Religieux

Les religieux
 Le clergé de l'Oise pendant la Seconde Guerre mondiale
par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard

Vingt-six prêtres exerçant leur ministère dans le diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis sont faits prisonniers en 1940 et emmenés en captivité en Allemagne ou en Roumanie. L'un d'entre eux, Lucien Héry, décède en captivité en 1945.
Durant l'occupation, le clergé poursuit son activité, ainsi que le Grand Séminaire qui forme les futurs prêtres. Huit postulants sont ainsi ordonnés prêtre entre janvier et décembre 1944. Ils seront treize en 1945 et douze en 1946.

Sous Vichy
L'attitude de Monseigneur Roeder, évêque de Beauvais, pendant l'Occupation, a fait l'objet de polémiques. S'il a soutenu l'action de la LVF, il a aussi condamné l'arrestation et les mesures prises contre les juifs.
Pour ce qui est du clergé dans son ensemble, c'est la neutralité qui l'emporte.
Si le curé Glad, de Laigneville, refuse de présider la messe en l'honneur des aviateurs abattus sur le territoire de la commune, l'abbé Pierre Garnier à Pontpoint, le fait, ce qui lui vaut un court séjour en prison.
Aucun curé ne semble avoir participé activement à la collaboration.

Dans la Résistance
Comme dans le reste du pays, le clergé participe parfois à la Résistance. Cet engagement prend différentes formes, et est plus ou moins actif. Certains prennent la direction des groupes de Résistance et participent à la lutte armée : François Le Pévédic à Francières, Gérald Amyot d'Inville à Senlis, Louis Dutriaux à Ferrières, ou encore Yves Bleuzen à Ivors.
Pour d'autres, l'engagement prend la forme d'un dénonciation du nazisme et de Vichy (l'abbé Charpentier de Chantilly et Joseph Dupuis, de Senlis).
Le plus souvent, les prêtres participent à l'aide aux résistants, aux réfractaires et aux aviateurs : Charles Dardenne à Larbroye, Pierre Garnier à Pontpoint, les pères de l'abbaye d'Ourscamp, Jean-Marie Grospiron à Noyon, Séraphin Rousset à Villers-Vermont (il est nommé maire à la Libération), André Duchemin à Neuilly-en-Thelle.
D'autres viennent en aide aux enfants juifs, comme le curé Bleuzen, de Boursonne, qui délivre des certificats de baptême pour deux d'entre eux ou le père Jean de Brunier à Thourotte.
Deux d'entre-eux sont arrêtés pour faits de Résistance et meurent en déportation: Gérard Amyot d'Inville à Buchenwald et Louis Charpentier à Mauthausen.

ABALAIN Jean
Prêtre
Résistant du réseau Publican
par Jean-Yves Bonnard

Né en 1912 dans le Finistère, ordonné prêtre en 1935, il est nommé curé de Chambly puis de Brégy en 1939
Il est membre du réseau Publican à Brégy.

ABRAUTET

Prêtre

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1895, ordonné prêtre en 1928, il est nommé à la succursale d'Ivors, Boursonne, Ormoy-le-Davien et  Bargny en 1945.


ANDRE

Prêtre
Prisonnier de guerre n°1661

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1900, il devient prêtre en 1927. Il est nommé vicaire de la cure Saint-Jacques du doyenné de Compiègne en 1930. Mobilisé, il est fait prisonnier et envoyé en captivité au Kriegdgef-offizierlager XVII I B 26.


Sources:
Ordo Divini Oficcii, 1940, 1945.


AMYOT D'INVILLE Gérald alias « Lejeune »

Prêtre

Résistant OCM

Mort en déportation

par Jean-Pierre Besse


Gérald Amyot d'Inville est né à Beauvais le 15 septembre 1910. Il commence ses études à l'école d' agriculture de Saint-Urbain dans le Maine-et-Loire, puis découvre sa vocation et entre au séminaire de Bayeux. 

Ordonné prêtre le 9 juin 1936, il est nommé vicaire de Senlis en septembre de la même année. Il se lance dans l'action auprès des jeunes, crée un cinéma, des colonies de vacances et un patronage.

Mobilisé en 1939 au 26e RA, il regagne clandestinement Senlis après la défaite.

