FTP

Les Francs-Tireurs et Partisans (FTP)
par Jean-Pierre Besse

Les Francs-Tireurs et Partisans sont nés au printemps 1942 de l'unification de trois organisations :
-    l'Organisation spéciale (OS),
-    les groupes de Jeunesses communistes
-    et les combattants de la MOI (main-d’œuvre immigrée).
Les FTP sont dirigés au niveau national par un Comité militaire national, composé de Charles Tillon et Albert Ouzoulias entre autres. Ils disposent d'un service de renseignement (le réseau Fana) et d'un journal, France d'abord, qui publie consignes et communiqués.
Dans chaque interrégion et dans chaque région (département), le triangle de direction se compose d'un commissaire politique, plus tard appelé commissaire aux effectifs, d'un commissaire militaire, plus tard appelé commissaire aux opérations et d'un commissaire technique chargé des renseignements et du matériel.
L'Oise, comme pour tout ce qui relève de la Résistance communiste, appartient à l'inter 27 composée de la Seine-Inférieure, la Somme, l'Eure-et-Loir, le Calvados et, pendant un certain temps, la Manche, l'Eure et l'Orne. Chaque interrégion est divisée en secteurs, l'Oise forme avec la Somme le secteur 3.

Les responsables FTP
Il est difficile de différencier les interrégionaux FTP de ceux du Front national (FN) ou du Parti communiste. Le même problème se pose au niveau départemental. En recoupant plusieurs sources et témoignages, on a pu aboutir à une première conclusion.

Les interrégionaux
Avant même l'existence des FTP, trois hommes venus de la Somme mettent sur pied les premiers groupes armés dans plusieurs départements de la future interrégion : Armand Duvivier, "Louis", Maurice Lemaire, "Gaston" et Jean Petit "Paul". Ils sont actifs en Normandie-Picardie jusqu'en juillet 1942. Un responsablle de l'Oise, Marcel Deneux, "Raymond" passe à son tour.
Par la suite, simultanément ou pas, ne pas oublier que l'interrégion compte en fait trois responsables (le triangle), on relève la présence d'André Duroméa, "Denis", futur maire communiste du Havre, Georges Avisse, tous les deux originaires de Seine-Inférieure.
A la fin 1943 et au début 1944, ce sont des Oisiens qui accèdent à des responsbalités à l'interrégion : Maurice Mignon, Marcel Coene et Marceau Boulanger.
A la veille de la Libération, l'interrégional FTP aux effectifs, le principal responsable de l'interrégion, est Jean Lagarrigue qui est tué à Noailles.

Les régionaux
Il semble que les responsables départementaux des FTP oisiens soient successivement ou simultanément :
Marcel Deneux, Maurice Genest jusqu'à son arrestation en octobre 1942.
A cette date arrive dans le département Alfred Bizet " Marceau" et "Marcel" de novembre 1942 à juillet 1943. Emile Dumont, "Auguste", responsable technique.
François Kalinikrenko auquel succède Serge Collerais, commissaire aux effectifs de juillet à novembre 1943.
Albert Leroy, "Bernard" est aussi présent à la même époque dans l'Oise.

De novembre 1943 à janvier 1944, Maurice Mignon et Marcel Coene sont responsables régionaux avant de passer à l'interrégion.

En 1944, Gabriel Quenon et Jacques Vanderbecken sont responsable aux opérations et responsable technique. A partir de l'été 1944, c'est Michel Legrand, "Edouard", qui est responsable départemental des FTP.



Les détachements et groupes

Plusieurs détachements peuvent être distingués dans l'Oise :
-    Valmy existe de septembre 1941 à la Libération, dans le secteur de Creil et Liancourt;
-    Patrie existe de mai 1942 à la Libération. Dans la région de Noyon et Compiègne, le détachement porte successivement le nom de Kellermann, Bastia et Marseillaise. Il est aussi présent à Méru, Neuilly-en-Thelle, Persan-Beaumont et Précy-sur-Oise;
-    David Llacer puis Fournival, dans le secteur de Mouy, Hermes et Noailles;
-    Jacques Bonhomme dans le secteur de Saint-Just-en-Chaussée et Breteuil;
-    La Compagnie Grand Ferré dans le secteur de Crépy-en-Valois, Compiègne, Verberie et Pont-Sainte-Maxence;.
-    Il a existé sur Beauvais et Auneuil un détachement Jeanne Hachette très vite démantelé.

Enfin, deux groupes FTP ont existé sans jamais porter de nom précis:
-    un groupe à Gouvieux
-    le groupe Bellard à Crépy-en-Valois

Sources :
Archives Jean-Pierre Besse, publication, presse locale, documents remis par des résistants.
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