-Nord ce qui semble peu compatible avec l’appartenance de Gracin au Front National. Il aurait aussi assuré la liaison entre le Front national et Libé-Nord et dirigé le groupe FTP-FFI de Margny-lès-Compiègne à partir du mois d’août 1944.

Secrétaire du Comité local de Libération, il est nommé conseiller municipal et élu premier adjoint au maire le 1er novembre 1944 et maire de Margny-lès-Compiègne en mai 1945. Après la Libération, il fait à nouveau partie de la Commission administrative de la Fédération socialiste de l’Oise.

En octobre 1947, il prend la tête d’une liste regroupant les radicaux, les socialistes, les indépendants de droite et le MRP face à la liste communiste. Réélu maire, il l'est à nouveau en 1953. Avant les élections municipales de 1947, il rejoint le RPF qui accepte alors la double appartenance. Une lettre du 10 janvier 1948 du délégué départemental du RPF à la direction nationale confirme cette adhésion que la presse communiste dénonce. Il décède le 13 juin 1954 à Margny-lès-Compiègne (Oise) . Une rue de Margny-lès-Compiègne porte son nom.


GRANDPIERRE Louis alias Richard, Loulou

Résistant FTP du groupe Gaston Fournival

Massacré de Cauvigny

par Jean-Yves Bonnard


Né le 7 octobre 1926 à Paris (20e), il exerce la profession de manouvrier. Membre des Jeunesses communistes, il devient caporal FTP et participe au maquis de Cauvigny. Il est exécuté par les Allemands dans le hameau de Château-Rouge lors de l’attaque du maquis de Cauvigny le 27 août 1944. Il est noté par Victor Fournival (Piton) « benjamin du maquis, aimé de tous ses frères de combat, craint par la gestapo, PJ française et allemande ».

Son corps repose dans le cimetière d’Ully-Saint-Georges. Son nom figure sur le monument commémoratif et la plaque commémorative de Château-Rouge.



GRATIEN Michel Paul  alias Le Cavalier

Résistant CND-Castille

Interné

par Jean-Yves Bonnard


Né le 17 avril 1901 à Beauvais, Zouave de 2e classe pendant son service militaire, marié et père de deux enfants, il est employé de préfecture. Il entre au réseau CND le 1er juin 1943, par l’intermédiaire de Louis Prache. Agent de renseignement P1 (numéro 89843), il est arrêté deux fois (dont le 11 novembre 1943), torturé, interné et libéré. Domicilié au 28 rue Aristide Briand à Goincourt, il devient maire de sa commune à la Libération. Il reçoit la médaille des Forces Françaises Libres.



GRETHER Marc

Agent du BOA

par Jean-Yves Bonnard


Agent P2 du BOA, il appartient à la Région 5 et devient chef de secteur FFI du canton de Noailles. Il est nommé lieutenant au bureau de sécurité militaire de Beauvais en septembre 1944.


GREUET Michel
Résistant
tué en action
par Jean-Yves Bonnard

Né à Saint-Maur le 24 juin 1927, ce résistant de Saint-Germer-de-Fly est tué le 30 août 1944 au cours d'une patrouille avec son groupe pour tenter d'arrêter les Allemands cachés dans le bois de Léveillé.

GRIGNOUX Jean

Résistant FFI

Massacré

par Marc Pilot


Né le 16 décembre 1920 à Stains en Seine-Saint-Denis. Garde communication, marié et père d'un enfant, engagé dans les FFI en avril 1944, il devient le19 août sergent, chef de section du Corps franc FFI de Stains et participe à plusieurs coups de main. Fait prisonnier le 22 août 1944, trouvé porteur d'un lot de brassards il est emmené à Chantilly au garage Condé puis fusillé au lieu-dit Bois Saint-Denis et enterré sommairement. Son corps est transporté ensuite au cimetière communal par les habitants.

Une rue de Stains porte son nom et prix cycliste Huet-Grignoux existe à Chantilly.

 

Sources:

Le journal d'Aubervilliers, 12 août 1949, Résistants et résistantes en Seine-Saint-Denis AMRN 93, 2004.


GRONIER Marguerite

Résistante

par Jean-Yves Bonnard


Directrice du Secours National, situé au n°31 rue  du Châtel à Senlis, elle y héberge des aviateurs alliés durant l'année 1944 avec l'aide de Jacqueline Cabre et Paulette Thomas, en relation avec le réseau Comète.
Elle est distinguée en 1945 d'un diplôme de reconnaissance britannique.