A la suite de la fermeture du Centre d'apprentissage, il transforme le patronage en une association d'éducation populaire et sportive et ouvre un centre professionnel, rue du cimetière Saint-Rieul, qui reçoit, en janvier 1942, l'approbation du secrétariat général à la Jeunesse et prend officiellement la dénomination de centre artisanal, inauguré le 1er mai 1942.

Très vite, il aide les prisonniers évadés et les aviateurs alliés à s'évader. Il travaille alors en relation avec un réseau belge.

Le groupe de résistants qu'il anime rejoint l'OCM en 1943.Sous le nom de "Lejeune", il est désigné en février 1943 chef du réseau de Senlis.

Il participe au parachutage de juin 1943 sur le terrain "Navet". Sept parachutes sont réceptionnés, le huitième est remis aux Allemands par les gendarmes. 

Appréhendé le 13 décembre 1943, il récupère des armes pour les remettre aux Allemands mais, en même temps, avertit les autres membres du réseau.

Transféré au camp de Royallieu le 18 janvier 1944, il est déporté le 27 janvier à Buchenwald, puis transféré le 13 mars à Dora, puis à Wiéda le 31 août.

Rongé par la fièvre, épuisé par la dysenterie, il est envoyé à l'infirmerie puis, le 27 janvier 1945, emmené à Ellrich où il meurt deux jours plus tard.

Ses deux frères, Jacques et Hubert, qui avaient rejoint les FFL, moururent en 1943 et 1944.

L'actuel lycée professionnel de Senlis porte son nom.


Sources :

Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Leprêtre Xavier, Même au péril de la liberté... Senlis, Chantilly... 1940-1944, 2 tomes, Nyon, auteur, 1992, 142p et 222p.


BATAILLE Joseph
Religieux
Résistant OCM
par Jean-Pierre Besse

Curé de Bonneuil-les-Eaux, il est nommé membre de la délégation spéciale qui administre la commune le 11 avril 1944. Chef du groupe OCM local, il est nommé membre du conseil municipal à la Libération et est élu maire. Réélu conseiller municipal en 1945 en tête de tous les candidats, il ne retrouve pas son poste de maire ni celui de conseiller en 1947.

BAUDUIN

Prêtre

Prisonnier de guerre n°72.438

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1940, ordonné prêtre en 1936, il est  nommé la même année dans la succursale de La Neuville-sur-Oudeuil, Haute-Epine, Oudeuil, dans le doyenné de Marseille-en-Beauvaisis. Mobilisé, fait prisonnier en 1940, il est détenu en captivité en Allemagne au Kommando 1406 attaché au M. Stammlager 396.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


BELLAMY

Prêtre

Prisonnier de guerre n° F 8107

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1910, ordonné prêtre en 1937, il est nommé à la succursale paroissiale de Délincourt la même année. Mobilisé, il est retenu en captivité en Allemagne au Kommando 156 du Stalag IXB.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


BLEUZEN Yves

Prêtre

Résistant

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1902, il est ordonné prêtre en 1928. Il est nommé en 1935 à la succursale d'Ivors, Boursonne, Ormoy-le-Davien et Bargny. Il participe à la lutte armée au sein de la Résistance. Le père Abrautet lui succède à Ivors en 1945.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


BOULOC

Prêtre

Prisonnier de guerre n°52.454

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1907, ordonné prêtre en 1934, il est nommé la même année à la succursale de Frétoy-le-Château, Libermont, Fréniches et Golancourt, dans le doyenné de Guiscard. Mobilisé, il est fait prisonnier en 1940 et est détenu en captivité en Allemagne au Stalag XXB.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


BOURDONNNAIS

Prêtre

Prisonnier de guerre n°63.134

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1910, ordonné prêtre en 1936, il est nommé la même année à la succursale de Flavy-le-Meldeux, Quesmy, Maucourt et Beaugies, dans le Doyenné de Guiscard. Mobilisé, il est fait prisonnier et est détenu en captivité en Allemagne au Stalag IIB.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


de BRUNIER Jean

Prêtre

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1905, il est ordonné prêtre en 1930 et est nommé en 1937 à la succursale de Thourotte. Il fait de faux certificats de baptême pour protéger des enfants juifs.


