Resistants M

MACREZ Maurice
Résistant CND

Né le 1er avril 1905, ce chef comptable appartient à la Confrérie Notre-Dame.

MAERTENS Gabriel
Résistant de l'OCM

Cet agriculteur de profession est chef du groupe OCM de Saint-Aubin-sous-Erquery.

MAES Robert
Résistant de Libé-Nord

Né le 15 avril 1900 à Ercuis, ce percepteur à Thourotte est le responsable local de Libé-Nord.

MAGNIER Maurice, alias Eugène
Résistant FTP

Né en 1909 à Saint-Martin-le-Noeud, cet infirmier domicilié à Agnetz appartient aux FTP. Il est chargé de l'évasion collective de la prison d'Amiens.

MAIGRET Henri Fernand alias Albert Wuillance dit Bébert

Résistant des réseaux Alsace et Comète

par Jean-Yves Bonnard


Né le 7 février 1923, cet instituteur à Blacourt, réfractaire au STO appartient au réseau Alsace fondé en 1943 par Gilbert Thibault, huissier à Auneuil, afin de structurer la récupération des aviateurs alliés tombés dans l'Oise. 


La découverte d'une filière d'évasion

Henri Maigret Rencontre Gilbert Thibault en septembre 1943 tandis qu'il cherchait à évacuer deux des deux aviateurs parachutés d'un B17 en perdition (August Winters et Douglas G. Wright)

Réfractaire au STO, en novembre 1943, Maigret demande à suivre la filière d'exfiltration pour rejoindre les Français Libres en Afrique. Avec son camarade Robert Fontaine, il prend la route mais doit attendre trois mois à Pommereux en raison de vagues d'arrestations à Paris. La dernière tentative de départ, le 17 février 1944, échoue en raison d'une souricière tendue la veille par la Gestapo à Paris, rue de Clichy, au cours de laquelle Thibault est blessé par le tir d'un policier allemand qui lui fracture un doigt. Henri Maigret renonce à son projet et, se sentant brûlé, regagne le Beauvaisis.


Dans le réseau Alsace

Revenu dans l'Oise, Henri Maigret entre en clandestinité et reçoit des faux-papiers. Il devient Albert Wuillance, courtier en assurances, et l'adjoint de Thibault.

Ils travaillent en étroite relation avec le réseau franco-belge Comète (de Jacques Le Grelle et Andrée de Jongh). En outre, le réseau Alsace travaille avec le réseau anglais Sherlburn afin de permettre aux aviateurs de rejoindre l'Angleterre par la Bretagne. Henri Maigret entre ainsi au réseau Shelburn en février 1944.

Muni de sa carte professionnelle , il prend aura en charge, en moto Gnome-et-Rhône, les liaisons entre l'Oise et Paris de février 1944 jusqu'à la Libération. Il visite les parachutistes alliés signalés, les photographie, leur fabrique de faux papiers d'identité, les ravitaille (notamment en cigarettes...) et participe aux convoyages vers Paris.

Ainsi, fin février 1944, il organise, avec Yvonne Delplanche et un autre résistant, un transfert d'une quinzaine d'hommes depuis la gare de Chaumont-en-Vexin jusqu'à la gare Saint-Lazare. Un autre convoiyage d'une dizaine d'aviateurs est réalisé en mars selon la même formule puis deux autres convoyages sont menés à bien en mai jusqu'à Argenteuil. Ces derniers sont dirigés vers la forêt de Fréteval, près de Chateaudun, où un camp est établi.

Henri Maigret fait aussi transiter des aviateurs par Montjavoult où un ancien camarade d'Ecole Normale, Pascal Hamon, a été nommé dans la fonction d'instituteur-adjoint du village en 1943.

En août 1944, le transfert d'aviateurs étant devenu impossible depuis le Débarquement, Gilbert Thibault met sur pied près de Porcheux, au sud de Beauvais, un camp fait de cabanes aux toîts de tôles recouverts de feuillage dans un bois difficile d'accès propriété de Mme Ravel. Une vingtaine d'aviateurs y trouvent refuge, dormant sur de la paille et étant nourris par les fermiers voisins.

Henri Maigret permet l'évasion de quatre-vingt parachutistes alliés dans la région de Beauvais.


Distinctions

Le 8 mars 1946, il reçoit la Croix de Guerre 1939 avec étoile de vermeil et la citation: "FFC - Dès juillet 1943, a commencé à particciper activment à la récupération des aviateurs anglais et américains tombés en France au cours de l'occupation allemande. A partir du mois de mars 1944, a travaillé en liaison avec les réseaux Alsacee, Comète Shelburn, pour lesquels il a récupéré environ 80 parachutistes dans la région de Beauvais. Etait, en outre, chargé de la fabrication de faux papiers d'identité et du convoyage des aviateurs alliés du point  de récupération jusqu'à Paris, ainsi que e leur placement dans des lieux d'hébergement trouvés par lui. A poursuivi sa tâche, jusqu'à la libération avec un courage et une maîtrise de lui-même doublés d'une simplicité et d'une modestie qui lui ont toujours valu l'estime de ses chefs".

Le 7 décembre suivant, il reçoit dans la salle des fêtes du lycée Jeanne-Hachette la Médaille américaine de la Liberté (Medal of Freedom) avec palme d'argent.


N'ayant pas effectué son service militaire, Henri Maigret devance l'appel en décembre 1944 et sert au Maroc puis en Allemagne. Démobilisé en mars 1946, il reprend son poste de titulaire à Liancourt-Flavacourt. De nouveau nommé instituteur dans le Beauvaisis, en 1962, il demande  partir enseigner au titre de la coopération au Maroc puis en Algérie. Il termine sa carrière professionnelle à Istres en 1976. Il travaille alors à la constitution d'une documentation sur le réseau Alsace et publie à compte d'auteur en 1994 le livre Un réseau d'évasion dans l'Oise à Auneuil. 

Il décède le 10 octobre 2007. 


Source

Fonds Xavier Leprêtre - site asaapicardie3945.fr

 Maigret Henri, Un réseau d'évasion dans l'Oise à Auneuil, 1943-1944, auteur, 1994, 213p .


MAILLARD Albert
Résistant de Libé-Nord
Déporté

Né en 1894, ce mécanicien garagiste à Saint-Just-en-Chaussée appartient au Front National. Il devient responsable militaire départemental de Libé-Nord jusqu'à son arrestation en janvier 1944. Déporté, il décède à Flossenburg le 8 octobre 1944.

MAILLARD Espérance Hilaire Joseph

Résistant de Libé-Nord et du réseau Brutus

Déporté n°185 982

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Fils d’Hilaire Maillard et de Godeberthe Maricaille, Espérance Maillard est né le 23 juin 1899 à la Ricquebourg (Oise) dans une famille modeste. Ses parents, bien que propriétaires de leur maison et des terres attenantes à La Neuville-sur-Ressons, vivent d’élevage et de cultures familiales. Son père remplace le facteur parfois et fabrique des semelles de bois pour les galoches. Elève à l’école communale de la Neuville-sur-Ressons, il est reçu premier du canton au certificat d’études primaires. Après l’école communale, il est apprenti charcutier à Paris pendant la Grande Guerre. Il est noté exerçant la profession de charcutier lors du conseil de révision de 1918.