GRUNY René Kléber
Militant communiste
Déporté n°66717

par Jean-Yves Bonnard

La Grande Guerre
Né le 2 septembre 1898 à Cramoisy (Oise), fils du manouvrier Félix Gruny et de Berthe Petit, René Gruny est ouvrier carrier à Montataire (Oise). Il fait son service militaire à compter du 18 avril 1917 au 132e RI, passe au 71e RI le 18 décembre 1917 puis au 162e RI le 23 juin 1918. Il est évacué sur l’infirmerie divisionnaire le 11 avril 1919. Passé au 151e RI le 31 mai suivant, il rentre d’évacuation le 14 juillet et est nommé caporal le 28 septembre. Renvoyé dans ses foyers le 24 mai 1920, il est placé dans la réserve de l’armée active. Il est dégagé de toute obligation militaire par la loi du 31 mars 1928.

Le militant communiste
En décembre 1929, il épouse Émilienne Opdenhove à Montataire. En mai 1935, il se présente sur la liste communiste aux élections municipales de sa ville et obtient 469 voix sur 1402 suffrages exprimés. Le 8 août 1935, il est condamné par le tribunal correctionnel de Senlis à un mois de prison avec sursis pour coups et blessures. Par suite, le 29 septembre 1936, il est cassé de son grade militaire et remis soldat de 2e classe par ordre du général commandant le 1er groupe de subdivision.
Le 13 mars 1940, il est incarcéré à la maison d’arrêt de Senlis. Le 5 décembre 1940, il est condamné par le tribunal correctionnel de Senlis à deux mois de prison et 25 F d’amende pour « propagande communiste » commis le 12 mai 1940 par application des articles 1,2 et 3 du décret du 26 septembre 1939 et est écroué le 8 janvier 1941.

Déporté en Allemagne
Il est de nouveau arrêté en mai 1941. Déporté le 8 mai 1943 vers Sachsenhausen, il décède au kommando Heinkel le 10 avril 1945. Son nom est inscrit sur une plaque dédiée aux déportés et sur une stèle aux résistants et aux déportés à Montataire.
Par arrêté du 31 mars 1994, la mention « Mort en déportation » est portée sur son acte de décès.

Sources :
Arch. Dép. Oise, série M, 33 W 8250, RP 2009 - La Fondation pour la mémoire de la déportation, Le livre mémorial...op.cit - Etat civil de Cramoisy – SHD AC 21 P 459378 - https://maitron.fr/spip.php?article73467, notice GRUNY René, Kléber par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 22 août 2009, dernière modification le 22 août 2009.

GRONIER Marguerite

Résistant du Front National et du réseau Bourgogne


Membre du Front National et du réseau Bourgogne, elle demeure à Senlis où elle héberge sept aviateurs américains entre mars et juillet 1944 et deux sud-africains en juillet-août 1944.


GUERIN Marcel

Résistant du réseau Tempo

déporté n°76912

par Jean-Pierre Besse


Né à Compiègne le 25 octobre 1912, employé SNCF, il est domicilié à Margny-lès-Compiègne. Marcel Guérin participe au réseau de Résistance Tempo à partir de 1943.


Marcel Guérin indique les grandes voies routières empruntées par l’armée allemande, les trains militaires de passage. Il donne aussi des renseignements sur l’activité de l’aviation allemande (terrains d’aviation de Beuvraignes et de Margny-lès-Compiègne), sur le poste de détection de Pierrefonds et sur les services de ravitaillement en carburant.

Il fournit des études sur le dépôt de munitions de Saint-Léger-aux-Bois, sur les travaux militaires de la ligne Margival-Soissons et sur l’aménagement du tunnel de Vauxaillon.

Arrêté le 3 mai 1944, Marcel Guérin est déporté à Dachau dans le convoi de la mort du 2 juillet 1944. Il a le matricule 76 912.

Revenu des camps, Marcel Guérin a publié en 1949, aux Editions Marches de la France, le récit de sa déportation sous le titre : Le convoi de la mort.

Il est adjoint au maire de Margny-lès-Compiègne de 1971 à 1977.

Marcel Guérin est mort à Margny-lès-Compiègne en 1987.