Sources

Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


CAILLEAU Maurice

Prêtre

Prisonnier de guerre n°88.167

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1912, ordonné le 26 mars 1939 et nommé comme professeur au petit séminaire Saint-Lucien de Beauvais. Mobilisé, il est fait prisonnier et est détenu en captivité en Allemagne au Kommando 832 attaché au stalag IXC.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


CHARPENTIER Louis

Religieux

Déporté n°59725

par Jean-Pierre Besse


L'abbé Louis Charpentier est né le 10 novembre 1882, à Beauvais, où son père est marchand de volailles et sa mère couturière. Après sa sortie du séminaire, il est nommé à Clermont. Il participe à la Première Guerre mondiale où il obtient la croix de guerre. 

Nommé en 1927 à Neuilly-en-Thelle, l'abbé Louis Charpentier arrive en janvier 1938 à Chantilly. 

Le 25 juillet 1943, il prononce un sermon dans lequel il proclame sa volonté de "dire la vérité comme prêtre et comme curé". Après avoir rappelé que les catholiques doivent aider le pouvoir de Vichy, il déclare : "Mais le problème moral qui s'impose à nous n'est pas encore ainsi résolu tout entier. Les autorités qui requièrent notre obéissance ne sont pas seulement les autorités française, ce sont aussi les autorités occupantes. Quelle obéissance leur devons-nous?".

Sa réponse est claire, c'est une condamnation de l'idéologie nazie et il déclare : "S'ils réussissent, les vainqueurs peuvent espérer ainsi asservir l'Europe toute entière, puis le monde. C'est là surtout que la Résistance est commandée à la France comme un devoir indispensable", avant de conclure : "Les catholiques de France doivent regarder bien en face un si grand péril. S'appuyant sur Dieu et la prière, ils resteront, même au péril de leur liberté, fidèles à la Patrie et à l'Eglise".

Ce sermon fait grand bruit lorsque, le 23 janvier 1944, les soldats allemands investissent Chantilly en représailles à l'assassinat d'un collaborateur. L'abbé Charpentier est parmi les deux-cent-cinquante personnes arrêtées et surtout parmi les onze internés à Royallieu. Déporté le 23 mars 1944 à Mauthausen, l'abbé Charpentier est mort à Linz en Autriche le 2 juin 1945, un mois presque après sa libération du camp.


Sources : 

LEPRETRE Xavier, Même au péril de la liberté, Senlis, Chantilly… 1940-1944, 1992.


COQUEREL Désiré

Prêtre

Prisonnier de guerre n° F 54.088

par Jean-Yves Bonnard


Né le 11 mai 1910 à Senlis, il est ordonné prêtre le 2 juillet 1937. Il est nommé dans le doyenné de Creil en tant que vicaire de la cure de Creil. Mobilisé, il est fait prisonnier et est envoyé en captivité en Allemagne au stalag IB.31. Il rentre en France en 1945. Il est nommé à la cure de Chiry en 1960, succédant à l'abbé Fromont, et décède à Noyon le 27 septembre 1986. Son corps repose dans le cimetière de Chiry-Oursccamp.


Sources :

Ordo divini officii, 1940, 1945.


DARDENNE Charles

Prêtre

Résistant isolé

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1875, ordonné prêtre en 1900, il est nommé à la succursale de Larbroye et Vauchelles en 1920, doyenné de Noyon. Il participe à la récupération d'aviateurs tombés dans le Noyonnais notamment avec la famille Ledanois. Une plaque rappelle son souvenir dans l'église de Larbroye.


Sources

Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


DELVAUX

Prêtre

Prisonnier de guerre n°61.699

par Jean-Yves Bonnard


Mobilisé, il est fait prisonnier et envoyé en captivité au lazaret du Stalag III A.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


DEMAREZ

Prêtre

Prisonnier de guerre n°56.792

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1914, il est ordonné prêtre en 1937 et nommé la même année comme professeur à l'Ecole Sainte-Marie du Montcel (ancien petit séminaire de Noyon) à Pont-Sainte-Maxence. Mobilisé, il est fait prisonnier et est détenu en captivité en Allemagne au Kommando 1471 attaché au Stalag XIIIA.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


DUCHEMIN André
Prêtre
par Jean-Yves Bonnard

Né en 1904, ordonné prêtre en 1928, il est nommé curé de Neuilly-en-Thelle en 1942. L'abbé Duchemin aide les pourchassés. Il est arrêté le 8 juillet 1944 après une perquisition au presbytère par la police allemande en même temps que le Dr Andrieux et MM. Leculier et Defloo. Conduits à la prison de Beauvais, il est relâché.

Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.

DUPUIS Joseph
Curé

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1876, il est ordonné prêtre en 1903 et est nommé en 1931 curé de Senlis et archiprêtre. Il est aussi le doyen de Senlis, avec trois vicaires : Héduin, Véret et Amyot d'Inville. Il dénonce Vichy et le nazisme dans ses prêches.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


DUTRIAUX Louis alias "Berthelot"

Prêtre

Résistant OCM n°10078T

par Jean-Pierre Besse et Jean-Yves Bonnard


Né le 14 mai 1907 à Mériel, curé de Ferrières, petite commune de l'arrondissement de Maignelay, l'abbé Louis Dutriaux vient d'abord en aide aux prisonniers français incarcérés dans une salle paroissiale et permet l'évasion de trois d'entre eux en novembre 1940.

En relation avec l'Intelligence Service à partir de 1941, il porte secours aux aviateurs alliés (treize selon lui), et aux réfractaires du STO (21 redirigés dans les fermes avoisinantes).

En février 1943, il est nommé chef de secteur rattaché à l'OCM pour le canton de Maignelay et dépendant de Montdidier (Somme).

Il prend son pseudonyme Berthelot en avril 1943. Son presbytère devient une cache pour des armes et munitions, la presse clandestine, mais aussi le lieu d'entrainement au maniement d'armes, à l'instruction militaire, à la confection de brassards FFI et au recopiage des dossiers du 2e bureau de la Somme pour transmission aux autorités par des agents de liaison.Le presbytère est aussi le lieu de réunion d'état-major de la Résistance entre les groupes de l'Oise et de la Somme. Chef cantonal, il a le grade de lieutenant.

L’abbé Louis Dutriaux participe à plusieurs actions de sabotage  et à la préparation de trois terrains de parachutage pour armes et hommes.

Il participe aux combats de la Libération au cours desquels ses hommes tuent deux Allemands, en blessent deux autres et font 27 prisonniers.

Le 28 août 1944, il rencontre Pierre-Henri Teitgen, futur ministre sous la IVe République, qui s'est évadé, le 26 à Tricot, du train qui le conduit en déportation. Il l'emmène au château de La Borde. Pierre-Henri Teitgen participe avec l'abbé Dutriaux aux combats de la Résistance avant de regagner Paris le 4 septembre.

L'abbé Dutriaux est président du Comité local de libération à la Libération de Ferrières.

Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de vermeil (citation à l'ordre de l'armée) pour activités de Résistance par le général Koenig lors d'une prise d'armes à Compiègne.


Sources :

Cercle Maurice Blanchard de Montdidier et Société historique de Maignelay-Montigny et environs, Témoignages, Beauvais, 1994, 119p.


DUVALTIER Maurice

Prêtre

Prisonnier de guerre n°63.850

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1904, ordonné prêtre en 1932, il est nommé en 1934 à l'école supérieure de Théologie (Grand Séminaire) à Beauvais en qualité de professeur de philosophie, liturgie et chant. Mobilisé, il est fait prisonnier et est détenu en captivité en Allemagne au Kommando 1449 rattaché au Stalag XIB.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


DUWEZ

Prêtre

Prisonnier de guerre n°24.103

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1910, il est ordonné prêtre en 1937 et nommé sur la succursale de Machemont et de Cambronne la même année, dans le doyenné de Ribécourt.