Un engagement militaire

Incorporé le 17 avril 1918 au 4e Régiment d’Infanterie, il passe au 24e RI le 30 juillet suivant. Le 12 avril 1919, il est versé au 159e RI où il est nommé caporal (16 mai 1919) puis sergent (1er septembre 1919). Le 24 décembre suivant, il passe au 126e RI. Renvoyé dans ses foyers le 21 mars 1921 en attendant son passage dans la réserve de l’armée d’active, il obtient un certificat de bonne conduite. Réserviste le 15 avril 1921, il décide de se rengager pour un an le 26 septembre 1921 à la sous-intendance de Beauvais et rejoint le 33e RI. Le 1er août 1922, il se rengage de nouveau pour un an à la sous-intendance d’Arras (à compter du 26 septembre) et passe le 6 décembre suivant au 73e Bataillons de Tirailleurs Sénégalais. Rengagé cette fois pour trois ans à la sous-intendance de Fréjus le 6 février 1933 (à compter du 26 septembre), il embarque à Marseille le 31 mars 193 pour l’Indochine et est affecté au 4e Régiment de Tirailleurs Tonquinois. Rengagé à Hanoï le 21 janvier 1926 pour une durée de 2 ans (à compter du 26 septembre), il passe au 23e Régiment d’Infanterie Coloniale le 14 juin 1926 et demande son prolongement pour une durée de 5 ans valable jusqu’au 25 septembre 1933. Le 1er septembre 1927, il est nommé sergent-major et est admis à l’Ecole Militaire d’Infanterie de Saint-Maixent. Admis sous-officier, par décision du 11 septembre 1928, il est nommé sous-lieutenant (JO du 14 septembre 1928) pour prendre rang du 1er octobre 1928 et est affecté au 3e Régiment d’Infanterie Coloniale. Le 1er octobre de l’année suivante, il est affecté au 51e Régiments de Tirailleurs Indochinois et est promu lieutenant par décret du 24 septembre 1930 pour prendre rang le 1er octobre. Désigné pour servir en Indochine (JO du 25 septembre 1930), il embarque à Marseille le 27 novembre 1930 et est affecté au Régiment de Tirailleurs Annamites le 27 novembre. Embarqué à Saïgon le 2 février 1933 à destination de la France, il est affecté au 8e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (JO du 10 novembre 1932). Débarqué à Marseille le 25 janvier 1933, il rembarque le lendemain à destination de Casablanca et est affecté au 5e Régiment de Tirailleurs Sénégalais. Le 10 octobre 1935, il passe en Tunisie. Nommé capitaine le 22 décembre 1936, il est rapatrié pour fin de séjour et embarque pour Marseille le 30 janvier 1937. La veille,  il avait été versé au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale (JO du 10 octobre 1936). Rentré de congé de fin de campagne par anticipation le 30 avril 1937, il quitte le commandement de la 11e compagnie le 1er avril 1938. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire en 1937.

Il est noté en permission de départ colonial du 25 avril au 24 mai 1938. Rentré le 21 mai 1938, il est désigné pour continuer ses services en Afrique Occidentale française. Il embarque le 8 juin 1938 à destination de Dakar.

Résistant à Libé-Nord

A la déclaration de guerre en 1940, Espérance Maillard est en garnison au Sénégal, d’où il revient en 1942 peu après sa mise en retraite et s’installe au pays de sa femme, Benoîte Soulier, à Saint-Foy l’Argentine, dans le département du Rhône, situé en zone non occupée à cette époque. 

Il n’accepte pas la capitulation et est noté entré dans la Résistance à la date du 1er octobre 1942.

Après l’Occupation de la zone Sud par les troupes allemandes, le couple rejoint La Neuville-sur-Ressons.

Avec Jean Biondi, il contribue à la formation du mouvement Libé-Nord, dont il devient le chef militaire départemental. Ami de Georges Blin, il est présenté à l'état-major national avec Jean Bouchez et M. Ribière. Il a pour mission "de rechercher les points vulnérables de l'ennemi, de recueillir les faisceaux de renseignements utiles, assurer les liaisons avec les autres groupements clandestins, établir un plan de recrutement permettant les utilisations totales des volontaires " (selon Marcel Mérigonde, 1952). 

Membre du réseau Brutus, il prend des contacts à Méry-la-Bataille, Clermont, Clairoix, Compiègne, Beauvais et Paris.

Son périmètre d'action s'étend sur les cantons de Ressons-sur-Matz, Lassigny et Noyon.

L'arrestation d'un membre du réseau en décembre 1943 permet au SD de remonter jusqu'à lui. Espérance Maillard est arrêté chez lui au retour d’une mission par deux hommes, l’un français et l’autre de la Gestapo, le 27 janvier 1944.

Interné avec Jean Biondi au camp de Royallieu, il est déporté par le convoi du 27 avril 1944 dit des « Tatoués » à destination d’Auschwitz (Pologne). Espérance Maillard est d’abord détenu au camp d’Auschwitz (n°185 982) puis est transféré au camp de concentration de Buchenwald le 15 mai 1944 (n°53 688). Transféré ensuite au KL Flossenbürg le 1er juin 1944 (n°9998), il est affecté au kommando de travail d’Hersbrück chargé d’installer une usine souterraine de fabrication de moteurs d’avions. Il décède de dysenterie le 4 octobre 1944 à Hersbrück (le 8 selon la FMD) et son corps est incinéré.


Les urnes cinéraires de 96 déportés seront découvertes en 1948 (La Croix, 3 mai 1948). L’Amicale de Flossenbürg établira une liste de nom dans laquelle figure Espérance Maillard. L’urne n°25647 sera adressée à la famille le 4 mars 1949.

Son nom est gravé sur une plaque commémorative à La Neuville-sur-Ressons.

Il porte la mention « mort en déportation » (arrêté du 14 décembre 2012)


Sources :

Arch. Départ. Oise RP2022 (registre matricule n°1673). Arolsen Archives.

Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Maillard Espérance, 27 février 1986, enregistrement cassette audio, témoignage de René Maillard (neveu d'Espérance Maillard), de Claudine et de René Dufour

La Croix du 3 mai 1948, Le Progrès de l'Oise du 15 décembre 1952.


MAILLET Georges
Détenu
par Jean-Pierre Besse

De Chantilly, il est interné à la Maison d’arrêt de Senlis après qu’un pistolet d’alarme ait été trouvé à son domicile lors d’une perquisition à la suite d’un attentat contre un soldat allemand. Il est jugé, condamné et sera libéré le 4 mars 1941.

MAIZIERES François
Résistant OCM

Né le 3 janvier 1900, cet agent de la SNCF appartient à l'OCM.

MALFAIT Isidore
Résistant Libé-Nord

Né le 19 novembre 1906, cet agent SNCF appartient à Libé-Nord.

MALINES Guy
Résistant
Secrétaire-général de la la préfecture

par Jean-Pierre Besse

Né à Vannes (Morbihan) le 30 septembre 1909, licencié en droit, Guy Malines est secrétaire général de la préfecture de Beauvais à partir de mai 1942, ce qui correspond au poste de sous-préfet. Il est révoqué, en mai 1944, par le gouvernement de Vichy pour ses liens avec la Résistance. Recherché par les autorités d'Occupation, il doit entrer dans la clandestinité en juin.
Guy Malines retrouve son poste le 1er septembre 1944 avant d'être nommé sous-préfet de Pontoise, en janvier 1945.

Sources :
Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p.

MANGEMATIN Henri
Résistant de l'OCM

Né le 17 juillet 1906, ce quincailler appartient à l'OCM.

MANIER Bernard
Résistant du Front National

Né le 27 janvier 1923, il appartient au Front National.

