Cartes des représailles allemandes de l'été 1944
par Jean-Yves Bonnard

Accompagnant le Débarquement allié, la Résistance de l’Oise applique les plans de sabotage des voies ferrées, des lignes de haute tension, des lignes téléphoniques et des routes afin de harceler les troupes d’occupation et gêner l’organisation des renforts. L’application de ces plans par les résistants isariens, parfois organisés en maquis, permet d’atteindre l’objectif fixé. Face à cet ennemi invisible, les forces allemandes accentuent leurs contrôles, procèdent à des fouilles et à des arrestations prenant parfois la forme de rafles. Les renseignements obtenus leur permettent de mener des attaques contre les maquis, lesquelles seront accompagnées d'arrestations de civils.
L'attaque du maquis des Usages, le 23 juin 1944, sera ainsi suivie, le lendemain, d'arrestations à Crisolles, d'une rafle à Salency le 1er juillet puis d'une autre rafle à Caisnes le 26 juillet. A la mi-août 1944, les mesures de représailles menées par les troupes allemandes prennent une dimension particulièrement tragique. La poussée décisive alliée en Normandie et le débarquement en Provence conduisent au repli des troupes allemandes fatiguées par les combats et harcelées par les actions des résistants. Plusieurs massacres de civils sont alors perpétrés dans des communes de l'Oise.
Les rafles allemandes

17 juin : rafle de Boulincourt (Agnetz)
2 et 3 juillet : rafle autour de Saint-Just-en-Chaussée
1er juillet : rafle de Salency
20 juillet : rafle d'Anserville
26 juillet : rafle de Caisnes
13 août : rafle de Noailles
2 août : rafles de la région de Breteuil


Les massacres allemands

16 et 18 août : massacres de Troissereux
23 août : massacre de Neuilly-en-Thelle
27 août : massacre d'Andeville et de Cauvigny