Maquis-Thiers-sur-Theve

Le maquis soviétique de Thiers-sur-Thève

d'après Max Marinier


Dans son ouvrage « Thiers-sur-Thève – de l’occupation à la libération (1940-1944) » », Max Marinier décrit un maquis.

 

« (…) En ce qui concerne la présence des soviétiques dans le département [de l’Oise], nous savons qu’il y avait des camps de prisonniers à Mouy, à Précy-sur-Oise, à Marquéglise et à Amy. Mais aussi des maquis à Mérard, à Saint-Sauveur et à Thiers-sur-Thève.


Le maquis de Thiers était composé d’environ vingt-cinq soviétiques. Voici leur histoire résumée :

Nous sommes à l’aube du 16 juillet 1944. Venant à bicyclettes de Senlis par la forêt, une troupe disparate débouche à la Croix-Rouge. Guidés par un compagnon de M. Décatoire, chef du Front National à Senlis, ces hommes traversent le village avec armes et bagages sans être remarqués, si ce n’est d’un Thiérois très matinal. Par souci de sécurité, ils se séparent en trois groupes et s’installent au pont de la Tourbière, à la grange des Près Saint-Fiacre et au bois clos de M. Santoni.

M. Charpentier, ancien membre du groupe Décatoire, a bien voulu nous communiquer des renseignements précis sur trois d’entre eux :

- Wacili Koprinkin, 19 ans, 982e RI

- Ivan Sabouroft, 20 ans, sergent 1181e RA

- Chalise Patelaze, 28 ans, sergent, 353e RA.

Tous trois faits prisonniers en divers points du front russe avaient été transférés à Orléans le 23 mars d’où ils s’étaient évadés le 7 juin 1944. Leurs compagnons avaient suivi des itinéraires voisins. D’après certains témoignages, quelques-uns auraient travaillé avec l’organisation TODT à la construction du mur de l’Atlantique, d’autres aux dépôts de carburant de la forêt de Chantilly. »

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