MANIER Robert
Résistant Front National

Né le 16 septembre 1921, cet employé de Saint-Just-en-Chaussée appartient au Front National. Il décède en septembre 1964.

MANSARD Marcel
Résistant

Né le 7 juillet 1884, il est noté résistant.

MANSARD Philippe
Résistant de Libé-Nord

Né le 1er mai 1897, cet ouvrier appartient à Libé-Nord.

MARCELIN Joseph
Militant communiste
par Jean-Pierre Besse

Militant communiste, il est accusé par le tribunal de Senlis avec André Roedsens d’avoir attaqué trois militaires allemands à Creil le 19 octobre 1940. Condamné à mort le 23 octobre 1940, il se suicide dans sa cellule à la caserne Agel à Beauvais.

MARCHAL Edmond, alias Antoine
Résistant FTP

Né le 8 octobre 1911, cet infirmier appartient aux FTP.

MARECHAL Yves
Résistant
Déporté

Né le 1er avril 1916 à Auchy-la-Montagne, cet instituteur à Bacouël ppartient à la Résistance. Il est arrêté en août 1944 pour avoir fourni des faux papiers et des fausses cartes d'identité. Déporté, il décède à Oberaudenheim le 17 avril 1945.

MARECHAL Raphaël
Résistant FFI

Né le 3 mai 1919, ce couvreur appartient aux FFI.

MARICHEZ Jean Victor Théodore

Résistant du réseau CND-Castille

Déporté n°20132

par Jean-Yves Bonnard


Né le 7 juin 1891 à  Lauwin-Planque (Nord), marié et père de deux enfants, cet ingénieur noté représentant à Beauvais où il demeure 38 rue de Calais, est membre du réseau CND-Castille. En contact avec Marcelle Geudelin, il est enregistré comme agent de renseignement P2  le 1er avril 1943.Il est arrêté le 23 juin 1943 et déporté le 2 septembre 1943 au départ de Compiègne pour le camp de Buchenwald. Transféré à Dora-Elrich, il est libéré à Parchim le 5 mai 1945 et rapatrié le 21 mai suivant. Il décède le 23 juillet 1980 à Beauvais.


MARIE Irénée Lucien

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né le 3 mars 1910 à Ressons–sur-Matz, titulaire d’un certificat d’études, il intégra la SNCF à Compiègne comme chauffeur de route. Marié le 23 juin 1934, destiné à devenir élève mécanicien, il entra dans la résistance en novembre 1940 avec le groupe de Compiègne dont plusieurs de ses membres furent arrêtés en mars 1942. Il est noté appartenant à l’OCM. Le 27 août 1944, l’état-major FFI de l’Oise ayant mis en action les groupes actifs, le groupe n°1 des FFI de Compiègne créa un maquis de 21 hommes dans les ruines du château de Rimberlieu, entre Villers-sur-Coudun et Giraumont. Le 28 août 1944, vers six heures du matin, les FFI placés sous la direction du lieutenant Leroy-Sainte-Marie furent attaqués par un détachement allemand. Quinze d’entre eux parvinrent à s’échapper. Les six autres, Jacques de Préval, Pierre Forest, Albert Lagny, Roger Lescot, Irénée Marié et Paul Plonquet furent encerclés et capturés par les Allemands qui s’emparèrent d’armes et de munitions. Considérés comme des « terroristes », les six FFI furent torturés, exécutés sur place et enterrés dans deux fosses qui ne furent dégagées que deux jours plus tard, peu après la libération par les Américains.

Le corps d’Irénée Marié repose dans le cimetière de Margny-lès-Compiègne. Il a été reconnu Mort pour la France. 

Un monument dit « de Rimberlieu » rendant hommage aux six FFI martyrs fut érigé grâce à la générosité des habitants de Giraumont, Villers-sur-Coudun et Coudun à l’entrée de la propriété du château. Il fut inauguré le 10 décembre 1944.


Sources: 

Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Leclère-Rosenzweig Françoise, Les maquis de l’Oise, CDDP de l’Oise, 2010.

AC 21P 85275

Cimetière de Margny-lès-Compiègne

Monument aux morts de Compiègne

Monument de Rimberlieu à Villers-sur-Coudun

Plaque commémorative des cheminots 1939-1945 en gare de Compiègne


MARIN-CHANUT Odette
Résistante

Originaire de Paris, elle est l'épouse du directeur de la coopérative de Rochy-Condé. En liaison avec l'OCM, elle convoie et héberge de nombreux aviateurs allés à son domicile avec son mari Louis.

MARIN Louis

Résistant OCM


Né en 1909 à Allonne, directeur de la coopérative de Rochy-Condé, il son épouse Odette Chanut, originaire de Paris. Avec sa femme, il héberge et permet l'évasion de nombreux aviateurs alliés en liaison avec l'OCM. Il devient membre du CDL où il représente les modérés.


MARLIER Pierre

Résistant du Bataillon de France puis du Front National et membre du réseau Goëlette


Né en 1920 à Compiègne, cet employé de la SNCF à la gare de Chevrières est d'abord membre du réseau Bataillon de France puis du Front National. Il travaille en outre pour le réseau Goëlette.


MARIONVAL Gilbert

Résistant FTP du détachement Valmy


Né en 1924 à Montataire, il demeure à Nogent-sur-Oise en 1940. En 1942, il s'engage dans l'armée de l'air. Il est recherché la même année par les autorités de Vichy pour détérioration de matériel militaire destiné à l'armée allemande et pour désertion. Il appartient au FTP dans le détachement Valmy. En juillet 1943, il est nommé responsable du groupe B4 16 du FN (sous-secteur Centre -Nogent, Villers-Saint-Paul; Monchy-Saint-Eloi, Creil, Cinqueux). Il participe à des activités de sabotage, de renseignements et de secours aux équipages alliés abattus ainsi qu'à la libération de Creil et de Nogent.


MARTEAU Adrienne Lucie née Périer

Résistante du réseau Lord Denys

par Jean-Yves Bonnard


Né le 26 septembre 1897 à Pavilly (Seine-Inférieure), elle est brodeuse à son compte de profession depuis 1926 à Espaubourg. Mariée, elle est mère de deux enfants. Elle appartient à l'organisation clandestine Lord Denys (parachutage, évasions, renseignements, actions) le 5 septembre 1940 (matricule n°63).  et est inscrite par son chef, le commandant André Verot. Agent de liaison entre les résistants du réseau en Belgique et en France, elle participe au passage de plus de 150 prisonniers de guerre évadés, d'officier français et anglais vers la zone libre. Ces principales missions se sont déroulées le 21 janvier 1941, le 18 juin 1941, le 5 octobre 1941, le 10 février 1942, le 28 février 1942, le 17 avril 1942, le 9 juin 1942, le 17 août 1942 et le 12 octobre 1942.

Elle est arrêtée et interrogée par la Gestapo en 1942. L'année suivante, son mari, maire d'Espaubourg, est arrêté. Malgré tout, elle poursuit son activité jusqu'à la Libération.

Faite chevalier du Mérite social, elle reçoit la médaille de bronze de la Reconnaissance française en 1948 (JO du 13 avril 1948).


Sources

AD60 116W11842


MARTIN Ernest

Résistant OCM


Il est le chef des FFI de Sempigny.


