Justes-de-l-Oise

Les Justes de l'Oise

En 1953, l'Etat d'Israël a créé le titre, un diplôme d’honneur et la médaille de « Juste parmi les nations », signe de la reconnaissance du peuple juif. Il est écrit sur la médaille «  Quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier ». Le plus souvent un arbre portant les noms des récipiendaires est planté dans le parc de Yad-Vashem. Dans l’Oise, vingt-six personnes se sont vu décernés la médaille des Justes. 




Pour aller plus loin:

https://yadvashem-france.org


BABIN Jeanine (Raivillers)

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/12855/


BABIN Léon (Rainvillers)

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/12855/


CAMPLAN Marguerite (Pontoise-lès-Noyon)

nommée en 1995

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/6520/


CARPENTIER Charles (Cambronne-lès-Clermont)

nommé en 2009

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/11642/


CARPENTIER Raymonde (Cambronne-lès-Clermont)

nommée en 2009

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/11642/


CHEVAL Édmond (réfugié à Plailly)

nommé en 2007


CHEVAL Fernande (réfugiée à Plailly)

nommé en 2007


DESPLANQUE Ernestine (Villers-Saint-Sépulcre)

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/12481/


GREFFE Louis-Charles (Villeselve)

nommé en 2007

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/9196A/


GREFFE Marie-Edouard (Villeselve)

nommée en 2007 

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/9196A/


GRENECHE JUNGFLEISCH Madeleine (Ver-sur-Launette)

nommée en 1996

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/7313/



HAMMEL André et Georgette née ROUSTAIN

nommés en 1996

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/7293/

par Jean-Yves Bonnard


Le docteur Hammel et son épouse Georgette

Né à Paris, André Hammel, de confession protestante, étudie la médecine et la psychiatrie. Pasteur de l’église réformée, il se marie avec Georgette Roustain, fille d’un pasteur dreyfusard, qui mettra au monde cinq enfants : Maurice, Evelyne, Jean-Pierre, Geneviève et André. En octobre 1931, la famille Hammel s’installe dans un ancien relai de chasse du hameau de Malassise, à Saint-Jean-aux-Bois (Oise), où il crée une clinique psychiatrique privée dénommé « Béthanie ». Il est élu par la suite maire de Saint-Jean-aux-Bois et participe à la formation de cadres de scouts dans l’Oise.

Mobilisé comme chauffeur en 1939, il est démobilisé et parvient à récupérer sa clinique occupée par les Allemands. Très lié aux pasteurs André Trocmé et Edouard Theis, qui ont établi un réseau d’aide aux juifs au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), il prend comme pensionnaires durant deux ans et demi (de début 1942 à la Libération) dix juifs adultes et une enfant originaires d’Europe de l’est. Il donne aussi refuge à des juifs envoyés par Jacques Maury et le pasteur Marc Boegner.

Tous ont été sauvés. Il cachera aussi à trois reprises des parachutistes anglais pendant plusieurs semaines en 1944. André Hammel élèvera seul ses cinq enfants après la mort, le 14 janvier 1943, de son épouse décédée de faim et de froid à l'âge de 44 ans dans la gare de Valence.

La médaille des Justes des Nations sera décernée à M. et Mme Hammel en 1996.


JOUSSELIN Jean (Verberie)


JUNGFLEISCH Marthe (Ver-sur-Launette)

nommée en 1996

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/7313/


LAMBOUX Jeanne (Montjavoult)

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/13890a/


LEBON-PAREE Mauricette (Cirès-lès-Mello),

nommée en 1998

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/8120/


LOBGEOIS Edgar (Labruyère)

nommé en 1993

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/5823/


MERGOUX Amélie (Villers-Saint-Sépulcre)

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/12481/


MERLETTE Lefebvre Suzanne (Maignelay-Montigny)

nommée en 2005

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/10537/


PAREE Marcelle (Cires-lès-Mello)

nommée en 1998

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/8120/


PAREE Maurice (Cires-lès-Mello)

nommée en 1998

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/8120/


RIBOULEAU Henri et Suzanne

nommés en 1977

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/1227/

par Jean-Yves Bonnard et Françoise Rosenzweig


Durant la guerre, les Ribouleau, Henri, Suzanne et leurs deux enfants, René et Marcel, habitent au 2e étage d’une maison située au 17 rue Saint-Fiacre à Compiègne.