Mobilisé, il est fait prisonnier et est détenu en captivité en Allemagne au Stalag XVIIIB 4.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


FROMONT François

Prêtre

par Jean-Yves Bonnard, mise à jour du 24 mars 2024


Né le 12 février 1886 à Orvillers-Sorel, ordonné prêtre en 1924, il est nommé la même année sur la succursale de Chiry-Ourscamp, Ville et Dreslincourt, dans le doyenné de Ribécourt. Il est arrêté le 3 mai 1944 en même temps de l'abbé Grospiron et Marcel Colotte, élève maître au collège de Compiègne dont les parents habitent Noyon. Un rapport de gendarmerie du sous-lieutenant Charnotet, commandant la section de Compiègne, daté du 8 mai, indique que les deux prêtres étaient "honorablement connus et jouissaient de l'estime de la population. Ils sont remis en liberté le 11 mai 1944.

A la libération, il est nommé à l'unanimité président du Comité Local de Libération de Chiry-Ourscamp. Il décède le 15 juillet 1959 et est enterré à Orvillers-Sorel.

Désiré Coquerel lui succèdera à Chiry-Ourscamp.


Sources:

Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


GODART Lucien

Prêtre

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1891, entré dans les ordres en 1920, il est missionnaire diocésain avant d'être nommé curé de Breteuil et aumonier des oeuvres de jeunesse féminine et des malades de l'Oise. Il décède accidentellement le 6 décembre 1942.


GOUSSET

Prêtre

Prisonnier de guerre n°15.067

par Jean-Yves Bonnard


Mobilisé, il est fait prisonnier et est détenu en Allemagne au Stalag IVC.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


GROSPIRON Jean Marie Joseph

Prêtre

par Jean-Yves Bonnard


Né le 18 mars 1911 à Beauvais, ordonné prêtre en 1936, il est nommé vicaire de la cathédrale de Noyon et directeur de la Jeunesse étudiant catholique en 1936 et anime le patronage. Il aime à faire chanter à tue-tête par les enfants du patronage "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" et "Les crocodiles" lorsqu'ils défilent dans Noyon occupé.Il est arrêté le 3 mai 1944 en même temps de l'abbé Fromont et Marcel Colotte, élève maître au collège de Compiègne dont les parents habitent Noyon. Un rapport de gendarmerie du sous-lieutenant Charnotet, commandant la section de Compiègne, daté du 8 mai, indique que les deux prêtres étaient "honorablement connus et jouissaient de l'estime de la population. Ils sont remis en liberté le 11 mai 1944.

Il demeure vicaire de Noyon jusqu'en 1958. Il décède en 1983. Un square de Noyon porte son nom.


Sources:

Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


HALLIER

Prêtre

Prisonnier de guerre n°47.535

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1904, ordonné prêtre en 1930, il est nommé la même année comme professeur de discipline au petit séminaire de Saint-Lucien, à Beauvais. Mobilisé, il est fait prisonnier et est détenu en captivité en Allemagne au Stalage IXA.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


HERY Lucien

Prêtre

Prisonnier de guerre n°47 535

Mort en captivité

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1913 à Larbroye (Oise), ordonné prêtre le 29 juin 1939, il est nommé vicaire attaché à la cure de Pont-Sainte-Maxence. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940 et envoyé en captivité en Allemagne au stalag IX. A. Il décède du typhus à Kassel le 26 juin 1945. Une place de Larbroye porte son nom.


Sources

Ordo Divini Officii, 1946.


JEANNEROT abbé

Prêtre

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1875, ordonné prêtre en 1899, il est nommé curé d'Airion et d'Etouy en 1924. Il décède en juin 1940.


Sources

Ordo Divini Officii, 1940. Le Progrès de l'Oise.


JEANNOTTE

Prêtre

Prisonnier de guerre n°18.919

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1901, il est ordonné prêtre en 1927 et est nommé à la succursale de Croutoy, Chelles, Saint-Etienne, Hautefontaine et Courtieux en 1932, dépendant du doyenné d'Attichy. Mobilisé, il est fait prisonnier et détenu en captivité en Allemagne au Kommando 6043 attaché au Stalag XC.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


LAVALLART

Prêtre

Prisonnier de guerre n°50.024

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1911, ordonné prêtre en 1932, il est nommé à la succursale de Pont-l'Evêque et de Sempigny en 1938 dépendant du doyenné de Noyon. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940 et détenu en captivité en Allemagne au Lazaret II attaché au Stalag IIID.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