MARTIN Jean alias Marchand

Résistant de l'OCM


Né le 3 juillet 1913 à Autun, cet ingénieur agricole vient à Compiègne en 1941 comme directeur d'une organisation agricole, le GRIA. Contacté par Louis Brunet, de Noyon, il entre à l'OCM dont il devient responsable aux effectifs. En 1944, il est l'adjoint d'Amédée Bouquerel et responsable des 3e et 4e bureaux. Au moment de la Libération, il est aussi responsable des FFI du secteur de Margny-lès-Compiègne. Il est nommé chef du service commercial d'une société d'engrais à Paris au début de 1945.


MARTIN Marc
Résistant OCM
par Jean- Yves Bonnard

Né le 18 juillet 1920 à Lévignen, électricien de profession, il est membre d'un groupe de l'OCM local mené par le cultivateur Georges Ardenois. Surpris par les Allemands, il est mortellement blessé à Lévignen le 16 août 1944. Une stèle ornée d'une croix de Lorraine et scellée à l'entrée de Betz rappelle son sacrifice pour la Libération de Lévignen. Il y est noté matelot.

MARTIN Pierre alias Totor

Résistant du Front National


Né en 1925 à Compiègne, cet employé de banque entre dans la Résistance au sein des FTP. Il participe le 1er juin 1944 à la création du maquis de Cinqueux. Après-guerre, il devient sous-directeur régional du Crédit Agricole et est domicilié en Bretagne.


MARTIN René

Résistant FFI


Né en 1920 à Ribécourt, cet employé de bureau est un des responsables locaux des FFI.


MARTINET Raoul alias Martin

Résistant OCM



Il est responsable au sein des FFI du groupe 5 du sous-secteur de Compiègne Nord.


MAURY Albert alias Jérôme

Résistant FTP


Imprimeur de profession, il crée un imprimerie clandestine et imprime le Patriote de l'Oise, journal des FTP.


MASSE Jean-Louis

Résistant Armée des Volontaires

par Jean-Pierre Besse


Fils d'un maçon et d'une ménagère, né le 9 mars 1877 à Tourch (Finistère), Jean-Louis Masse est ordonné prêtre en 1901. Il est d'abord bénédictin puis exerce en Syrie.

Dans l'Oise, il arrive d'abord à Thourotte comme aumônier des "filles de charité", puis à Lacroix-Saint-Ouen à partir de 1933. Jean-Louis Masse est arrêté une première fois le 15 avril 1941 "pour propos désobligeants sur les Allemands". Il est libéré le lendemain.

Un document allemand, daté du 10 novembre 1942, le présente comme l'un des quatre responsables de la 3e région de l'Armée des volontaires ou Armée volontaire. Ce document, qui dresse la liste de tous les responsables régionaux et départementaux de ce réseau, se termine par une demande d'arrestation de "tous les chefs de section dès la nuit du 11 novembre 1942 à 6 h 30".

Le curé Masse est arrêté le 11 novembre 1942. Conduit à Fresnes le 5 janvier 1943, il y séjourne quatre mois puis il est transféré à Royallieu, où il reste jusqu'à la Libération.

Après la guerre, Jean-Louis Masse est nommé en 1950 aumônier du Carmel de Compiègne. Il meurt dans cette ville le 6 mars 1961.


Sources:

AD Oise, 33 W 8 256 - AD Oise, 33 W 8 258 - AD Oise, 1 232 W 259 - AN, 72 AJ 36 - AM Tourch, état-civil - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Père Thomas, novembre 2002, enregistrement cassette audio - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Sinot Abbé, novembre 2002, enregistrement cassette audio, successeur de Jean-Louis Masse, à Lacroix-Saint-Ouen.


Max


Responsable de la Jeunesse Résistante de l'Oise, il est arrêté le 1er juillet 1944.


MAYERAS

Résistant FTP, puis Libé-Nord et Zéro-France


Ajusteur à Saint-Paul, ce résistant FTP rejoint en juin 1943 le mouvement Libé-Nord et Zéro-France.


MELANCHON Antoine

Résistant du Front National


Né en 1920, il entre dans la Résistane en janvier 1943. Chef de secteur du Front National, il est nommé membre du Comité Local de Libération de Noyon en 1944.


MELIERE

Résistant OCM


Inspecteur des poids et mesures, il est l'un des responsables de l'OCM à Compiègne.


MERCEILLE Richard

Résistant FTP du détachement Jacques Bonhomme

détenu

par Jean-Yves Bonnard


Il est arrêté à la suite de l'attaque de la mairie de Laneuvilleroy le 23 février 1944 avec Michel Cozette et Anicet Deilhes. Les deux premiers sont incarcérés à Clermont, transférés à la prison de la Santé à Paris, jugé par un tribunal militaire allemand et condamnés à mort. Ils sont libérés le 17 août 1944 lors de l’insurrection parisienne.


MERCIER Jules

Résistant FN

Déporté n°84 352

par Fabien Crinon


Jules Mercier est né le 18 novembre 1891 à Barentin (Seine Maritime). Il est électricien. Responsable du secteur Est du FN, il est arrêté le 4 août 1944 sur dénonciation du traître Souris, incarcéré à la maison d’arrêt de Compiègne, transféré à Royallieu puis déporté à Buchenwald le 17 août 1944 (matricule 81 352). Libéré le 8 mai 1945, il est rapatrié le 26 mai 1945 en France. Il meurt le 19 février 1964 à Noyon. 


MERCIER Léon

Résistant de l'OCM


Né en 1890, cet inspecteur SNCF à Crépy-en-Valois est membre de l'OCM.


MERCIER Lucien

Résistant de l'OCM


Né à Paris en 1906, ce résistant OCM du secteur de Mouy est élu président du Comité Local de Libération de Bury à la Libération.


MERIGONDE Marcel alias "Mauras" et "Morin"

Résistant Libé-Nord et du réseau Brutus

par Jean-Pierre Besse


Marcel Mérigonde est né le 18 février 1910 à Paris XIIIe. Instituteur, il enseigne d'abord à Pont-Sainte-Maxence, de 1931 à 1934, puis à Trosly-Breuil à partir du 1er octobre 1934. 

Militant SFIO, il est l'un des dirigeants de la fédération avant-guerre. Marcel Mérigonde est mobilisé en 1939 comme caporal chef à la Compagnie auxiliaire d'exploitation forestière.

Pendant la guerre, il enseigne à Clairoix. Entré dans la Résistance au sein du mouvement Libé-Nord, il est en contact avec son collègue Edmond Léveillé, responsable du Front national (FN) et constitue avec lui et Georges Blin le Comité départemental clandestin de libération en novembre 1943.

Marcel Mérigonde est aussi chef de district du réseau de renseignement Brutus.

Après l'arrestation de Georges Blin, en février 1944, "Mauras" ou "Morin" devient chef départemental de Libé-Nord et le reste jusqu'à son arrestation le 23 mai 1944.

Marcel Mérigonde est déporté à Neuengamme.

Après la Libération, il devient l'un des principaux responsables socialistes oisiens : secrétaire fédéral (1951-1952 ; 1953-1956), député (1956-1958), conseiller général (1945-1981). Dans les années 1970, il s'éloigne du Parti socialiste, condamnant la politique d'union de la gauche.

Marcel Mérigonde est mort à Asnières en 1984.


Sources :

AD Oise, 138 W 112 - Archives de l'OURS - SHGN, 1939-1945, 60 E, 60 E 210- 60 E 91- 60 E 207- 60 E 357- 60 E 209- 60 E 94- 60 E 173, 174- 60 E 219- 60 E 180, 015 312, rapports de la Gendarmerie nationale, département Oise - AD Oise, 394 W 3 933 - AD Oise, 1 232 W 252.