La famille Malmed, habite au 3e étage. Le 19 juillet 1942, à 5 heures du matin, cinq policiers français frappent à la porte de l’immeuble et demandent à Srul et Chana Malmed de les suivre au commissariat sans leurs enfants. 

Alertés par le bruit, Henri et Suzanne Ribouleau proposent à leurs voisins de garder Rachel, 10 ans et Léon, 4 ans et demi. Arrêtés, Srul et Chana Malmed seront internés à Drancy puis déportés à Auschwitz.

La famille Ribouleau élèvera les deux enfants durant trois ans et payera le loyer des Malmed pour qu’ils retrouvent les appartements à leur retour de déportation.

A la fin de la guerre, Rachel et Léon seront placés à Saint-Quentin (Aisne) chez un oncle et une tante qu’ils ne connaissent pas puis seront séparés : Rachel sera envoyée chez un parent aux Etats-Unis en 1947.


Léon ne la retrouvera que quatorze ans plus tard. A douze ans, il obtiendra de son oncle de retourner vivre chez les Ribouleau qu’il considère comme ses parents adoptifs. Il les quittera en 1964 pour aller s’installer aux Etats-Unis avec son épouse et entretiendra des relations régulières avec eux.

Henri et Suzanne Ribouleau reçoivent la médaille des Justes en 1977. Un arbre sera planté en leur honneur à Jérusalem. La ville de Compiègne leur rendra hommage en nommant une Allée Henri et Suzanne Ribouleau qui sera inaugurée dans le nouveau quartier de Royallieu le 13 novembre 2010. Le 2 septembre suivant, une plaque à leur nom sera dévoilée au 17 rue Saint-Fiacre à Compiègne. Léon Malmed publiera en 2011 un livre de souvenirs : « Nous avons survécu, enfin je parle ».

Témoignage de Léon Malmed


« Le 19 juillet 1942, après le départ de mes parents, je suis descendu du deuxième étage au premier avec ma sœur Rachel. Je serrais très fortement sa main. Ma mère, avant de suivre les gendarmes, m’avait donné un pot de beurre, denrée très rare en cette période de pénurie. Je le tendis, sans dire un mot, à Madame Ribouleau. Elle me remercia et, affectueusement, me serra sur sa poitrine. Je pleurais à gros sanglots, incapable de me calmer. Rachel restait silencieuse. Nous étions tous choqués par ce qui venait de se passer. Nous restions dans la cuisine, désemparés, incapables de réagir. Comment pouvais-je comprendre ? Pourquoi cette séparation si brutale ?

- Ils vont revenir, c’est une erreur, répétait Henri Ribouleau.

-  Quel malheur que cette guerre ! De si braves gens ! Mais pourquoi leur en veut-on ? Qu’ont-ils fait ? répétait Madame Ribouleau.

Rachel, bravement, retenait ses larmes. Je continuais à sangloter, désemparé. Qui étaient ces voisins ? Je les connaissais à peine. Je réclamai mes parents entre deux sanglots. Madame Ribouleau nous fit asseoir et tenta de nous rassurer en nous parlant avec douceur. Elle avait conservé l’accent de sa région auquel nous n’étions pas habitués. Tous les quatre se montrèrent très gentils. »


Extrait de Nous avons survécu, enfin je parle de Léon Malmed, Ed du Mémorial de l’internement et de la déportation de Compiègne, 2010.


SALAGNAD Aline (Cauvigny)

nommée en 2004

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/10370/


SALAGNAD Marcel (Cauvigny)

nommé en 2004

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/10370/

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