VANHOUHEUSDEN Georges ou VANHOUSTEN
Résistant OCM et du réseau Shelburn
par Jean-Yves Bonnard
Né en 1906, électricien auto, chef du groupe OCM de Bulles, il héberge des aviateurs alliés. Il est nommé conseiller municipal en novembre 1944.
VANHOUHEUSDEN Georges ou VANHOUSTEN
Résistant OCM et du réseau Shelburn
par Jean-Yves Bonnard
Né en 1906, électricien auto, chef du groupe OCM de Bulles, il héberge des aviateurs alliés. Il est nommé conseiller municipal en novembre 1944.
VERPILLAT Raymond
Résistant Groupe Police
Déporté n°81016
par Jean-Yves Bonnard et Marc Pilot
Né le 28 février 1913 à Bar-sur-Aube (Aube), de nationalité française, gardien de la paix au commissariat de Compiègne, il réside au n° 24 rue du Petit-Château avec son épouse Germaine et un enfant. Entré dans la police en 1943, résistant du groupe « Police », il est arrêté le 8 juillet 1944, déporté à Buchenwald puis à Neu-Stassfurt. Il décède le 9 mars 1945 des suites d’une scarlatine à Neu-Stassfurt. Il est inhumé au cimetière du Nord à Compiègne en septembre 1952.
VIGNY Jacques
Résistant Groupe Police
Déporté n°81030
par Jean-Yves Bonnard
Né le 6 septembre 1921 à Vic-sur-Aisne (Aisne), de nationalité française, Jacques Vigny devient gardien de la paix au commissariat de Compiègne. Résistant du groupe « Police », il est arrêté le 8 juillet 1944, déporté à Buchenwald puis à Neu-Stassfur Evadé lors de l'évacuation du camp en forêt de Torgau le 18 avril 1945, il revient en France. Trésorier de l'amicale des déportés à Stassfurt depuis 1982, il effectue de nombreux voyages sur les lieux de mémoire de l'amicale. Il contribue largement aux recherches effectuées pour retrouver les emplacements où ses camarades sont tombés. Nombre d'entre eux ont, grâce à lui, retrouvé un nom qui remplace la mention «déporté inconnu ». Il est à l'origine avec ses camarades du convoi Max Brézillon et Albert Robert, de la stèle du dernier train implantée au carrefour Bellicart à Compiègne. Depuis une trentaine d'années, il assure la liaison avec les services compétents de la mairie de Compiègne. En outre, il effectue de nombreuses conférences dans les écoles.
VILLATTE Hélène alias "Denise"
Résistante OCM et BOA
par Jean-Pierre Besse
Hélène Barte naît à Lunéry (Cher) le 26 mai 1908. Elle entre à la mairie de Creil comme sténo-dactylo le 1er janvier 1937. Militante socialiste, Hélène Villatte est proche de Jean Biondi et entre dans la Résistance très tôt.
C'est au sein de l'OCM et du BOA qu'elle participe à la Résistance. Sa situation lui permet de fabriquer des fausses cartes d'identité, des fausses cartes de travail et des faux certificats de travail. Hélène Villatte estime qu'elle est venue en aide à quatre-vingt-deux prisonniers évadés, qu'elle a hébergé un officier américain, un officier du Deuxième Bureau belge, deux parachutistes polonais et qu'elle à délivré trois cent une cartes d'identité.
Hélène Villatte assure la liaison avec les responsables départementaux de l'OCM et du BOA, puis avec le responsable du 3é Bureau des FFI. Elle cache aussi des armes et un appareil radio émetteur. Sa citation à l'ordre du régiment note qu'elle "s'est particulièrement distinguée le 30 août au cours de la libération de Rieux, Cinqueux et Creil".
Après la guerre, elle devient secrétaire de mairie le 1er janvier 1948, rédacteur principal le 1er juillet 1952, sous-chef de bureau le 1er janvier 1962 et enfin chef de bureau d'aide sociale le 1er janvier 1965. Elle prend sa retraite le 1er juin 1973 et se trouve à l'origine du club du troisième âge de Creil en décembre 1974.
Son mari, François, mécanicien aux Etablissements Cima-Wallut, né le 10 novembre 1901 à Mourioux (Creuse), participe lui aussi à la Résistance au sein de l'OCM. Il est conseiller municipal SFIO de 1945 à 1959. Hélène Villatte est morte à Limoges en octobre 1999. Elle était décorée de la médaille de la Résistance et de la médaille de la Résistance polonaise (3 avril 1948).
Sources:
Besse Jean-Pierre, L'Oise septembre 1940 - septembre 1944, Gouvieux, 1994, 218p.
VILLEMIN Alice alias Paulette
Résistante CND-Castille
par Jean-Yves Bonnard
Né le 25 septembre 1909 à Thenon (Dordogne), Alice Belouet épouse Louis Villemin. Sténo dactylo demeurant à Paris (XIe), elle entre au réseau CND en août 1943 en tant qu’asile radio pour l’agence de Beauvais. Elle se coupe du réseau le 28 décembre 1943. Elle contacte le MUR et passe au réseau action du maquis du Loiret en 1944, sous les ordres du colonel Rondenay (Jarry).