MERLIER Marcel

Résistant de l'OCM

déporté n°78537

par Jean-Yves Bonnard


Né le 1er novembre 1924 à Crisolles (Oise), de nationalité française, résistant OCM, arrêté le 1er juillet 1944, déporté à Buchenwald puis à Neu-Stassfurt, décédé lors de l’évacuation du camp le 16 avril 1945 entre Kossa et Oberaudenhain. Une rue de Crisolles porte son nom.


MESNARD Kléber

Résistant de Zéro-France et de Libé-Nord


Né en 1912, cet employé domicilié à Creil travaille chez Gueudet. Il entre dans le réseau Zéro-France en juin 1943 et rejoint Libé-Nord. Il décède à Creil en 1947.


MESNIL Hubert

Résistant


Né à Laon en 1907, cet ingénieur prinicpal des Eaux et Forêts à Compiègne est désigné président du Comité Local de Libération. Il représente les démocrates populaires.


MESSAGER Raymond Henri Louis
Résistant CND-Castille
par Jean-Yves Bonnard

Né le 20 juillet 1892 à Villeneuve-sur-Yonne, fils d’un instituteur, ancien combattant de la Première Guerre mondiale réformé à 100%, il est médaillé militaire, Croix de guerre 14/18, officier de la Légion d’honneur. Marié et père d’un enfant, ce receveur principal de contributions indirectes demeure à Beauvais, 1 rue Arthur Desjardins. Il  entre comme agent de renseignement au CND le 1er avril 1942. Il appartient à l’agence de Beauvais.

MEUNIER Albert alias « Charles »

Résistant FTP

par Jean-Pierre Besse


Né le 4 octobre 1906 à Saint-Maur (Seine), engagé volontaire en 1924, Albert Meunier quitte l'armée avec le grade de sergent. Militant communiste de la région parisienne, il est atteint de tuberculose et vient s'installer dans l'Yonne, à Gron, à la fin des années 1930. Marié et père de trois enfants, il prend en charge une petite exploitation agricole. 

Dès septembre 1940, il reconstitue le Parti communiste dans l'Yonne. Arrêté en septembre 1941, traduit en mars 1942 devant la section spéciale de la cour d'appel de Paris, il est condamné à une peine de travaux forcés. Il s'évade de l'infirmerie de la prison de Fresnes, revient dans l'Yonne et devient responsable départemental du Parti communiste, de juin à décembre 1943, sous le pseudonyme de "Petit".

Albert Meunier est par la suite, sans doute en juin, nommé interrégional pour l'interrégion Normandie-Picardie, l'interrégion 7 qui comprend le Calvados, l'Eure, l'Eure-et-Loir, la Somme, la Seine-Inférieure et l'Oise. Il est connu sous le pseudonyme de "Charles".

Le 13 août 1944, alors que doivent se réunir tous les responsables de l'interrégion (FTP, CGT, Front national...), "Charles", qui est planqué à Noailles, est menacé d'arrestation par les troupes d'Occupation qui recherchent les auteurs de l'exécution d'un soldat allemand quelques jours avant. Alors qu'il tente de se défendre et de lancer une grenade contre ses adversaires, Albert Meunier est tué. Le responsable FTP, Lagarrigue, qui est avec lui, est arrêté. Il tente par la suite de s'enfuir et est abattu. Albert Meunier est commandant FFI.


Sources :

AD Yonne, 1 W 14-26 - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Meunier Albert, 28 novembre 2000, enregistrement cassette audio, témoignage de Colette Gouvine (fille d'Albert Meunier) - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Naïtchenko Maroussia, 20 novembre 2000, enregistrement cassette audio, agent de liaison de "Charles" - Bailly Robert, Les feuilles tombèrent en avril, Paris, Editions sociales, 1977, 160 - Drogland Joël, Histoire de la Résistance sénonaise, Auxerre, Arory, 1998, 258p .


MEULEMESTRE Robert

Résistant de l'OS


Né en 1923, membre de l'OS, il est arrêté en septembre 1942. Sa soeur Andrée est aussi entrée dans la Résistance. Son frère Albert, membre de la Jeunesse communiste, part travailler en Allemagne en juin 1942 de son plein gré et est tué en mars 1945 au cours d'un bombardement.


MEURIC Albert

Résistant de l'OCM


Né en 1913 à Jouy-sous-Thelle, cet infirmier à Clermont entre dans la Résistance dans l'OCM. Il milite au parti communiste après guerre. Il décède en 1981.


MEYER Paul

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


Né en 1905 à Strasbourg, ce préparateur en pharmacie à Longueil-Annel entre dans la Résistance en mars 1942. Il devient le chef de la Résistance locale rattachée à l'OCM. Elu conseiller municipal en 1945, il démissionne en février 1947 lorsqu'il quitte la commune


MICHEL Hubert

Résistant de Libé-Nord réseau Valmy

Déporté n°41932

par Jean-Yves Bonnard


Né le 18 mars 1914 à Prouzel (Somme), ce résistant appartient à Libé-Nord et au réseau Valmy. Il est déporté à Buchenwald par le convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne. Il décède en 1979.


MIGNON Maurice alias "Théo"

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Pierre Besse


Né le 12 novembre 1911 à Villers-sur-Trie (Oise), Maurice Mignon est le cinquième d’une famille de neuf enfants, son père était terrassier à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest lors de sa naissance. Maurice Mignon est d’abord manœuvre chez divers patrons, dans sa commune natale, puis entre aux Forges de Montataire (Oise) après son service militaire. Il adhère au Parti communiste en 1932 et à la CGTU. 

Contacté dès 1940 par Marcel Deneux, il prend la direction du détachement Valmy des FTP après l’arrestation, en juillet 1942, d’André Germain. Lorsque Marcel Deneux devient membre de l’état-major national des FTP, Mignon, pseudonyme "Théo", lui succède comme responsable militaire pour l’Oise.

En septembre 1943, il occupe les mêmes fonctions sur trois départements (Oise, Somme, Seine-Inférieure) et, en janvier 1944, il devient interrégional militaire pour six départements (inter 27). Maurice Mignon termine la guerre avec le grade de colonel FTP, homologué capitaine FFI.

Elu conseiller municipal en avril 1945, Maurice Mignon occupe les fonctions de maire, de novembre 1952 à 1953, pendant la révocation de Marcel Coene. Il demeure conseiller jusqu’en 1971, assurant pendant plusieurs années les fonctions d’adjoint. 

Doté d’un courage et d’une intrépidité exceptionnels, Maurice Mignon a toujours, en temps de paix, souffert, selon son témoignage, de son manque d’instruction. 

Maurice Mignon, fidèle à son parti jusqu'à son dernier souffle, meurt à Creil le 4 juillet 1986.


Sources :

AD Oise, série W, listes électorales et listes nominatives de recensement - AD Oise, série M, listes électorales et listes nominatives de recensement - AM Montataire, séries F et K - Le Travailleur de l'Oise, 1944-1948, quotidien - Oise-Avenir, juillet 1986, quotidien - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Mignon Maurice, décembre 1981, enregistrement cassette audio - GR19P 60/3.


MIGUEL Sotero

Résistant FTP du détachement Patrie

Massacré d’Andeville

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 24 mars 2024


Né le 10 février 1920 à Pelaredor De La Mata (Espagne), Miguel Sotero (noté aussi Sostero, Michel) exerce la profession d’ouvrier agricole. Il est noté entré dans la Résistance en décembre 1943 dans le détachement Patrie. Opérant dans le secteur de Chambly, il participe à l’organisation de groupes de résistance contre l’occupant, à la rédaction, aux transports et à la distribution de tracts appelant à la résistance contre l’occupant, notamment le jour du Débarquement allié du 6 juin 1944 et lors du 14 juillet 1944.