LE PEVEDIC François alias Joseph

Prêtre

Résistant OCM et du réseau Comète


Né le 20 juin 1912 à Grandchamp (Morbihan), prêtre depuis 1937, il est nommé la même année curé de Francières, Hémmévillers et Montmartin dans le doyenné d'Estrées-Saint-Denis. Il est mobilisé en 1939 et fait prisonnier. Il s'évade puis est démobilisé en septembre 1940. Dès le début de 1941, il organise un groupe de Résistance qui rejoint l'OCM plus tard. Nommé membre du CDL à la Libération, il devient curé de Crisolles. Il décède en juin 1985. Une plaque apposée sur l'église de Gournay-sur-Aronde rappelle son engagement dans la Résistance.


LOUVET

Prêtre

Prisonnier de guerre n°8.546

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1911, ordonné prêtre en 1935, il est nommé à la succursale d'Ons-en-Bray la même année, dans le doyenné d'Auneuil. Mobiiisé, il est fait prisonnier et détenu en captivité en Allemagne au Kommando 311 attaché au Stalag lIID.


Sources:
Ordo Divini Oficcii, 1940, 1945.


MABILLOTTE Pierre

Prêtre

Prisonnier de guerre n°14.224

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1914, ordonné prêtre le 29 juin 1938, il est nommé vicaire à la cure de Montataire et desservant à Cramoisy et Thiverny en 1938. Mobilisé, il est fait prisonnier et envoyé en captivité en Allemagne au Statlag XB.


Sources:
Ordo Divini Oficcii, 1940, 1945.


MAGNE Jean

Prêtre

Prisonnier de guerre n°613

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1910, prêtre depuis 1933, il est nommé à la cure de Gerberoy en 1936. Mobilisé, il est fait prisonnier et envoyé en captivité en Allemagne à l'Oflag XB.


Sources:
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


MAZEAS

Prêtre

Prisonnier de guerre n°57.036

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1905, ordonné prêtre en 1930, il est nommé à la paroisse de La Houssoye, Porcheux et Villotrant la même année. Mobilisé et fait prisonnier, il est envoyé en captivité en Roumanie au M. Stammlager IV D, à Torgan Elbe (Ro.36).


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


MASSE Jean-Louis

Résistant Armée des Volontaires

par Jean-Pierre Besse


Fils d'un maçon et d'une ménagère, né le 9 mars 1877 à Tourch (Finistère), Jean-Louis Masse est ordonné prêtre en 1901. Il est d'abord bénédictin puis exerce en Syrie.

Dans l'Oise, il arrive d'abord à Thourotte comme aumônier des "filles de charité", puis à Lacroix-Saint-Ouen à partir de 1933. Jean-Louis Masse est arrêté une première fois le 15 avril 1941 "pour propos désobligeants sur les Allemands". Il est libéré le lendemain.

Un document allemand, daté du 10 novembre 1942, le présente comme l'un des quatre responsables de la 3e région de l'Armée des volontaires ou Armée volontaire. Ce document, qui dresse la liste de tous les responsables régionaux et départementaux de ce réseau, se termine par une demande d'arrestation de "tous les chefs de section dès la nuit du 11 novembre 1942 à 6 h 30".

Le curé Masse est arrêté le 11 novembre 1942. Conduit à Fresnes le 5 janvier 1943, il y séjourne quatre mois puis il est transféré à Royallieu, où il reste jusqu'à la Libération.

Après la guerre, Jean-Louis Masse est nommé en 1950 aumônier du Carmel de Compiègne. Il meurt dans cette ville le 6 mars 1961.



Sources:

AD Oise, 33 W 8 256 - AD Oise, 33 W 8 258 - AD Oise, 1 232 W 259 - AN, 72 AJ 36 - AM Tourch, état-civil - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Père Thomas, novembre 2002, enregistrement cassette audio - Témoignage : Archives Jean-Pierre Besse, Sinot Abbé, novembre 2002, enregistrement cassette audio, successeur de Jean-Louis Masse, à Lacroix-Saint-Ouen.


MILIN

Prêtre

Prisonnier de guerre n°14.377

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1904, ordonné prêtre en 1930, il est nommé sur la paroisse de Silly-le-Long la même année. Mobilisé et fait prisonnier, il est envoyé en captivité en Allemagne au Kommando 204-XB rattaché au Stalag IVG.



Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


PASCAREL

Prêtre

Prisonnier de guerre n°54.044

par Jean-Yves Bonnard


Mobilisé, il est fait prisonnier de guerre et  est envoyé en captivité en Allemagne au Stalag IIIA XB.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


PUTFIN Louis

Prêtre

Prisonnier de guerre n°28.649

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1914, ordonné prêtre 29 juin 1939, il est professeur au Petit-Séminaire Saint-Lucien de Beauvais. Mobilisé, il est fait prisonnier et est envoyé en captivité en Allemagne au Kommando 354 attaché au Stalag VIC.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


RIO Alain

Prêtre

Prisonnier de guerre n°31.434

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1911, ordonné prêtre en 1938 et professeur à l'Ecole Sainte-Marie du Montcel (ancien petit séminaire de Noyon). Mobilisé, il est fait prisonnier et est retenu  en captivité au Kommando 166 attaché au Stalag XA.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


ROBIC

Prêtre

Prisonnier de guerre n°27.837

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1908, ordonné prêtre en 1934, il est nommé à la paroisse de Baron, Versigny, Rosières en 1937. Mobilisé, il est fait prisonnier et détenu en captivité en Allemagne au STalag VIIIC.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


ROEDER Félix

Evêque de Beauvais, Noyon, Senlis

par Jean-Pierre Besse


De prêtre à évêque

Fils d'un employé d'usine, Félix Roeder est né le 19 octobre 1880 à La Rochette (Grand-Duché du Luxembourg). Professeur de théologie dogmatique au Grand séminaire de Verdun en 1925, il enseigne aussi l'allemand au Petit séminaire de cette ville. En 1932, Monseigneur Roeder devient aumônier des prisons. Il est élu évêque de Beauvais par décret de la S. Congrégatiion Consistoriale du 14 août 1937, suite au décès de Monseigneur Le Senne. Il est sacré à Verdun le 20 octobre, intronisé solennellement le 28 octobre et publié au Consistoire du 13 décembre 1937. 

Il est nommé chanoine d'honneur de Verdun, d'evreux et de Soissons.


Sous Vichy

L'évolution de l'attitude de Monseigneur Roeder, entre 1940 et 1944, a soulevé quelques polémiques, surtout au moment de la Guerre froide. Monseigneur Roeder a en effet appelé les jeunes à rejoindre la LVF mais il a, par la suite, condamné la persécution des juifs, ce qui lui a valu les félicitations du Patriote de l'Oise clandestin. 

A la Libération, il participe aux différentes manifestations organisées par les nouvelles autorités et reçoit, le 11 août 1945, le général de Gaulle qui déclare : "que le pasteur a toujours été à la hauteur des circonstances". Monseigneur Roeder est remplacé à l'évêché de Beauvais en 1955 et il meurt le 24 février 1965.


Sources :

Bulletin religieux du diocèse de Beauvais, 1944-1950, publication - Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants - Besse Jean-Pierre, La Résistance et les Français, ouvrage collectif sous la direction de Jacqueline Sainclivier et Christian Bougeard, "Résistance et résistants dans la presse catholique oisienne, 1944-1947", ouvrage collectif sous la direction de Jacqueline Sainclivier et Christian Bougeard, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1995, 371p.


ROUSSET Séraphin

Prêtre

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1906, ordonné prêtre en 1929, il est nommé en 1937 à la succursale de Villers-Vermont, Saint-Samson et Héricourt, dans le doyenné de Formerie. Il  apporte son aide aux aviateurs alliés durant la guerre. Il est nommé curé doyen de Chaumont en 1946.


TAILLEFESSE Régis

Prêtre

Prisonnier de guerre n°02.304

par Jean-Yves Bonnard


Né en 1912, ordonné prêtre le 29 juin 1938, il est nommé à la succursale paroissiale de Maulers - La Chaussée-du-Bois-d'Ecu la même année. Mobilisé, fait prisonnier, il est détenu en captivité en Allemagne au Stalag VIJ.


Sources
Ordo Divini Officii, 1940, 1945.


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