Le complexe sportif de Margny-lès-Compiègne porte son nom depuis le 28 septembre 2001


 GUERLIN Robert
Résistant de l'OCM
Fusillé

Ce résistant de l'OCM est fusillé à Brenouille le 24 août 1944 en représailles après avoir trouvé un arbre abattu sur leur route.  Une stèle est élevé en son honneur sur le lieu de son assassinat. Une rue de la commune porte son nom.

GUICHARD Eugène
Résistant FTP
Déporté n°81383

Né le 23 février 1917 à Marseille-en-Beauvaisis, garçon boucher, ce FTP est arrêté le 3 juillet 1944. Interné au camp de Royallieu, il est déporté par le convoi du 17 août 1944 à destination de Buchenwald, camp où il décède le 11 juillet 1945.

GUIDEZ Gabriel

Résistant FFI

tué en action

par Fabien Crinon


Gabriel Guidez est né le 17 mai 1925 à Noyon. Engagé volontaire au titre de l’artillerie légère le 14 septembre 1944, incorporé au FFI le 20, rattaché au 3ème Groupement de choc le 20 novembre suivant puis au 5ème Bataillon, il prend part aux opérations en Allemagne dès le 24 avril 1945 où il décède à Etzenbach le 24 avril 1945. Il est cité à l’Ordre du Corps d’Armée en date du 6 juin 1945 et décoré de la médaille militaire par décret du 23 avril 1958. Il est inhumé au cimetière du Nord de Noyon. 


GUILBERT MIchel alias Michel

Résistant FTP du détachement Patrie - groupe Henri IV

par Jean-Yves Bonnard


Né le 25 janvier 1924 à Lormaison, résistant FTP du détachement Patrie, il est lessé à la main droite et superficiellement à l'avant-bras au cours de l'attaque du maquis de Ronquerolles le 19 juin 1944, il est soigné par le Dr Fritschi chez qui il se rend avec Albert Bernier et  Roland Laurence à 11h00. Il est opéré à 12h30 sous anesthésie générale à l'éther.

Il séjourne 36h chez le Dr Fritschi, puis chez M. Delouis à Vilaines. Il est ensuite placé chez M. Guillemain à Saint-Martin-du-Tertre puischez Mme Duval à Beaumont-sur-Oise.  Il retrouve ensuite sa famille à Méru.


GUILISSEN Eugène alias Diogène

Résistant OCM


Né le 1er septembre 1913, il est le chef de l'OCM de Pont-Sainte-Maxence;


GUILLOT Marcel

Résistant du réseau Hector

par Marc Pilot


Né à Varesnes le 21 novembre 1895, il est arrêté en 1914 à Noyon pour espionnage. Condamné à 20 ans de prison par le Conseil de guerre de Wetzlar, il parvient à s'évader mais est repris. Rapatrié sanitaire en 1915, il est ensuite mobilisé durant toute la durée des hostilités.

Il poursuit une carrière militaire qu'il termine comme adjudant-chef après 16 ans.

Entré à la préfecture de la Seine, il est mobilisé au 26e Régiment de Travailleurs en 1939. Après sa démobilisation, il entre au réseau Hector. Il fournit des faux papiers, exécute des missions en Normandie et des sabotages de voies ferrées. Il s'approvisionne en journaux Résistance à Clichy et dans le 15e arrondissement de Paris.


Il est titulaire des Médaille militaire, Croix de guerre 14-18, Croix du combattant volontaire 14-18, Médaille des otages, Médaille des déportés, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance, Croix du combattants volontaires 39-45, Croix des combattants volontaires de la Résistance, Croix du mérite combattant, Médaille des services de la France combattante, Médaille d'honneur de la Préfecture de police, Croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1950.


GUILLOUX Paul
Résistant FTP du détachement Grand-Ferré

Né le 15 août 1914, restaurateur à Néry, il dirige le maquis installé dans les carrières de cette commune. Il est responsable du détachement n°4 de la Compagnie FTP Grand Ferré, dont le maquis recrute principalement sur Grandfresnoy et Chevrières. Il dirige le 24 août 1944 dix-neuf hommes auxquels viendront s'ajouter cinq Algériens.

 GUYOT Jacques
Résistant de l'OCM

Né en 1925, domicilié à Vauciennes, cet étudiant entre à l'OCM en décembre 1943 à Lévignen. Il participe à plusieurs actions de sabotage. Après guerre, il devient agriculteur et est élu maire de Vauciennes.

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