Célibataire domicilié à Berthecourt, il est raflé lors de la descente des Allemands dans Andeville le 27 août 1944, il est abattu d’un coup de fusil par le pseudo déserteur allemand sous les tilleuls de la place communale avec sept autres habitants.

Son corps, d’abord enterré à la hâte le jour du massacre par ordre des Allemands dans une fosse commune dans le cimetière d’Andeville, est exhumé pour être placé dans une tombe individuelle dans un carré du souvenir. Une cérémonie rendra hommage aux victimes du massacre le 3 septembre suivant. Son nom figure sur la plaque commémorative apposée sur le mur de l’église et sur celle apposée sur son domicile au n°48 rue Jean Jaurès (inaugurées le 22 avril 1945). Il est également inscrit sur les monuments aux morts de Berthecourt et de Mortefontaine-en-Thelle ainsi que sur une plaque commémorative de l’église de Mortefontaine.


Sources :

Certificat attribué par Marcel Coëne, membre de la Commission du FFCI de l’Oise.

Remerciements à Cindie Kellens.


MILHAMONT André
Résistant FTP

Né le 5 décembre 1914, il est membre des FTP.

MILLERY Louis alias François
Résistant FTP

Né en 1907 à Ully-saint-Georges, il est résistant membre des FTP, adjoint de Legrand.

MILLIER Pierre
Résistant

Né le 29 juin 1912, il appartient à la SNCF.

MINASSE Jean alias Dubreuil

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Jean Minasse naît le 5 décembre 1916 à Beauvais où son père est employé à la mairie. Il prépare une formation de pilote militaire puis, après l'armistice de 1940, revient dans sa ville natale et entre au service du ravitaillement, le 23 octobre 1940, comme employé de bureau. Rédacteur de la section carte d'alimentation, vérificateur principal en avril 1942, il est par la suite chef du district principal au ravitaillement.


Dans l'Oise

Jean Minasse entre très rapidement dans la Résistance et, avec Arnaud Bisson, Robert Belleil, Fernand Dupetit et Robert Sené, forme l'un des premiers groupes de Résistance créé à Beauvais, groupe qui est rattaché à l'OCM.

Ce groupe reçoit, en mai 1943, le premier parachutage réalisé par une équipe française pour une équipe française dans le département sur le terrain "Balance", à Lhéraule. Selon son fils, une partie des armes est cachée au cimetière de Marissel.

A la suite de ce parachutage et d'imprudences de certaines personnes ayant assisté au parachutage ainsi qu'au démantèlement du réseau Darling à Trie-Château, Arnaud Bisson et Jean Minasse sont obligés de se cacher à Villers-Vermont, au château de Mercastel, avant d'être mis au vert à Saint-Quentin dans l'Aisne. Un rapport signale qu'il n'est pas reparu à son travail depuis le 20 juillet 1943.

Arnaud Bisson reçoit alors des responsabilités au sein du BOA dans ce département, Jean Minasse est, lui, envoyé dans l'Ouest du pays.


"Dubreuil"

Sous ce pseudonyme, Jean Minasse est responsable des parachutages dans le département de la Vienne (août 1943) puis dans l'Indre-et-Loire, avant de devenir, en janvier 1944, responsable de la sous-région M2. Arrêté à Nantes le 4 mars, transféré à Angers puis à Paris, Jean Minasse s'évade en mars 1943. Le BOA de la région est alors victime de nombreuses arrestations. Un certain nombre de résistants accusent Jean Minasse d'en être le responsable. Les historiens penchent aussi pour sa culpabilité. mais Michel Pichard, responsable national du BOA, dans son ouvrage, innocente à plusieurs occasions Jean Minasse.


Au vert

Selon le témoignage de son fils, Jean Minasse, après son évasion, vit caché à Vernouillet puis dans une maison à Septeuil. Avant la Libération, il retourne dans l'Ouest où il tente de reprendre sa place, mais il est arrêté par les résistants. Son dossier est cependant rapidement clos par un non-lieu.


Retour à Beauvais

Jean Minasse rentre alors à Beauvais. Il accuse son adjoint d'être à l'origine des fuites. La presse locale oisienne le présente comme un héros. Jean Minasse reçoit la médaille de la Résistance mais refuse la Légion d'honneur. En 1946, il est le représentant dans le département du mouvement CDLR.

Il reprend la vie active comme agent d'assurances et meurt le 24 octobre 1994. Une rue de Beauvais porte son nom depuis 2010.



Sources :

AD Oise, 33 W 8 258 - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Minasse Jean, 12 décembre 1997, enregistrement cassette audio, témoignage de Jean-Claude Minasse (fils de Jean Minasse) - Pichard Michel, L'espoir des ténèbres, parachutages sous l'Occupation, Vesoul, Erti, 1990, 358p (plus annexes et photographies).


MINOT André
Résistant FTP

Né en 1908 à Tricot, cet ouvrier chaudronnier à Grandfresnoy est membre des FTP dont il est responsable local.

 MISTRALI Pierre
Résistant FTP
par Jean-Yves Bonnard, mise à jour le 25 mars 2024

Né le 16 novembre 1924, il appartient au FTP. Dénoncé par son meilleur ami contre de l'argent, il est arrêté à Noyon tandis qu'il allait apporter des vivres à des personnes cachées (on note aussi portant des tracts sur lui). Torturé, incarcéré, il est libéré trois mois après la fin de la guerre. Il décède le 5 mars 1980.

Sources
Remerciements à Marie-Pierre Mistrali-Chevallier.

MONCHAUX Martial
Résistant du Front National

Né le 30 mai 1898, cet employé de la SNCF appartient au Front National. Militant syndical aux Ateliers de Moulin-Neuf, à Chambly, il est arrêté le 14 avril 1944. Déporté, il mort en Allemagne le 15 mai 1945.

MONEL Camille
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Né le 4 juillet 1891 à Boissy-l'Aillerie (Seine-et-Oise), Camille Monel est coiffeur à Méru. Il participe à la Résistance au sein de l'OCM. Arrêté le 12 octobre 1943, il se suicide dans sa cellule à Creil après avoir été torturé. Une autre source affirme qu'il s'est pendu à Fresnes.

Sources
AN, 72 AJ 171, archives du comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale (Oise) - AD Oise, 89 W 10 913, parti communiste - AD Oise, 41 J, séries M et W, listes nominatives de recensement et listes électorales.

MONJAUZE Marie-Joseph 

Résistant OCM

par Jean-Pierre Besse


Né à Brives le 15 janvier 1898, professeur de philosophie et de lettres au collège de Clermont, M-J. Monjauze participe à la Résistance au sein de l'OCM (Organisation civile et militaire). Il en est l'un des dirigeants. 

M-J. Monjauze est nommé membre de la délégation spéciale chargée d'administrer Clermont, le 19 septembre 1944, et membre du conseil municipal le 30 octobre 1944.

Membre du Comité local de libération, il en devient le président lorsque Eugène Delahoutre est nommé, en mars 1945, membre du Comité départemental de libération.

Marie-Joseph Monjauze, qui milite au MRP, n'est pas candidat aux élections municipales de 1945.


