Face au pouvoir de Londres et de De Gaulle, la Résistance intérieure a constitué, sous l'impulsion de Jean Moulin, le Conseil national de la Résistance (CNR) où sont représentées les principales organisations de la Résistance, et, ce qui ne s'est pas fait sans soulever des oppositions, les représentants des partis politiques et syndicats.
Dans chaque département, il existe en théorie un Comité clandestin, créé à l'image, ou presque, du CNR. En pratique, la situation varie beaucoup d'un département à l'autre, en fonction du rapport des forces sur le terrain.
Enfin, toujours selon le même schéma, dans chaque commune doit exister un Comité local de libération.
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003
Cette épuration prend diverses formes. Il y a celle que Peter Novick appelle : "la justice au coin d'un bois". C'est-à-dire, l'épuration extra légale ou encore l'épuration sauvage. Il y a ensuite l'épuration politique qui frappe les personnes ayant collaboré en participant aux activités des mouvements de la collaboration. L'épuration administrative concerne les agents de l'Etat. L'épuration économique vise les entreprises ou les dirigeants de celles-ci qui ont soit collaboré, soit profité de la situation politique pour tirer des bénéfices financiers illicites. Enfin, il reste une forme toute à fait particulière, la tonte des femmes.
La presse de la Libération
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003
Durant l'Occupation, les habitants du département de l'Oise n'ont à leur disposition que cinq journaux qui défendent plus ou moins ouvertement la politique de Vichy et la collaboration.
La Libération ouvre une période de foisonnement des organes de presse. Chaque parti, chaque mouvement a son journal. Certains ont même des éditions "régionales", c'est-à-dire spécifiques pour chacun des quatre arrondissements. Toutefois, dès 1946, les difficultés apparaissent pour quelque uns d'entre eux.

Le Travailleur de l'Oise, n°29, 13 au 18 mai 1945, Archives Jean-Pierre Besse, DR
Il accepte toutefois l'intégration des FFI dans l'armée, mais placés sous le commandement des officiers de l'armée régulière.
"L'amalgame" se réalise plus ou moins facilement et rapidement selon les départements et selon les origines organisationnelles des résistants.
La cohabitation avec les troupes alliées
par Jean-Yves Bonnard, notice créée le 5 décembre 2024
Du 28 août au 2 septembre 1944, le département de l'Oise devient le théâtre d'opérations militaires. Il passe sous le contrôle de la IIe Armée britannique jusqu'au 14 septembre 1944, date à laquelle l'éloignement du front et l'arrestation des derniers Allemands le place hors des opérations militaires. Dès lors, il dépend de la II ligne de communication (II L of C). Le Lt-Col. Sumerville (C.C. 3II Det CA) est alors le principal interlocuteur du préfet de l'Oise, intervenant sur les questions de ravitaillement de la population, la récupération des armes et matériels allemands (butin de guerre), les prisonniers allemands, les relations entre civils et militaires.
Le département devient une base arrière de l'armée des libérateurs et le demeurera longtemps après la Victoire sur le régime nazi.