VILLEMIN Louis alias Gobelins
Résistant CND-Castille
par Jean-Yves Bonnard
Né le 24 juin 1907 à Equeurdreville (Manche), marié à Alice Belouet, il est domicilié à Paris (XIe). Il entre au réseau CND le 1er juillet 1943 comme agent P2 sous le numéro 89596. Technicien opérateur radio à l’agence de Beauvais, il quitte la CND le 28 décembre 1943 pour rejoindre le réseau action au service du colonel Rondenay (Jarry).
VINCENOT Henri alias Gustave
Résistant FTP du détachement Jacques Bonhomme
par Jean-Yves Bonnard
Né le 17 avril 1907 à Vauclerc (Marne) Henri Vincenot s’installe à Wavignies à la fin des années 1930 pour exercer la profession de gardien de la propriété de la famille Langlois de Septenville.
Membre du détachement FTP Jacques Bonhomme, il participe au sauvetage d’aviateurs alliés (dont le 2nd Lt James G. Bormuth rescapé du crash de son bombardier B17 à Montiers le 15 septembre 1943, et le sergeant F.J. Carey rescapé du crash de son Lancaster le 18 avril 1944). Il serait aussi l’auteur d’une cinquantaine de sabotages, d’attaques de convois, d’opérations de récupérations d’armes et de déraillements de trains. Un rapport lui attribue le vol de ticket de rationnement à Wavignies (28 décembre 1943), à Saint-Morainvilliers (26 janvier 1944) et au Quesnel-Aubry (29 janvier 1944) ainsi que l’attaque de la mairie de Laneuvilleroy.
Au cours de cette attaque, trois de ses hommes sont arrêtés : Michel Cozette, Richard Merceille et Anicet Deilhes. Les deux premiers sont incarcérés à Clermont, transférés à la prison de la Santé à Paris, jugé par un tribunal militaire allemand et condamnés à mort. Ils sont libérés le 17 août 1944 lors de l’insurrection parisienne. Anicet Deilhes, quant à lui, parvient à s’enfuir et est à l’origine de la rafle de Saint-Just-en-Chaussée, le 3 juillet 1944. Lors de cette descente, le lieutenant FFI Henri Vincenot est arrêté et mortellement blessé par des balles allemandes sous les yeux de sa femme Yvonne et de ses deux enfants alors qu’il tente de s’enfuir.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la mairie et celui du cimetière. Une rue de Wavignies porte son nom depuis le 3 juillet 2010.
Sources :
Besse Jean-Pierre, Bonnard Jean-Yves, Rafles et massacres de l’été 44 dans l’Oise, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012 – SHD dossier des résistants cote GR 16 P 350154.
VINCHE Raymond
Résistant communiste
Déporté
par Fabien Crinon
Né le 10 janvier 1913 à Noyon, Raymond Vinche devient un des militants communistes les plus actifs dans le Noyonnais. Manœuvre, il milite à la CGT. Arrêté le 7 juillet 1941 par des gendarmes français, en même temps que deux autres militants communistes noyonnais qui seront libérés (René Masse et Maurice Leleu), il est interné le 16 juillet 1941 au camp de Royallieu à Compiègne. Raymond Vinche est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45 000». Il est affecté au camp d’Auschwitz I et y meurt le 18 septembre 1942.
Le 8 juillet 1973, un hommage public est rendu à Noyon au carrefour des rues Gabriel-Fauré et des Sept-Péchés-Capitaux au groupe de cinq résistants communistes (FTP) mené par André Dumontois, dont Raymond Vinche.
Le 24 avril 1975 sont gravés sur les plaques dans la crypte du monument aux morts de Noyon les noms des vingt combattants et douze déportés dont Raymond Vinche nés à Noyon « Morts pour la France » pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sources
Archives départementales de l’Oise, Archives de l’ANACR. 74J169. Archives municipales de Noyon.
VIVILLE Alexandre Julien
Résistant FTPF du détachement Patrie
Massacré d’Andeville
par Jean-Yves Bonnard
Né le 2 février 1923 à Esches (Oise), célibataire, il exerce la profession de manœuvre spécialisé au Moulin Neuf à Chambly. Il est noté résistant FTP au détachement Patrie en décembre 1943 et opère dans le secteur de Chambly où il participe à plusieurs opérations contre l’occupant.
Il est raflé le 27 août 1944 à Andeville avec 35 autres personnes. Emmenées en camions, 17 d'entre elles dont Alexandre Viville sont forc d'en descendre et abattus par les Allemands, rue Jean Jaurès.
Son corps, d’abord enterré à la hâte le jour du massacre par ordre des Allemands dans une fosse commune dans le cimetière d’Andeville, est exhumé pour être placé dans une tombe individuelle dans un carré du souvenir. Une cérémonie rendra hommage aux victimes du massacre le 3 septembre suivant.
Son nom figure sur la plaque commémorative apposée sur le mur de l’église et sur celle apposée sur son domicile au n°48 rue Jean Jaurès (inaugurées le 22 avril 1945) à Andeville, sur la stèle des cheminots des ateliers du Mouli Neuf à Chambly et sur le monument aux morts d'Esches.. Il reçoit la médaille militaire et la Croix de Guerre.