Sources :

AD Oise, série M, listes électorales et listes nominatives de recensement - AD Oise, série W, listes électorales et listes nominatives de recensement - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Lucchesi Roland, De l'intérieur vient la force, cahiers de la Résistance et de l'histoire locale dans le Clermontois (1940-1944), Fitz-James, auteur, 1984, 104p.



MONNET Auguste Jean Frédéric

Résistant de l'OCM

déporté n°20600


Né le 4 juillet 1921 à Senlis, fils d'Emile Monnet et de Jeanne Galluchot. Scout éclaireur de France, cet employé municipal est piqueur-dessinateur de la ville de Senlis. Domicilié à Senlis, 18 rue du Faubourg Saint-Martin, il est fiancé à Paula Cartiaux. Résistant de l'OCM, il est arrêté le 13 juillet 1943 et accusé d'avoir caché des parachutistes. Interrogé et torturé à Creil, il est interné à Royallieu le 20 juillet 1943 (matricule 16554). Il est déporté à Buchenwald par le convoi du 2 septembre 1943. Arrivé le 4, il est affecté le 28 à un kommando de travail à Dora (Nordhausen).  Il quitte le tunnel le 21 janvier 1944 pour être soigné dans le revier. Il y décède le 23 janvier 1944. Son corps est incinéré dans le crématoire de Buchenwald.

Il porte la mention mort en déportation (arrêté du 2 décembre 1996), il reçoit la médaille militaire, la Croix de guerre, la médaille de la Résistance, la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, la médaille de la déportation pour faits de Résistance.

Son nom figure sur le monument aux morts de Senlis, sur la stèle des déportés, la plaque commémorative de la cathédrale Notre-Dame et celle de la mairie de Senlis.


Sources

FMD.


DE MONTALEMBERT alias "Beauchêne"

Résistant réseau Samson

par Jean-Pierre Besse


Sous-officier d'active de Saumur, résistant dans le Massif central à partir de juin 1943, De Montalembert, poursuivi par la Gestapo, pour échapper à l'arrestation, s'installe dans l'Oise et travaille au génie rural à Clermont avec Roland Schmit.

Capitaine, il est nommé membre de l'état-major départemental des FFI, chargé du 2éme Bureau, en juin 1944, et occupe toujours ces fonctions lors de la Libération.

C'est lui qui a arrêté Carchereux.

Il aurait appartenu au réseau Sanson.

Après la guerre, il sert en Indochine.


Sources

AN, 72 AJ 68 - Le Libérateur de l'Oise, 1944-1946, quotidien 



DE MONTENON Etienne
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard

Né à Saint-Hilaire-du-Maine (Mayenne) le 11 avril 1903, ingénieur, Etienne de Montenon est selon certaines sources agriculteur, selon d'autres, directeur de la sucrerie de Berneuil-sur-Aisne.
Lieutenant au 229e RA durant la Campagne de France, il est fait prisonnier et envoyé en captivité à l'oflag IV-D. Revenu en France, iI entre dans la Résistance au sein de l'OCM et est l'un des chefs de groupe du secteur 138.
Au printemps 1944, il devient chef du groupe 6 du sous-secteur Compiègne-Nord des FFI.
Sa citation à l'ordre du régiment mentionne :
"Chef de groupe du sous-secteur Compiègne-Nord, officier plein d'allant ayant su communiquer à ses hommes le meilleur esprit de Résistance active.
Le 1er septembre 1944, ayant pris la tête d'un détachement, s'est heurté sur la plateau de Moranval à une formation ennemie supérieure en nombre et fortement organisée : grâce à son sang-froid a su se replier en bon ordre évitant la destruction du groupe".

Sources :
AD Oise, 41 J, séries M et W, listes nominatives de recensement et listes électorales - Ruelle Bernard, La Résistance dans la région vicoise, le secteur OCM 138, Mémoires du Soissonnais, tome 2, Société archéologique et historique de Soissons, 1999-2001 - Leprêtre Xavier, De la Résistance à la Déportation, Compiègne-Royallieu 1940-1944, Compiègne, auteur, 1994, 222p.

MORA Roger
Résistant VOP puis de l'OCM

Né en 1915, cet instituteur à Gondreville appartient aux VOP puis à l'OCM à Lévignen. Il décède en 1989.

MORAT Jacques

Résistant FTP du détachement Valmy

par Jean-Yves Bonnard


Né le 14 septembre 1927, il est homologué résistant FTP au détachement Valmy du 1er janvier 1944 au 1er septembre 1944.

Sources:

GR19P 60/3


MORAINVILLERS Louis
Résistant de l'OCM

Né le 29 septembre 1911, cet électricien appartient à l'OCM dont il est chef de groupe à Fitz-James. Il est nommé conseiller municipal en novembre 1944.

MORANT Alexandre
Résistant du Front National

Né le 7 décembre 1901, cet employé de la SNCF appartient au Front National.

MOREAU Fernand
Résistant

Né le 3 août 1892, ce cultivateur est noté résistant.

MOREAU Julien
Résistant du Front National
Déporté n°73780
par Jean-Yves Bonnard

Né le 31 juillet 1902 à Valdampierre, cet ouvrier tabletier milite au parti communiste. Il appartient au Front National. Arrêté le 25 février 1943, il est déporté à Dachau le 18 juin 1944 au départ de Compiègne où il est interné (camp de Royallieu). Il est libéré le 30 avril 1945 à Allach. Il décède en 1978.

MOREAU René
Résistant de l'OCM et des réseaux Alsace et Comète

Né le 1er avril 1903, ce garagiste appartient à l'OCM et est membre des réseaux Alsace et Comète à partir de février 1944. Il est agent P1 et responsable relais de la région de Chaumont.

MOREAU René alias "Teddy"

Résistant de l'OCM

par Jean-Pierre Besse


René Moreau est né à Creil le 14 septembre 1909. Artisan menuisier, il est domicilié dans cette commune rue de la Rainette, devenue depuis rue de la Résistance. 

Officiellement, René Moreau entre dans la Résistance en novembre 1942 par l'intermédiaire de Marcel Sailly et Roland Delnef, il appartient alors à l'OCM. En 1943, recherché par la Gestapo et la police française, il est obligé de mettre sa famille à l'abri à Saint-Leu-la-Forêt (Seine-et-Oise).

A Creil, l'OCM travaille en étroite collaboration avec Libé-Nord, le fils de René Moreau écrit fort justement : "les hommes des deux réseaux se connaissaient, se rendaient des services communs avec parfois l'impression qu'ils appartenaient aux deux réseaux". Hélène Villatte illustre bien ces liens.

Lors de la mise en place des FFI dans le département, le "capitaine Teddy" est nommé chef-adjoint du 3e Bureau comme l'atteste sa citation à l'ordre de l'armée (n°160). Ce bureau est chargé des opérations militaires, des parachutages et du sabotage de matériel. Son fils, s'appuyant sur d'autres documents, en particulier son diplôme d'appartenance aux FFI signé le 20 novembre 1944 par le chef départemental Fromonot Monturat, assure qu'il était le chef du 3e Bureau. 

Ce poste était en fait occupé par Jean Chevalier, "François". Les documents du SHAT et le témoignage de Rol-Tanguy le confirment.

Début juillet 1944, après la vague d'arrestations qui décime la Résistance dans la région de Saint-Just-en-Chaussée et oblige Marc Cuny, "Philippe", à fuir, "Teddy" devient responsable du 4e Bureau des FFI, avec le grade de lieutenant, comme l'attestent les documents du SHAT, et malgré les dénégations de son fils.

René Moreau participe à l'exécution du traître "Breton". A la suite de cette exécution, René Moreau se cache quelques jours chez Lannoy, cultivateur à Rieux.

A la Libération, René Moreau est nommé conseiller municipal de Creil le 14 septembre 1944, puis il s'engage peu de temps après au 51e RI et se bat dans les Ardennes. Le 8 mai 1945, il est, à la tête de sa compagnie, sous l'Arc de Triomphe.

Démobilisé en 1946 avec le grade de capitaine de réserve, René Moreau est mort à Paris le 22 décembre 1960.

Décorations : chevalier de la Légion d'honneur - médaille de la Résistance - croix de guerre avec palmes - médaille des combattants volontaires de la Résistance - médaille de la Libération - croix des engagés volontaires.


Sources :

SHAT, 13 P 44 - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Moreau René, 1994, témoignage écrit, correspondance entre René Moreau et son fils - Rol-Tanguy, Bourderon Roger, Libération de Paris, les cent documents, Paris, Hachette, Pluriel, 1994.


MOREL Kléber
Résistant de Zéro-France

Né le 6 août 1902, cet agent de la SNCF appartient à Zéro-France.

MOREL Michel
Résistant FTP

Né en 1925 à Pargny-Filain, ce cultivateur appartient aux FTP. Responsable du groupe de Laversines, il est arrêté en janvier 1944 avec une dizaine de ses camarades et est interné à Saint-Quentin (Aisne).

MOREL Paul
Résistant de l'OCM

Né en 1919 à FItz-James, cet ingénieur chimiste appartient à l'OCM à Airion. Il en devient maire par la suite.

MORELLE Louis
Résistant Libé-Nord

Né le 4 juin1920, cet instituteur appartient à Libé-Nord.

MORET Eugène
Résistant

Né le 5 mars 1896, ce percepteur est noté résistant.

MORVAL Marcel
Résistant
par Jean-Yves Bonnard

Né le 6 juin 1909 à Athies (Somme), ce mécanicien est tué par les Allemands avec Arsène Guérin et Georges Dameron le 31 août 1944 tandis qu'ils tentent de déminer le pont sur l'Oise ente Longueil-Sainte-Marie et Verberie. Une autre version émanant de la mairie indiqué qu'il "a été tué à coup de fusil alors qu'il traversait l'Oise".
Un monument érigé à proximité du pont côté Verberie rappelle leur sacrifice. Leur nom figure sur une plaque posée sur le monument aux morts.

Sources
Archives départementales de l'Oise 33W8259 - Collectif, Ils ont fait le sacrifice de leur vie, ANACR-Oise, 2002.

MOSDALE Roger Pierre
Résistant FTP

Né en 1913 à Chantilly, ce dessinateur-métreur à l'usine à gaz de Chantilly est prisonnier de guerre d'août 1940 à juillet 1913. Revenu dans sa ville, il est contacté en septembre 1943 à Henry, garagiste à Coye-la-Forêt, et rejoint les FTP. Il en devient l'un des responsables sur Chantilly. ll décède en février 1987.

MOTTELET Serge
Résistant de l'Organisation Spéciale

Né le 26 février 1924, cet électricien est membre de l'Organisation Spéciale. Il est arrêté à Creil en août 1942. Il parvient à s'évader de la prison d'Amiens lors de l'Opération Jéricho. Il décède à Noyon en octobre 1988.

MOTTON
Résistant FFI

Il est noté résistant.

MOUSSET Alfred

Résistant du réseau Jean-Marie

Déporté n°43836

par Marc Pilot


Né le 27 septembre 1923 à Barbery (Oise), ouvrier métallurgiste, il habite rue du Mouton à Compiègne. Membre du réseau Jean-Marie, il est déporté le 29 janvier 1944 à Buchenwald sous le matricule 43836. Il décède à Ellrich-Dora le 05 janvier 1945 après un bombardement aérien.



MUSAT Gustave

Résistant FFI

par Jean-Yves Bonnard, créé le 26 avril 2024


Chef FFI du groupe de Méru, à l'approche des troupes américaines, il arrête un Allemand le 30 août 1944 avec Jules Morel, Vancraybeck, Houdayer père et fils. Il héberge cette nuit là un motocycliste américain dans son restaurant, L'Hôtel du Lion d'Or, gardé par des FFI armés. Le 31 août, vers 9h00, il participe au nettoyage des Fonderies soutenu par deux tanks légers américains et les FFI René Conet, Eugène Delberghe, André Houdayer, Jules Morel, Georges Lebrun, Jean Coatannay, Marcel Vignaud, Jean Morel, Raymond Beucher et Gontier. Retranchés dans un pavillon, les Allemands se rendent avec deux blessés.

Vers 10h00, il arrête avec sa section l'espion Michel Menzat. Le PC des FFI est installé à l'Oasis, rue Nationale. Le groupe réalise des battues dans les bois environnants.

Il en sera ainsi encore jusqu'au 3 septembre.


Sources

Pierre Bizet, La libération de Méru, 1944.


MUSZYNSKI Casimir
Résistant
par Jean-Pierre Besse

Casimir Muszynski est né en Pologne le 4 mars 1922. Il arrive en France, où ses parents s'installent à Ribécourt, à l'âge de neuf mois. Naturalisé en 1927, Casimir Muszynski obtient son certificat d'études à treize ans et commence à travailler à quatorze ans à l'usine d'engrais SECO. Casimir Muszynski est un sportif actif avant guerre (boxe et football), il manifeste son désir de s'engager en 1939 et en mai 1940 mais sans succès. Revenu d'exode en 1940, il travaille à Paris où l'usine a transféré ses bureaux. Il quitte son travail en janvier 1941 pour rejoindre la zone Sud. A Marseille, il s'engage dans la Légion étrangère. Fait prisonnier en Tunisie, Casimir Muszynski est emmené en Italie où il est démobilisé en mai 1943.
De retour à Ribécourt, il entre très rapidement dans la Résistance par l'intermédiaire de la famille Régnier. Il s'engage dans l'Armée secrète. Ses activités consistent à relever des renseignements sur le dépôt de munitions allemand de Saint-Léger-aux-Bois et à coller des affiches. En juin, il assiste à une tentative de parachutage sur le plateau d'Attiche.
Dans ses mémoires, il écrit :
"Dans la nuit du 11 au 12 juillet 1944, nous sabotâmes le câble téléphonique souterrain Paris-Berlin en bordure de la RN 32, à la hauteur de la ferme Desmets. Notre groupe comprenait Charles Tourelle, Henri Cuper, Michel et Alfred Brunet, le quincaillier de Ribécourt. Pour seule arme, nous avions une mitraillette Sten. Après des perturbations et des interruptions causées par le passage de camions allemands, et celui d'une patrouille à bicyclette, nous sectionnons le câble après deux heures d'efforts. Nous rebouchâmes soigneusement le trou avec de l'herbe pour ne pas attirer l'attention".
Engagé le 11 septembre 1944 au 67 RI, 1er bataillon sous les ordres de Bouquerel, Casimir Muszynski est envoyé sur le front de Dunkerque. En mars 1945, il rejoint la Légion étrangère et est démobilisé en février 1946 à Sidi-Bel-Abbés.
Après la guerre, Casimir Muszynski travaille chez un entrepreneur de carrières à Carlepont puis, pendant vingt-sept ans, chez Brézillon où il termine sa carrière comme directeur financier.
Casimir Muszynski est mort le 3 février 2003.

Sources :
MUSZYNSKI Casimir, Les mémoires de guerre, Béhéricourt, Thraaasses, 2002, 28p.

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